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Yannouh
4 abonnés
12 critiques
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5,0
Publiée le 12 février 2024
Film à voir pour se rendre compte de cette triste réalité. Film qui dérange et interpelle après nos comédies à la française. Les deux acteurs sont saisissants de justesse ainsi que la noirceur des méchants. Bravo à l'équipe du Zoom pour ce choix.
Ne vous y trompez pas. Moi Capitaine n'est pas un film documentaire sur le parcours des migrands africains en route vers l'Europe. C'est un film, construit sur un remarquable scénario, avec un personnage principal, d'abord réticent, porté par un enjeu fort, et surtout qui, au fil du récit, se découvre au travers des épreuves pour devenir le véritable héros du film. Evidemment, tout ça est parfois obscurci par le fait qu'il s'agit aussi d'un "fait de société", d'une actualité brulante, qui enflame notamment le débat politique. Aussi il est important avant la projection de se débarasser de tous ses préjugés sur le sujet pour véritablement appécrier la qualité du scénario, servi par une interprétation et une réalisation inpeccable. Tout ce qui fait un très bon film passionnant jusqu'à son (happy?) end.
Un film très éprouvant mais nécessaire, la mise en scène est sublime, les acteurs merveilleux, le récit bouleversant, intelligent et excellemment mené, l'ensemble d'une pertinence absolue redonnant émotion et vie à des actualités trop souvent deshumanisantes.
Seydou & Moussa sont deux jeunes cousins sénégalais de 16 ans qui espèrent une vie meilleure et décident de se rendre en Europe, l’eldorado qui sera (ils l’espèrent) le signe d’un renouveau où le désespoir laissera place à leurs rêves…
Après s’être intéressé à la mafia napolitaine (Gomorra - 2008), Matteo Garrone s’attaque cette fois-ci à la question migratoire et nous entraîne dans un vibrant voyage initiatique suivant le parcours chaotique de deux adolescents risquant leurs vies pour un semblant de vie meilleure.
Pour documenter son récit, le réalisateur italien a pu compter sur plusieurs (véritables) récits de migrants pour documenter au mieux son film. Si bien qu’en l’espace de 120min, il parvient à nous entraîner dans un poignant voyage où la mort guette au loin, un road movie semé d'embûches où nos jeunes héros devront, pour atteindre la terre promise, traverser le Sénégal, le Mali, le Niger, la Libye puis la Méditerranée.
Une odyssée migratoire sans pitié qui met en lumière les nombreuses exactions (rackets, viols et diverses violences) subies par les migrants durant leur séjour et dont les médias font la sourde oreille (en dehors de relayer les éternelles images d’embarcations de fortune qui échouent sur les côtés italiennes).
Matteo Garrone parvient à sublimer cette fresque migratoire (avec quelques touches d’onirisme) où la quête de liberté passe par un voyage aux confins de l’enfer. Très justement couronné (à la dernière Mostra de Venise) du Lion d’argent du meilleur réalisateur et du prix Marcello Mastroianni du meilleur espoir pour son interprète principal, le sénégalais Seydou Sarr.
Avec "Moi capitaine", Matteo Garrone nous plonge dans le périple déchirant de deux jeunes Sénégalais en quête d’un avenir meilleur en Europe. Traversant des territoires hostiles comme la Libye, le Mali, le Niger et le Sahara, les adolescents sont confrontés à des épreuves inhumaines qui révèlent la brutalité d’un parcours migratoire trop souvent ignoré. Avec une mise en scène puissante et sans fard, Garrone éclaire la dure réalité de ces oubliés, offrant un regard poignant et nécessaire sur les souffrances endurées par les migrants.
Seydou et son cousin Moussa sont deux Sénégalais de 16 ans, se rêvant à partir pour l'Europe. Autour d'eux, on les avertit des dangers du voyage. Mais leur envie sera plus forte, et ils démarrent leur périple inconscient. Matteo Garrone offre une approche très humaine du problème migratoire. Livrant à hauteur d'homme un récit qui illustre ce qu'on peut lire dans la presse si on s'intéresse au sujet. A savoir, des flux où les migrants sont exploités d'un bout à l'autre de la chaîne, comme du bétail. Difficulté du voyage, vol, extorsion voire esclavagisme... Le réalisateur évite par ailleurs toute complaisance, ne s'attardant par exemple pas trop sur le volet de torture aux mains des geôliers libyens. Ou sur la douleur des compagnons d'infortune. Il préfère s'intéresser aux sentiments de Seydou (excellent Seydou Sarr, très naturel). L'excitation et la culpabilité du départ, celui-ci n'avertissant pas sa mère. Le choc des conditions difficiles, de voir la mort. La peur de la souffrance, de l'inconnu. L'acceptation de situations absurdes. Et malgré tout cela, le courage et l'humanité. Le tout filmé de manière sobre, mais avec une jolie intensité dramatique. Et sans (trop) rentrer dans le débat politique, l'histoire étant finalement dépeinte comme universelle. Un beau film.
L'histoire est forte et reste à hauteur d'homme en ne quittant pas le point de vue des protagonistes. C'est peut-être parfois un peu trop démonstratif et, surtout, l'onirisme est superflu.
