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🎬 RENGER 📼
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2,0
Publiée le 18 janvier 2024
Agnès Poirier revient sur la genèse du premier film pornographique “grand public” à avoir été projeté au cinéma et qui a rencontré un succès international, doublé d’un véritable phénomène de société. Film culte, aussi bien pour de bonnes que de mauvaises raisons, Gorge profonde (1972) Gerard Damiano aura laissé son empreinte dans l’Histoire du cinéma X.
Début des années 70, c’est la révolution sexuelle aux États-Unis, avec la libération des moeurs et la levée de la censure, permettant au cinéma pornographique de sortir de l’ombre et de s’ouvrir à un plus large public, ce qui explique comment et pourquoi ce film a pu être (notamment) projeté sur Time Square. Mais ça n’était pas le premier film a y être projeté, précédemment, il y avait déjà eu Sexual Freedom in Denmark (1970) de John Lamb & Boys in the Sand (1971) de Wakefield Poole.
Le film de Gerard Damiano (qui n’était autre qu’un coiffeur pour dames) va créer un retentissement dans tout le pays et aux quatre coins du globe. Ce petit film sans prétention (et financé par un proche de la mafia) fera de sa jeune starlette Linda Lovelace une superstar du X. Cette dernière avait tapé dans l’oeil du réalisateur grâce à son étonnante capacité à (littéralement) engloutir entièrement un sexe masculin turgescent (elle incarne dans le film une jeune femme qui ne parvient à obtenir du plaisir qu’à travers le sexe oral, pour la simple et bonne raison que son clitoris est logé au fond de sa gorge, d’où le titre…).
Un film sulfureux, aussi bien en coulisse que sur l’écran, qui fera couler beaucoup d’encre bien des années après sa sortie. Si le documentaire ne nous apprend rien de nouveau dans son ensemble, c’est parce qu’il arrive après l’excellent Inside Deep Throat (2005) de Fenton Bailey et Randy Barbato, qui nous en disait davantage sur ce film cul(te).
Ce documentaire n'est pas racoleur, et ne montre aucune scène, il est juste l'écho de la société américaine en 1972 car il est le premier film X ayant " une histoire "qui est sorti aux Etats Unis. Bizarrement, il a influencé le féminisme dans le bon sens en disant que la femme avait le droit de s'émanciper et de parler de plaisir, même si c'est plus le même son dans les années 2000 car les actrices ont été violentées pendant le tournage. À l'heure où il faut peser tout ce qu'on dit, on a des leçons sur la libre-pensée, même les artistes pop rock de l'époque. Non, je n'ai pas vu ce film et je ne compte pas le voir, car je le juge inintéressant, mais j'aime comprendre ce qui influence des sociétés à un instant T Ma note 10.5/20 , car la qualité des images d'époques laisse à désirer, malgré le fait que le sujet est intéressant.