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lionelb30
438 abonnés
2 592 critiques
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1,5
Publiée le 11 janvier 2024
Pourtant de bons acteurs mais c'est tout. Passé le debut , un film d'un profond ennui. Présenté comme une comédie , pas un rire , qu'a voulu faire le réalisateur , un film social , un film sur le cinema , incompréhensible. Six dans la salle , deux partis avant la fin...
Une bande-annonce enjouée et prometteuse, un film qui raconte le tournage d'un film, une fantaisie avec Denis Podalydès et Jonathan Cohen, c'est trois bonnes raisons d'aller voir "Making of". Il ne faut pas se fier aux bandes-annonces, ni à certains médias qui ont cru voir des moments hilarants. Le film de Cédric Kahn n'est pas une comédie. Si on sourit au début du film devant quelques traits de caractère de l'ombrageux réalisateur Simon (Podalydès), de la vedette imbue de son film (Cohen) ou de son producteur fuyant (Xavier Beauvois), "Making of" finit par épouser, par le ton et l'esprit, le drame social que Simon met en scène: la lutte d'ouvriers pour empêcher la fermeture de leur usine. L'équipe du film, elle, est confrontée au retrait de financiers qui mettent le tournage en danger. Quelle mouche a piqué Cédric Kahn pour qu'insensiblement il sombre dans le psychodrame et dans de théatrales crises de nerf? Son film et ses personnages auraient mérité de rester dans une satire impertinente du cinéma plutôt que de servir un propos, certes réaliste, mais très prosaique. On comprend bien que le principe du film est la concordance entre ce que vivent les ouvriers dans la fiction de Simon et ce que s'apprête à vivre l'équipe de tournage: l'abandon par les financeurs, puis le choix entre renoncement ou auto-gestion. Le sujet du film dans le film n'est pas original, pas plus que ne le serait un pamphlet sur l'usine à rêves et la magie du cinéma, déja vus et revus. Aucun des personnages qui représentent les métiers du cinéma n'est, ici, surprenant ou singulier. Kahn imbrique en plus un making of qui capte les difficultés de tournage. Quel est l'intérêt de la chose? Aucun. Ce making of est un procédé absolument indifférent. La faiblesse du film est de ne pas nous apprendre grand'chose sur la création d'un film, et finalement, en prenant des airs graves, de se prendre trop au sérieux. Alors, tant qu'à se familiariser avec l'envers du décor du cinéma, revoyons vite "La nuit américaine" de Truffaut.
J'ai adoré alterner entre les images du film "tourné" et l'envers du décor. Très bien écrit et mis en scène, on suit avec exaltations les péripéties des personnages. J'avais peur d'être déçue par Jonathan Cohen et de le voir encore dans un même rôle, mais non ! Il confirme qu'il est un très bon comédienne, drôle, juste et plein de reliefs. C'est un film à voir si l'on souhaite faire carrière dans le cinéma ! Encore bravo à tous les comédiens qui sont excellents !
Le making of, c’est le documentaire qui retrace la fabrication d’un film…Ici, Simon le réalisateur (Denis Podalydes) a confié une caméra légère, à Joseph ( Stefan Crepon) un figurant, jeune pizzaïolo du coin, féru de cinéma, qui se retrouve donc chargé de filmer la réalisation du film…un film social, que pourrait tourner Stéphane Brizé à savoir la lutte d’ouvriers contre la délocalisation de leur usine en Pologne et le transfert des machines…on pense à l’usine Whirlpool d’Amiens qui avait marqué l’entre-deux tours de l’élection présidentielle de 2017, et où les deux finalistes, Emmanuel Macron et Marine Le Pen, avaient rendu visite le même jour aux salariés…et à bien d’autres délocalisations en Pologne, attirées par une main-d’œuvre peu chère et qualifiée… « Making Of » est donc un film dans un film, un film qui vire à la catastrophe…des producteurs qui se débinent car ils veulent changer la fin du film…les spectateurs déjà accablés par la situation économique ne vont pas aller au cinéma pour déprimer…un acteur principal ( Jonathan Cohen) qui en fait des tonnes dans son rôle de syndicaliste qui même la lutte…un réalisateur déprimé par ses soucis conjugaux …complètement dépassé… « Making of » aborde ainsi de multiples thèmes: le rapport entre réel et représentation, entre pratique artistique et contraintes sociales, entre projet d'un auteur et entreprise collective, entre travail ouvrier et emploi dans le secteur culturel, etc. Qu'implique de faire rejouer à des ouvriers virés de leur usine l’histoire de leur lutte ? Comment donner à percevoir la naïveté et la beauté du désir d'un jeune homme de faire des films ? Quelles sont les similitudes et les différences entre un conflit dans une entreprise et un conflit sur un tournage ? La lutte sociale racontée par Simon s’introduit au sein de sa propre équipe, et devient le véritable sujet du film, sa crédibilité, sa raison d’être. Qui de l’ouvrier ou du comédien revendique maintenant le droit à la parole, la légitimité de son action ? Qui refuse de poursuivre le travail sans être payé ? Ou une prime coquette pour abandonner le combat ? Le film est présenté comme une comédie hilarante, je ne l’ai pas du tout trouvé…Je n’ai pas perçu le moindre rire dans la salle…Ça va vite. Ça part dans tous les sens. Entre fiction et réalité, mieux vaut être attentif à ne pas perdre le fil... trop de scènes sont surjouées, ça hurle à en devenir exaspérant…J’ai dû passer à côté !!