Reparti avec deux prix de la Mostra de Venise, Moi Capitaine surprend d’emblée par son désir de réalisme. Directement plongés dans les rues de Dakar, on est saisi par la culture locale, mélange de pauvreté et d’énergie lumineuse. Les acteurs s’expriment en wolof, parfois en français, pour une immersion dans la société sénagalaise des plus réussie. Matteo Garrone n’occulte rien des difficultés africaines mais filme avec tendresse une société pleine de couleurs et de vitalité. L’origine du désir - de départ pour l’Europe - des deux principaux protagonistes reste malheureusement plutôt flou. S’en suit un road movie horrifique à travers le nord de l’Afrique, fait de tout ce que les Européens voudraient bien cacher à leurs regards. Mais le réalisateur italien montre tout, sans prendre de pincettes. La réalité serait même bien pire encore, mais le scénario finit logiquement par privilégier l’humanité et la solidarité entre les migrants. Le jeune acteur amateur Seydou Sarr porte sur ses épaules tout le poids de ce témoignage indispensable. Les seconds rôles sont souvent peu convaincants mais lui excelle et exprime toute une palette d’émotions contradictoires. Il y a la joie de retrouver son ami, la peur insondable des trafiquants libyens, l’inquiétude prégnante qu’il a pour sa mère, et le poids immense des responsabilités qui pèsent sur ses épaules dans le final ! Terriblement expressif, le jeune interprète nous émeut dans l’épilogue par son incroyable courage et sa ténacité. Il se fait le porte-drapeau homérique de toutes ces femmes et ces hommes qui périssent dans l’espoir d’une vie meilleur. Un film nécessaire et touchant.
Une leçon de courage et d’humilité. Un film qui rappelle l’enfer par lequel ces migrants économiques ont du passé pour simplement essayer de changer la vie de leur famille en tentant de s’établir en Europe.Film important à usage culturel. Difficile condition de migration choisie. Il faut montrer ce film des deux côtés de la Méditerranée, ici pour une meilleure compréhension du problème, et la bas pour une meilleure gestion de la vérité . Dans un contexte social délabré et familial très fragile, le réalisateur nous montre comment le système se met en place entre contrebande et administration bidon, pour obtenir passeport et informations tout aussi sujettes à question. Une nouvelle vraie belle surprise de la part du réalisateur italien qui change une nouvelle fois de style, et qui est décidément très inspiré ces dernières années. Un vrai coup de poing qui lance idéalement cette nouvelle année cinéma.
Film choc On vit le voyage de deux jeunes sénégalais le désert la traite humaine avec malgré tout des moments de grâce la traversée.. Mais il faut s'accrocher car certains passages sont violents (et on ne les vit qu'au cinéma !) Pas de parti pris ou de politique dans ce film incroyable comme le disent certaines critiques juste un voyage que l'on partage et qui touche profondément Pas pour un jeune public
Deux jeunes Sénégalais rêvent d'un monde meilleur en Europe. Ils vont découvrir la cruauté du monde réel qui exploite la misère sans vergogne. Un voyage émotionnellement fort.
Un très bon film sur les difficultés rencontrées par deux jeunes sénégalais qui veulent quitter leur village pour faire fortune en Europe. Un voyage qui va s'avérer plein d'embûches.
Un film coup de poing qui tient en haleine de bout en bout en suivant deux jeunes sénégalais qui décident de fuir leur pays pour rejoindre l'Europe.
Dans notre imaginaire d'occidentaux, le périple qu'entreprennent les migrants se cantonne essentiellement à la ô combien difficile traversée de la Méditerranée. Le film nous permet d'entrevoir les très nombreux autres obstacles que comporte ce parcours du combattant, en abordant notamment le sort réservé aux Noirs dans certains pays africains.
Le réalisateur italien fait le choix de ne pas adopter l'angle du documentaire, en osant même proposer plusieurs séquences oniriques, aussi touchantes qu'inattendues. Le reste de la mise en scène témoigne d'un geste ample de cinéma, avec des plans larges magnifiques sur les différents paysages traversés, accompagnés d'une très belle bande originale. Certains trouveront cette esthétisation de mauvais goût, en rapport au sujet traité ; j'y ai vu, pour ma part, une volonté de donner de l'ampleur au récit chez ce réalisateur dont le conte a toujours été la forme de narration préférée (sa dernière réalisation étant une adaptation de Pinocchio).
C'est donc la boule au ventre et la gorge serrée que l'on suit chaque étape de ce périple, l'émotion étant décuplée par l'interprétation bouleversante du jeune Seydou Sarr, qui crève l'écran.
Récompensé par le Lion d'argent du Meilleur Réalisateur à la dernière Mostra de Venise, Moi Capitaine est une odyssée puissante dont on ne ressort pas indemne. Malgré quelques maladresses, le film a une nouvelle fois renforcé ma certitude que, plus que n'importe quel discours politique, reportage ou analyse, le cinéma reste le moyen le plus puissant pour faire passer un message, faire réfléchir ou sensibiliser à une cause.
Brillant, émouvant, pertinent, choquant, le film est une claque sur un fait actuel dérangeant. On comprend et accepte la notion de Liberté, qui nous semble si naturellement acquis mais qui ne l'est pas pour tous. Le jeu des acteurs est parfait, une très belle réalisation, belle photo. Un film à voir absolument pour prendre conscience de certaines valeurs. Merci encore à Allo Ciné pour l'avant première
Avec ses deux excellents premiers films, Gomorra et Dogman, Matteo Garrone est entré d'emblée dans le cénacle des réalisateurs européens qui comptent. Je m'attendais donc à mieux avec son odyssée d'un jeune africain parti à la conquête de l'Europe des étoiles plein les yeux avant de se retrouver confronter à la réalité de l'horreur humaine où chacun tire profit du plus faible. Le film est indispensable par ce qu'il montre et est évidemment touchant mais il n'évite pas un certain maniérisme qui dessert plus son propos qu'il ne le sert. Plus brut et débarrassé des scories fantasmagoriques qui l'encombrent il aurait été sans doute plus percutant.