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chrischambers86
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3,5
Publiée le 15 janvier 2015
En 1971, le libertaire Claude Faraldo nous surprend avec "Bof.." et nous montre une famille d'ouvriers à la vie quelque peu anarchique! Ce film inclassable, sous-titrè « Anatomie d'un livreur » , possède un ton nouveau, malgrè des dèfauts certains, et dètruit allègrement les grands prèceptes de la sociètè bourgeoise, fondès sur le travail, en un vèritable èloge de la paresse et de la jouissance sous toutes ses formes! Une revendication peu commune du fameux droit à la paresse donc qui impose du coup un ton très personnel à cette fantaisie jalousement ècrite par Faraldo lui-même, et lui seul! Les acteurs sont formidables! Avec le jeune Julian Negulesco qui incarne ce livreur à la morne vie, mais aussi la radieuse Marie Dubois et l'èpatant Paul Crauchet en veuf du hèros! Un film très atypique et nèamoins rèvèlateur de ce tout dèbut des annèes 70 qui ne connaissait pas le taux de chômage actuel! Mais qui impose un ton plus que radical, provocateur à notre cinèma français si souvent pètri de bonnes intentions! Dans le tout aussi inclassable "Themroc", son second film, Faraldo ira encore plus loin dans la destruction, refusant tout conformisme et autre « ordre moral »...
Le thème abordé est intéressant, mais autant lire "le droit à la paresse" de Paul Lafargue. Car ce film est une catastrophe, un super-navet. Julian Negulesco ne sait pas jouer, ce n' est manifestement pas sont métier que d' être acteur; il est franchement nul et récite son rôle. On n' en entendra plus parler d' ailleurs dans le monde du cinéma. Paul Crauchet, pourtant bon interprète, joue plutôt mal et semble bien ne pas croire en son rôle. La moitié du film se passe à voir des camions circuler dans des entrepôts; des livreurs....livrer; les "héros" du film blablatent autour d' une table pour ne rien dire. spoiler: Et pour pimenter la sauce, à l' époque cela était..."révolutionnaire" (!!!), la pauvre Marie Dubois (qu' est-elle donc allé faire dans cette galère???) se donne au père de son mari; lequel mari avoue à son fils avoir tué sa femme; lequel fils ne voit rien à dire sur le meurtre de sa mère... Enfin, les deux "héroïnes" volent à l' étalage: quel exploit !!! Le film est lent, mou, terriblement ennuyeux, fait de bric et de broc; quasiment sans scénario. Un GROS navet donc.
Nouveau, surprenant par son réalisme dénué d'artifice, jeu des artistes en parfaite osmose avec l'esprit du film. Un excellent moment de détente et d'humour. Mon seul regret : impossible de trouver ce film en cassette ou en DVD.
Magnifique leçon de vie que ce film. J'ai pu lors d'une scéance exceptionnelle en 2006 rencontrer Faraldo qui m'a confirmé ma vision de l'oeuvre : il s'agit bien de redonner sa place au désir, quel qu'il soit, tant qu'il est propre et sincère. Ainsi pour le père, le meurtre de sa femme ainsi que la liaison idyllique qu'il entretient avec sa belle-fille ne font pas de lui un assassin ou un enculé, tout est "bien fait", transcendant la morale, pour un épanouissement total de la liberté...un pur bonheur
Claude Faraldo était un arnarchiste libertaire dont les rares films (une petite dizaine) faisaient l’apologie du droit à la paresse. Par delà une façade bucolique très en phase avec l’imagerie du flower power, « BOF…Anatomie d’un livreur » délivre un message subversif qui repousse loin toutes les valeurs sociales traditionnelles du travail comme élément émancipateur de l’individu et de la famille comme cellule fondatrice des principes moraux. On pourrait être choqué de voir un père profiter des largesses de sa bru pendant que son fils qui l’héberge est au travail ou encore d’apprendre qu’il a de son propre chef décidé d’abréger la vie terrestre de son épouse sous prétexte que cette dernière n’était pas apte au bonheur. Mais Faraldo grâce à la candeur affichée par tous ses personnages parvient à rendre inoffensifs et salvateurs les travers qu’un père qui au final peut être décripté comme manipulateur et pervers. Ayant jeté tous les tabous par-dessus tête et ayant rompu définitivement tout lien avec le travail, la petite bande qui s’est constituée autour du patriarche (formidable Paul Crauchet) finira par prendre la clef des champs en route vers le Sud. Faraldo se garde bien de nous dévoiler la suite de cette sarabande qui sera peut-être moins souriante sans aucune source de revenus. Deux lectures sont donc possibles de ce conte urbain qui rappelle par certains côtés « Dillinger est mort » de Marco Ferreri (1969). Sur le versant optimiste, la libération d’un petit groupe d’hommes et de femmes des contraintes sociales. Sur le versant cynique, la domination de jeunes gens par un aîné manipulateur, criminel et pervers devenu une sorte de gourou qui abuse sans vergogne de sa forte influence paternelle. A voir comme une curiosité et comme l'affirmation des convictions profondes d'un homme de son temps.
