La franchise n'en finit plus de s'agrandir avec ce Scream VI, une nouvelle fois réalisé par le duo formé par Matt Bettinelli-Olpin et Tyler Gillett, pour un résultat assez moyen. L'histoire nous fait suivre les survivants des meurtres de Ghostface ayants quittés Woodsboro pour commencer un nouveau chapitre de leurs vies à New York. Seulement, le tueur va réapparaître et reprendre son carnage dans la mégalopole américaine. Ce scénario, d'environ deux heures, n'est pas déplaisant à suivre et se laisse visionner sans voir le temps passer, même si, comme d'habitude, ce n'est qu'une simple redite sans nouveauté n'apportant absolument rien à la licence. La recette est toujours la même, la formule totalement éculée, les ficelles utilisées sont usées depuis bien longtemps, c'est toujours la même façon d'amener les scènes, tout est attendu et prévisible. En conséquence, difficile de faire peur et de surprendre avec autant d'éléments resucés. De plus, les scènes de meurtres sont correctes mais pas assez violentes en plus d'être presque toutes identiques. Cela manque cruellement d'originalité. De surcroît, l'intrigue allant toujours plus loin dans le méta fini par nous perdre et par être ridicule. On appréciera tout de même les nombreuses références aux autres films du genre. Les personnages sont eux sans charismes, ni personnalité, en plus de ne pas être attachants, du coup, on se moque clairement de leur sort. Ils sont interprétés par une distribution peu convaincante dont les noms ne resteront pas dans les mémoires entre Melissa Barrera, Jenna Ortega, Jasmin Savoy Brown, Mason Gooding, Hayden Panettiere, Dermot Mulroney, Liana Liberato ou encore Jack Champion. On retiendra d'avantage le visage plastifié, comme celui du tueur, de Courteney Cox, seule rescapée des victimes du siècle dernier. Tous ces individus procurent peu d'émotions malgré les tentatives de créer des moments dramatiques, la faute entre autre à des dialogues d'une grande banalité et des comportements ainsi que des réactions constamment illogiques. Il faut vraiment faire preuve d'une grande dose de suspension d'incrédulité. Sur la forme, la réalisation du binôme est convenable mais particulièrement quelconque. La mise en scène manque d'idées, alors que pourtant le changement de lieu aurait pu permettre d'explorer de nouvelles possibilités. Il n'en est hélas rien puisque la ville est complètement sous exploitée. Ce visuel acceptable est accompagné par une b.o. aux compositions dans le ton, même si elles manquent d'une identité propre. Cette boucherie s'achève sur une révélation tirée par les cheveux, avant de se clore sur une fin insipide, venant mettre un terme à Scream VI, qui n'est pas un mauvais film mais qui n'a que très peu d'intérêt tant il ne fait, une fois de plus, que copier ses prédécesseurs sans valeur ajoutée.