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Anne-Laure P.
31 critiques
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4,5
Publiée le 4 octobre 2024
Excellent film . Aucun effet de manche , d’un réalisme et d’une pudeur saisissants. L’acteur principal est tout en retenue et en émotions contenues pour un sujet dur. La tension est présente du début à la fin. Oppressant mais essentiel. Un moment de cinéma très fort. Le réalisateur a livré un premier film d’une grande qualité.
Un premier film d’une totale maitrise pour Jonathan Millet qui vient du documentaire. Ce qu’il devait faire avec ce sujet à la base. Sa mise en scène en puissante, son scénario tout autant et en plein dans l’actualité. Fait autant de dialogues percutants que de gestes et de regards. Le tout est aussi fort que subtil. Une très belle interprétation à la tête de laquelle Adam Bessa brille. Il est formidable et tient tout le film sur ses épaules. Le tout est parfaitement ficelé et nous tient en haleine d’un bout à l’autre. Un acteur et un réalisateur à suivre assurément. Un excellent résultat pour leur travail commun. Puissant.
Un film absolument remarquable. Je trouve que le scénario est écrit avec une finesse et un réalisme nous plongeant dans ce thriller haletant. Le travail sur le son est fou, sa place dans le récit est crucial, les horreurs du film nous étant seulement suggérées uniquement par la parole, l’imagination offrant les images. Même chose vis-à-vis de la photographie et de la direction d’acteurs, chacun joue vraiment excellemment bien. Bref un thriller assez remarquable que ce soit techniquement parlant mais aussi dans l’atmosphère lourde et pesante qu’il instaure. Je recommande absolument l’oeuvre et je la qualifierai peut-être de révélation de l’année pour ma part.
Ce film présente comment le conflit civil syrien (sur lequel j'avoue modestement mes lacunes) perdure sur le sol européen. Adam Bessa est impressionnant dans le rôle d'une victime qui traque son bourreau. Tout est sombre, mâture, brut, intangible. La bande son est incroyablement immersive dans ce qu'elle apporte au présent, au passé. Les oreilles sont tendues et la confusion du son d'ambiance et du son des émotions nous étreint avec violence. Les cadrages restent collés aux personnages qui font ce qu'ils peuvent entre leur mission et leurs blessures. Ces hommes et ces femmes traquent jusqu'à l'obsession puis disparaissent dans se retourner vers leurs rencontres ni laisser de trace. "Les fantômes" ce sont elles et eux. Premier film maîtrisé, engagé et profondément humain. À découvrir.
Pari risqué pour le Jonathan Millet : croiser deux genres aux antipodes pour faire un film politique aux allures de thriller. Difficile mais la gageure est réussie car le jeune réalisateur semble parfaitement maitriser les codes des deux genres, bien que ce soit son premier long métrage. Le mutisme du personnage principal maintient le film dans une ambiguité : qui est-il ? Que veut-il ? Le spectateur récolte des informations au compte gouttes ce qui crée une tension permanente. Derrière ce thriller politique, c'est aussi une façon originale d'aborder le conflit syrien. Un premier film très prometteur.
Absolument édifiant, tous les pièges de la romance sont évités pour se concentrer sur une psychologie induite et calé sur un rythme de thriller, porté par une super bande son. On en ressort abasourdi et avec une part de chaque personnage en nous, un peu plus liés au drame syrien, que nous ne faisions qu'effleurer jusque là. On voulait le voir ou pas, maintenant on peut (un peu) le toucher.
Le réalisateur a écouté de nombreux témoignages de réfugiés syriens, il a passé une année à se documenter. L'histoire d'Hamid s'inspire de deux ou trois rencontres qu'il a faites.
Ce film est réaliste, sobre et proche du documentaire. C'est un film intime qui ne montre que ce que voit le personnage, les perceptions du personnage sont transmises par le son. Adam Bessa livre une très belle interprétation du personnage. La tension monte progressivement, en accord avec les émotions enfouies qui refont surface. Il s'agit d'une réflexion sur le désir de justice, le deuil et la violence encaissée. On sent également la solitude de l'exil, un état où l'on ne peut se confier ni à ses proches restés au pays; ni à sa communauté par crainte de ne pas savoir qui est lié au régime.
Très beau film sur la résilience. l’acteur est magnétique (parfois un peu trop de gros plan sur son visage , peut être une sur exploitation de sa plastique ?) Mais ce ne sont que des détails. J’ai beaucoup aimé et presque ressenti dans ma chair sa souffrance et son cheminement…
Superbe film prenant ou l’on découvre l’enfer des réfugiés et des exilés Syriens qui vivent dans la peur après avoir quitté le Pays. On ressent l’intensité et on vit La peur comme si s’agissait d’un film sur la mafia.
Merci à tous ceux qui ont contribué à la réalisation de ce très bon film. Il est très émouvant et véhicule un beau message de vie, avec de nombreux détails impressionnants. J'enlève une demi-étoile car le film était lent par moments, malgré la richesse des événements tout au long de l'histoire.
Présenter ce film comme un thriller est réducteur. Il présente une forme de droit de suite d’un sujet terrifiant qui a marqué l’actualité (les atrocités du régime syrien) de ces dernières années mais dont le citoyen occidental, empathique à distance, ne soupçonne pas la dureté de la répression des opposants. Le personnage principal, incarnation de ces victimes recherche en Allemagne puis en France son tortionnaire dont il ne connaît pas le visage mais dont les souvenirs sont auditifs et olfactifs … une enquête lente, patiente et sans possibilités d’abandon . L’acteur principal est remarquable et la sobriété de son jeu donne un réalisme particulier au personnage et aux situations. Le rythme lent du film restitue parfaitement le caractère complexe de cette enquête qui est dépourvue de preuves matérielles évidentes .., et parviendra pour autant à son but .
Le film est décevant, l'abscence du contexte de la situation syrienne et d' explications des raisons qui ont amené le refugié à être torturé, et la chasse au tortionnaire qui n'est ni passionnante, ni trépidante, rend l'histoire plate. . Bref, il ne reste qu'un documentaire, très très long et lent, sur la difficulté de se reconstruire quand on a vécu le pire, mais qui aurait pû être l'histoire de n'importe quel traumatisé. Reste les acteurs, que j'ai trouvé tous très justes et excellents, mais ce n'est pas suffisant pour faire passer les 2 h du film et en aucun cas il s'agit d'un thriller !
Tournée comme un véritable film d'espionnage, Les Fantômes nous surprend sans cesse, que ce soit par son écriture, sa mise en scène efficace et surtout le jeu impérial de ses acteurs. On est totalement plongé dans cette enquête avec Hamid, interprété par le talentueux Adam Bessa, et qui nous bouleverse sans cesse dans sa quête de justice et de vérité.