Vous en connaissez beaucoup des sagas qui arrive à encore être captivante même au bout du 6 éme volet ?
Parce qu' avec ce nouvel opus les promesses étaient nombreuses et les espérances également.
Maintenant entre les mains des petits malins de Radio Silence ( le duo Olpin-Gillett donc) et quittant définitivement la petite ville de Woodsboro en tant que terrain de chasse du ( des ?) nouveaux Ghostface aux profit de NY , ce sixième volet promettait quelque chose de... différent. Est ce réellement le cas ? Attention SPOILERS !!
Il faut voit ce nouveau Scream comme un cri ( haha ^^ ) d' amour non seulement au films d' horreurs , mais surtout également à la franchise Scream en elle même. Les clins d ' œil et autres artefacts propres aux anciens opus sont nombreux et ont peut même voir sur certaines scènes la même construction scénaristiques que pour Scream 2.
Passé une scène d' intro vraiment surprenante et pour le coup inédite dans la saga ,( enfin un peu d ' audace !) , on retrouve vite nos 4 rescapés des événements du précédents opus , qui désormais essayent de vivre leur nouvelle vie à NEW York , tout en essayant d' oublier le calvaire vécu un an plus tôt. Vous vous en doutez bien , un nouveau Ghostface vas rapidement refaire surface pour réaliser cette fois ci un véritable massacre.
Comme dans l opus précédent , il est intéressant de voir la nouvelle génération et l' ancienne ( Gale et Kirby donc) collaborer , toujours dans un climat de suspicion ( après tout , tout le monde est suspect !) , pour démasquer le nouveau tueur , et essayer de survivre à cette nouvelle vague de meurtres les entourant.
Tour à tour victimes ou suspects, chacun à sa part ( plus ou moins ) d ' importance dans l' évolution de l ' intrigue. Je trouve notamment que c' est aspect est beaucoup mieux gérer que dans le précédent opus. Gale et Kirby ( de retour pour le bonheur des fans) , bien que j ' aurais aimés que leurs personnages soient un peu plus exploités , ont ici une vraie épaisseur et surtout sont au centre de l ' intrigue.
J' ai toujours autant d' affection pour le quatuor survivant du précédant volet et notamment pour les sœurs Carpenter , gros atouts de cette nouvelle franchise et qui ont encore dans ce volet , leur psychologie et leurs liens développés. Sam cette fois ce place en tant que (sur)protectrice de Tara , tout en devoir faire face aux accusations qui pèsent sur elles. Les médias et les réseaux sociaux l ' accusant tout bonnement d ' être la coupable des meurtres survenus un an plus tôt.
On pourra toujours déplorer l' absence de Neve Campbell ( Sidney Forever ) , mais je trouve dans ce volet que au contraire , ça donne la place nécessaire pour le background des nouveaux personnages. Sam et Tara sont les dignes successeurs de Sidney , et le fait que cette dernière soit absente de ce volet ( tout juste la mentionne t on quelque fois) permet à ces deux personnages de prendre de la consistance et surtout développer leur psychologie, leur propre mythologie. Soit dit en passant , on nous refait le coup du petit ami pour Sam , et a part gonfler la liste des suspects , le personnage de Danny ne sert pas à grand chose.
Autre aspect bien exploité dans cet opus , c' est toute la symbolique de la " final girl" inhérent au slasher et qui ici est pris totalement à contre pied. Sam à un vrai coté sombre , hérité probablement de Billy , et qu ' elle à bien du mal à cacher dans le dernier acte.
Ce qui est vraiment appréciable pour le coup dans ce nouvel opus , c ' est de revenir à un opus qui se prend un peu plus au sérieux et qui miracle prend le temps de construire et de faire durer ses scènes de tension .
Certes l ' aspect ludique du whodunit est toujours présent , et les quelques dialogues tirant sur le comique de situation font mouche mais jamais au détriment du suspense .
La plupart des scènes de meurtres sont étirés dans le temps , et comme ça avait pu être le cas dans le Scream 2 , un jeu de chat et de la souris se créer entre Ghostface et ses victimes. La scène du drugstore ( sans trop en dévoilé) fait même directement écho à la scène des vélociraptors dans la cuisine dans Jurassic Park et titillera votre fibre cinéphilique.
