Interpelé.e.s par des collages réalisés dans leur quartier, Marie Perennès et Simon Depardon (Oui, il s’agit bien du fils de Raymond Depardon !) ont décidé de consacrer un film aux collectifs des colleur.euses. Un film cherchant à être irréprochable tant techniquement qu’esthétiquement, un film qui irait à la rencontre de ces militantes, que ce soit sous forme d’interviews ou en suivant leurs différentes actions, en particulier, des actions de collage. Concernant le volet technique et esthétique, rien à redire, c’est parfaitement réussi. Par contre, un choix devait être fait et ce n’est pas faire injure à la réalisatrice et au réalisateur que de d’affirmer, en toute honnêteté, que, malheureusement, ce n’est pas le bon choix qui a été fait : étant donné le grand nombre de collectifs existant en France, il était bien sûr exclu de les faire tous participer à ce documentaire. Marie Perennès et Simon Depardon en ont choisi une dizaine, répartis un peu partout dans l’hexagone, des collectifs de grandes villes et d’autres de petites cités, et elle et lui ont consacré un temps à peu près égal à chacun d’entre eux. Résultat, beaucoup de redites, beaucoup de scènes qui se répètent de façon à peu près identiques. On peut penser que, pour l’intérêt des spectateurs, il aurait été préférable de se consacrer de façon approfondie à un seul collectif, peut-être deux, les autres n’intervenant que brièvement, à chaque fois pour une action bien particulière ou pour un court message inédit. En résumé, le sujet du film est important, la cause de ces militantes est juste, le film a de belles images, mais … .