Oui oui j'ai bien cliqué sur CHEF D'OEUVRE vous ne rêvez pas mais il faut rendre a César ce qui est a César.
Pour en arriver là il faut reprendre le contexte, SCREAM 6ème du nom appartient à une franchise de plus de 20ans que les moins de 20ans non initiés au genre connaissent surement peu ou surtout de nom.
Le slasher était passé de mode après avoir tout donné dans les années 80 (Jason de Vendredi 13 finit dans l'espace après également être passé par New York), puis renait dans les années 2000 avec justement Scream et consorts, et une tentative de relance dans les années 2010 avec Scream 4 et les remake de Vendredi 13, Freddy, Et voilà que de nouveau le slasher est de retour à partir de 2018 avec le requel de Halloween qui a été d'un carton monumental pour le genre (255milions de dollars) même si c'est un film très estampillé « culture américaine » et qu'en France on ne messure surement pas ce succès qui a donc relancé cette franchise avec une nouvelle trilogie et donc encore une fois le genre. Peut être le slasher a t'il comme les chats plusieurs vies tant il semble à chaque fois fini et totalement essoufflé après son nombre de copies de copies et de suites jusqu'à écoeurement en très peu de temps et pourtant revenir à chaque fois.
Après le succès de Halloween, forcément SCREAM avait son mot à dire avec le 5, mais dont le titre était seulement SCREAM alors qu'il n'était pas vraiment un requel comme Halloween, ce qui pourrait donc paraître comme une suite non assumée, comme si le passé appartenait à son défunt créateur Wes Craven, Le défi fut donc de taille, Sorti en 2022, ce fut un succès commercial et critique dans l'ensemble. L'objectif étant atteint, la transition ancien/nouveaux acteurs effectuée, il n'y eu aucun suspense d'apprendre qu'un nouveau film allait se réaliser et nous voilà avec en 2023 SCREAM « 6 » cette fois. Comme toute franchise lucrative de slasher, l'enchainement doit se faire vite et rapidement nous sûmes que le personnage principal des 4 premiers Scream et bien présente dan le 5 ne serait cette fois pas à l'écran et que l'action se passerait à New York ( coucou le nanar de Jason/Vendredi 13 chapitre 8)
Ce film ne fut donc pas un défi mais une mission impossible tellement il y avait de questions à se poser pour espérer qu'il ne soit pas un raté comme dans tant d'autres franchises et de tout genre, car citez moi un film 6ème du nom ne serait que passable ?
Après le succès du 5 les obstacles rencontrés sont donc de continuer une franchise culte dans son genre, sans son créateur, en partant sur un nouveau lieu totalement opposé à l'ambiance de la ville de Woodsboro, avec la nouvelle génération d'acteurs/personnages, sans son personnage historique, comme toujours à réaliser sur du court terme, et tout en devant être novateur pour la 50ème fois avec un tueur masqué à l'arme blanche et ses « final girl »,
Et bien cet Evrest fut franchi par SCREAM 6 qui a brisé en milles morceaux toutes ces barrières et plus que cela encore.
Il réussi même l'exploit de reprendre les codes en rendre hommage à ses précédents opus ainsi que pour l'ensemble du genre, qui d'ailleurs le fait d'une manière moins moqueuse que l'oeuvre de Craven Son déroulé fait d'ailleurs parfois penser à Jason tant dans certaines scènes ghost face arrive en mode bourrin pour enfoncer sa lame au plus de gens possible dans une mise en scène ultra efficace. Mais ne vous y trompez pas, le suspense est bien présent. La scène d'intro, signature de tout SCREAM est pour la 6ème fois innatendue, la scène du métro jouissive par sa mise en scène et photographie, et la chute est encore un uppercut scénaristique qui même si certains y trouveront à y redire, est bien amenée. Ce film a en plus pris un énorme risque que n'a pas fait ses consoeurs : faire un film en rapport avec les 5 autres s'étalant sur plusieurs décennies au risque de ne pas accrocher les spectateurs néophytes.
Et n'oublions pas le plus important, slasher, venant de TO SLASH, se traduisant par « coup de couteau » car avouons que c'est pour ce plaisir coupable que l'on vient voir ce genre de films, et bien vous en aurez pour votre argent avec toujours plus de gore et d'émoglobine.
SCREAM dans sa globalité se révèle finalement être unique, car cela reste une franchise cohérente 6 fois de suite et sur quasiment 30ans dans un sous genre pourtant éprouvé,
Le slasher ne pourra jamais vraiment mourir car à chaque fois sa petite mort, après une pause, est synonyme de passage de flambeau à une nouvelle génération qui a le choix de reprendre ou non le passé mais dont le genre s'adaptera indéniablement et parlera au nouveau monde sociétal qui évolue toujours plus vite.
J'ai écris cette critique en tant que fan de slasher, et pour ne pas être influencé, sans en lire aucune avant que ce soit de la presse ou spectateur et après avoir vu le film le soir même. Je ne sais pas si certains vont se retrouver dans mes mots, mais son succès plus important que le 5 qui a eu pourtant sa part d'avis négatifs me fait croire à un ressenti en parti similaire du public.
Bon courage pour le 7 maintenant...