Le coté méta , quoi que moins présent que dans les précédents opus , reste tout de même au centre de l' intrigue et est bien présent à plusieurs moments. L' idée du sanctuaire du tueur en est le parfait exemple , mettant en relief beaucoup de détails des précédents opus , et les réalisateurs vont d' ailleurs avoir la bonne idée de se faire dérouler le dernier acte dans celui ci.
Ici donc on ne vas plus s ' attaquer aux remakes ou aux legacyquels mais bel et bien aux franchises, et plus particulièrement à celle de Scream.
Les réalisateurs jouent constamment avec nos attentes et avec les codes du genres. Je pense notamment à une scène de meurtre particulièrement efficace , où un protagoniste juste avant de se faire tuer , regarde à la télé un film où l ' acteur cri littéralement ' you' re the next !! ' C' est certes peu subtil mais ça fait toujours sourire .
Les meurtres héritent non seulement de tout le suspense et du coté parfois tragique de certaines situations des premiers opus
( la fin de Chad également)
, mais également l ' aspect beaucoup plus cruel et violent des deux derniers volets.
Ghostface revient ici en grande forme , encore plus iconisé que jamais et surtout encore plus violent. Toujours iconisé par la voix de Roger L Jackson maintenant devenue légendaire , Ghostface revient en grande en forme , et le bain de sang annoncé et bel est bien représenté à l' écran. La violence se veut frontale , âpre , et les mises à morts sans êtres toutes particulièrement gores, font toutes leurs effets.
Le rythme soutenu et les rebondissements multiples font qu' ont suit avec un réel intérêt l ' intrigue principale et surtout qu ' on à envie cette fois ci , de voir ses nouveaux personnages survivre.
Et c' est là où j ' en viens au plus gros point faible du métrage. Le manque évident d' audace , que je reprochais déjà à l' opus précédent. Les règles énoncés sont claires , tout le monde cette fois ci peut mourir et pourtant il n ' en ai rien. Les scénaristes se bornent à ne pas sacrifier les rôles principaux et au final, seuls les rôles secondaires se feront prendre par Ghostface. Niveau prise de risque zéro donc , et c' est bien dommage tant j' aurais aimé être plus surpris par le sort de certains. La crédibilité en prend un sacré coup après la survie de plusieurs personnages prétendus morts.
Autre déception , et bien New York tout simplement. Comment peut on exploité si peu les possibilités de faire migrer l' action à NY et ne jamais jouer avec son décor principal. A part à quelques rares scènes ( le métro moment vraiment suffocant et le drugstore) , l' immensité de la BIG apple n' est jamais utilisé à bon escient , n ' influent jamais le cours des événements , l ' essentiel de l ' intrigue se déroulant dans des appartements ou des lieux clos. Le film aurait pu donc se déroulé n' importe où ailleurs.
Ca n ' a jamais été le points forts de la saga , mais les facilités de scénario sont multiples et les réactions des personnages pas toujours crédibles.
Le dernier acte et la révélation du ( des) tueurs , bien que les pistes sont multiples , , restent tantôt décevants dans ses explications mais assez jouissif dans la confrontation finale. Le climax ne poussant au final la révélation du 2 éme opus encore plus loin et de manière encore moins crédible. Mais il faut avouer que les dernières minutes sont assez jouissives dans leur exagération de la violence. On joue tout de même bien avec les attentes du spectateurs , puisque je n' avais pas deviner l' identité du ou des tueurs avant la révélation.
Bien conscient que ce Scream 6 est quelque peu boiteux et que l' intrigue est parfois peu crédible , je lui passe volontiers ces quelques défauts flagrants , par le plaisir limite régressif et ludique que celui ci m ' a procuré.
J' ai retenu mon souffle à plusieurs moments , des scènes se démarquent clairement par leur violence où leur sens du suspense et les personnages sont vraiment attachants. On retrouve ici toute la maestria des premiers opus de Wes Craven et à son sens de la mise en scène pour faire durer ces scènes d' attaques et de poursuites.
Avec cet opus , le duo de réalisateurs , deviennent les dignes héritiers de l' esprit de Wes Craven ,et en espérant que si 7 ème opus il y' a , Kevin Williamson revienne à l ' écriture.