Teen movie franchouillard
Pour son 1er long métrage, Bastien Milheau a choisi de faire dans le « gaulois » pur et dur, avec 80 minutes d’un rite de passage vers l’âge adulte. L’idée était sans doute bonne… hélas ! Dernière journée avant la fin du lycée. Janus et Sam doivent apporter à boire pour participer à la fête de fin d'année. Alors qu’ils fouillent dans la cave du père de Janus à la recherche de bouteilles, ils font la découverte d'une étrange machine... C’est poussif et le manque de rythme plombe complètement les bonnes intentions de départ. J’aurais bien voulu aimer ce film, mais c’est au-dessus de mes forces.
En situant son film dans un milieu rural, dans le Lot-et Garonne exactement, notre réalisateur s’est rassuré, car il y a retrouvé ses racines. C’est classique pour un 1er film. Mais pourquoi donc faire passer une population entière pour une bande d’ivrognes invétérés. Des jeunes aux plus âgés, on ne pense qu’à boire, pire, à se saouler. Dommage, parce que ça sert de toile de fond à toute l’action et met presqu’au second plan la belle histoire d’amitié entre deux ados – garçon et fille -, qui tente un parcours initiatique, qui, même s’il est souvent improbable, reste touchant et drôle. Un film très mineur parfaitement évitable, malgré ses jeunes acteurs.
Pierre Gommé et Nina Poletto, - les deux ados en question -, sont évidemment des révélations. Physiques et jeux atypiques, ils tirent joliment leur épingle de ce fatras molasson et nourri aux clichés de ce que serait la France qu’on dit profonde, mais que j’ai trouvée, en l’occurrence très superficielle. Qu’est-ce que la délicieuse Barbara Schulz est allée faire dans cette galère ? Mystère ! Quant à Vincent Moscato, il fait du Moscato, donc pas grand-chose d’intéressant. Et la panouille du sieur Jean Lasalle n’apporte rien à l’affaire. Déception sur toute la ligne, Quand le niais submerge toutes les bonnes intentions de départ. Dommage !