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DestroyGunner
24 abonnés
883 critiques
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4,0
Publiée le 7 juillet 2024
Une excellente surprise que ce film, pas simple à réaliser, qui repose sur un bon scénario, notamment une fin réussie, et des acteurs tout à fait à la hauteur d'une émotion maîtrisée, alors que le risque du pathos ou de l'excès moraliste était une difficulté manifeste. Et la tension progressive très communicative ne se résout pas jusqu'à la fin, on le redira, excellente fin.
Ce film est vraiment un renouveau du thriller, mais sur fond du régime brutal de Syrie. C'est le premier objectif de ce film est le but est atteint : faire vivre dans nos oreilles les tortures auquelles sont soumis les opposants à Bachar El Assad.
On sent la montée de l'agressivité quand Hamid est confronté à son x - bourreau (?). Le thriller se joue en fait au fond de l'âme de Hamid...Qui est Harfaz ? Qui ment ? Qui raconte des craques ? Qui essaye de faire bonne figure ? Et son bourreau est-il vraiment le VRAI bourreau ? Hamid n'a AUCUN doute...
Malheureusement il y a des côtés improbables dans ce film : QUI finance cette opération de recherche d'anciens agents de la "Sécurité d'Etat" ? Car Hamid voyage à Berlin, Strasbourg, Beyrouth ...sans le moindre souci d'argent !
Deux : Hamid traque sa "proie" aussi discrètement qu'un Eléphant dans une boutique de porcelaine. Et la "proie" ne s'aperçoit de rien ? C'est assez peu crédible !
Autre détail : Hamid regarde de nouveau des photos de sa femme et sa fille : problème il a été relâché dans le désert avec un pantalon et un Tee-shirt !
Impossible de ne pas être pris au corps par ce quasi triller, les acteurs sont excellents, prix spécial pour le supposé bourreau. La mise en scène est haletante.
Une équipe connectée de syriens présents en Europe cherche à retrouver leurs bourreaux des prisons du régime de Al-Assad. Des victimes plus mues par une volonté de justice que de vengeance envers des criminels de guerre qui ont profité de l’exode du peuple syrien pour se refaire une virginité en France ou en Allemagne. Un bon thriller politique qui porte bien son nom, âpre, taiseux et fantomatique.
Quand on est cinéphile on aime se divertir à travers le septième art. Mais cette seule affirmation oublie la vocation première d'un art : Véhiculer des émotions.
Non Les fantômes n'est pas un film facile. Non il n'est pas non plus divertissant.
Mais il dénonce avec brio l'horreur vécue par les syriens au temps de Daech. On est tristes, choqués, terrorisés, mais ce film est d'utilité publique.
Un film édifiant qui impressionne par sa maîtrise et son interprétation. Si le scénario aurait mérité d'être un peu plus resserré, cela n'ôte rien à la puissance du récit. Adam Bessa est remarquable et on reste particulièrement marqué par l'éprouvante scène du restaurant. Une histoire qui rend concrète l'éternelle dichotomie entre vengeance et justice.
Réalisation et direction d'acteurs réussies, au service d'une histoire qui nous rappelle les heures sombres d'après 45, avec la traque des bourreaux et criminels de guerre, hélas toujours d'actualité pour d'autres populations aujourd'hui. Mais un véritable déficit de tonus empêche ici l'immersion totale à mon sens.
Il est rare de voir un film lent où l’on ne s’ennuie pas. Les partis pris de mise en scène sont forts, mais jamais fantaisistes car toujours au service de l’histoire. Intimiste et introspective. La réussite du film tient aussi au montage (pourtant rarement évoqué dans la presse). Sans concession, efficace, libre et minimaliste, le montage est aussi puissant qu’évident. Il est le prolongement d’une direction artistique plus globale qui vise à nous faire vivre les doutes d’Hamid par le silence et la solitude. On se rendra compte d’ailleurs au générique de fin que le monteur n’est autre que Laurent Sénéchal, cesarisé et oscarisé pour Anatomie d’une chute. Rien que ça. Bref. C’est à voir absolument.
Malgré quelques longueurs, ce film monte progressivement et sans relâche en tension. L'histoire, issue de faits réels, est assez passionnante. On ressort de ce film enrichi d'un véritable éveil de nos consciences à la cause des exilés syriens, à la complexité et à la douleur de leur histoire qui se mêle à la nôtre.
«Chasse au bourreau » Des syriens qui ont été torturés par les sbires de Bachar et qui ont réussi à fuir la Syrie poursuivent secrètement et de façon amateur leur tortionnaire ayant aussi fui en Europe. C’est un premier film un peu maladroit et avec ses longueurs, mais surtout un témoignage sur cette souffrance du peuple syrien et leur avenir hors de chez eux.
Un film absolument remarquable. Je trouve que le scénario est écrit avec une finesse et un réalisme nous plongeant dans ce thriller haletant. Le travail sur le son est fou, sa place dans le récit est crucial, les horreurs du film nous étant seulement suggérées uniquement par la parole, l’imagination offrant les images. Même chose vis-à-vis de la photographie et de la direction d’acteurs, chacun joue vraiment excellemment bien. Bref un thriller assez remarquable que ce soit techniquement parlant mais aussi dans l’atmosphère lourde et pesante qu’il instaure. Je recommande absolument l’oeuvre et je la qualifierai peut-être de révélation de l’année pour ma part.
Mémorable, très très juste dans son traitement, ne dépasse jamais dans le pathos, reste équilibre, des accents de thriller. Une fin peut être un peu classique mais néanmoins très bonne. Mention speciale au jeu des acteurs et à la musique. L'atmosphère est très bien géré surtout dans les scènes d'écoutes des enregistrements
On reste suspendu à l'enquête que mène Hamid pour retrouver un criminel de guerre syrien. Suspicions suivies de doutes puis de réalités envers le présumé coupable. Chaque membre du réseau joue une partition bien organisée. Pour orchestrer la traque, des jeux vidéos guerriers qui contrastent avec ces faux gamers et la réalité des faits reprochés aux véritables délinquants. Adam Bessa est remarquable dans tout son être pour donner au corps au personnage réel brillamment mis en scène par Jonathan Millet. A voir !