voila un film qui a changé ma vie et que je cherche desespérément. La bof generation, j'ai envie de la montrer a mes petits enfants, a mes enfants. incroyable ce grand vide, a quand la disparition de themroc? jeanluc.levecque@tiscali.fr
Plaidoyer pour le droit à la paresse ou comment faire une sieste avec sa bru (Marie Dubois) pendant que son fils est au turbin. D’ailleurs, Paul Crauchet ne s’en prive pas. Ça peut donner des idées tout ça… (culte)
C'est certes subversif (beaucoup moins pour la paresse que pour le reste) , mais c'est surtout terriblement lent, ne lisez pas les autres critiques,. elles spoilent terriblement ! ;-)
Un ovni ou la liberte absolue est le moteur humain. Evidemment on peut faire de nombreux reproches a ce film comme les dialogues bien pauvres ou le jeu des acteurs. Pourtant, il ressort de ce film une legerete etrange due sans doute a celle des moeurs dans un monde brutal duquel les protagonistes tentent et arrivent a s;echapper. Aussi etrange, on semble assister a une tragi-comedie grecque transposee dans un monde moderne decidement absurde dans ses valeurs. A voir, on ne peut y rester insensible. Soit on aime beaucoup ou on deteste absolument. Une lecon d'humilite s'il en est capable pour Jean-Luc Godard et son "Sauve qui peut la vie" aussi des annees 70 qui ne merite meme pas un zero pointe.
Attention Grand Film ! Ce film est au cinéma ce que Le Sud de Nino Ferrer est à la chanson. Vous allez assister à une œuvre sociale ambitieuse. Ici on détruit les certitudes et les tabous dans une bonne humeur qui fait plaisir. Ici on se joue de la culpabilité et des conventions sans scrupule. Il n'est pas question de choquer, ni de donner une orientation, ni de créer une école. Nous sommes dans l'assumé, le réfléchi, l'estimé. Le rythme est juste, le texte court et réduit à l'essentiel. Le jeu des acteurs est déconcertant et original, on pourrait le croire pudique. Mais de quoi s'agit-il ? Il s'agit d'un essai sur la condition ouvrière et plus précisément de la place du lien humain dans l'appareil productiviste.
Rien n'est laissé au hasard, le personnage principal est un livreur, lié aux deux extrémités du parcours du produit car il le livre et le consomme quotidiennement. Ce produit est le vin, l'assommoir de la classe laborieuse, la distraction des résignés. Mais le personnage principal est également l'objet de consommation des dominants puisqu'il est consommé ou convoité comme une marchandise qui séduit le chaland.
Je pourrai continuer sur chaque aspect du film à expliquer les justifications flagrantes que l'auteur entretien du début à la fin de la narration mais ce ne serait pas juste et surtout personne ne me le demande. Ce qu'il faut retenir c'est que ce film est construit de bout en bout, qu'il est magistralement intelligent et astucieux et qu'il doit dès à présent figurer parmi les œuvres marquantes du 20e siècle.