Un film sur le tournage d'un film, cela ne vous rappelle rien ? Au minimum, "La nuit américaine", 1973, le chef d'œuvre de François Truffaut ! Il se passe tellement de choses sur un tournage de film que, en tirer un scénario intéressant ne présente pas une difficulté surhumaine. En plus, on peut faire des mises en abyme et puis, c'est quand même un domaine que, en principe, le réalisateur et les comédiens connaissent bien. Dans "Making of", la mise en abyme consiste à montrer les difficultés de financement du film face à son sujet, l'avenir d'une entreprise en difficulté économique. Même s'il n'atteint pas le niveau de perfection de "La nuit américaine", "Making of" est une belle réussite dans laquelle 3 des interprètes sont surtout des cinéastes, Emmanuelle Bercot, Xavier Beauvois et Valérie Donzelli, et 2 d'entre eux ont déjà trempé dans la réalisation, Denis Podalydès et Jonathan Cohen. Par ailleurs, deux jeunes interprètes confirment un beau talent, Stefan Crepon et Souheila Yacoub.
Le titre est explicite : il s'agit bien d'un film sur un film. Un exercice classique qui, dans ce film, est plaisant à voir car les séquences du film "originelles" (la lutte d'ouvriers occupant leur usine pour éviter le plan de licenciement) sont réalistes, pleines de vie et d'humour, avec une complicité entre les vrais acteurs et les ouvriers jouant leur propre rôle. Bien sûr, le monde du cinéma est présenté avec des caricatures pas très fines, mais le rythme est rapide, les passages entre le vrai film et son making of sont toujours bien cadencés et, surtout, ce film a une bonne dizaine de premiers rôles, faisant la part belle à Stefan Crepon (le bureau des légendes) et à plein d'autres jeunes acteurs. Belles prises de vues avec un virage très long en moto au milieu des barres de HLM, une vue panoramique sur l'usine dans un ciel de pluie (artificielle ...) et après presque 2 heures bien rythmées arrive les deux fins surprenante et rafraîchissante du vrai film, de son making of ...et d’un troisième film (les prémices d'un futur film issu du film making of !). Pas chiant, intéressant par la quantité des "vies" évoquées,: un film qui va bien vieillir !
Une tragicomédie exceptionnelle avec des acteurs qui jouent juste pour parler du cinéma en le rapportant à la vraie vie par des mises en abîme très juste. Podalydes et Cohen sont épatants mais les seconds rôles sont excellents. Le scénario est bien ficelé. Du grand Khan. Pas du gengis mais du Axel.
2024 vient à peine de commencer et Cédric Kahn confirme sa forme olympique de l'an dernier. A peine Le procès Goldman a t-il disparu des écrans (c'est l'un des meilleurs films français de 2023) que le réalisateur est déjà de retour avec Making of, qui n'a absolument rien à voir avec son précédent long-métrage. Difficile de surpasser La nuit américaine et Kahn n'essaie pas vraiment, en mettant notamment l'accent sur les conditions économiques et les aléas d'un tournage, qui plus est lorsqu'il s'agit d'un film engagé, en l'occurrence le récit d'une lutte sociale. Dire que ça va tourner ... au vinaigre est un euphémisme et Cédric Kahn joue assez habilement sur certains clichés de ce microcosme du cinéma, désacralisé et déglamourisé, du producteur mythomane à l'acteur égocentrique, en passant par le metteur en scène débordé et les techniciens bougons. La force de Making of est d'arriver à un certain équilibre dans le véritable chaos d'un tournage mouvementé, entre le sujet du film en fabrication, la réduction de ses ambitions pour des raisons financières et même les histoires personnelles et amoureuses de certains de ses protagonistes. Vif et percutant, le film est porté par une direction d'acteurs impeccable qui privilégie autant les têtes d'affiche : Denis Podalydès, Jonathan Cohen, Emmanuelle Bercot (décidément remarquable dans toute la diversité de ses rôles) que des interprètes pas encore aussi connus, dont les jeunes et talentueux Stefan Crepon et Souheila Yacoub.
Ce qui va : - un scénario original - des acteurs presque tous bons (surtout Podalydes comme toujours et Emmanuel Bercot) - deux ou trois rires (oui c’est peu, je sais !) - la satyre du milieu cinématographique C’est tout ce que je vois !
Ce qui ne va pas : - deux ou trois rires (oui c’est peu, je sais !) - un rythme du film un peu mollasson - un scénario qui manque d’épaisseur et qui divague par moment - des scènes de baisés qui durent une plombe - Jonathan Cohen qui en fait des tonnes et qui hurlent constamment (il est exaspérant) - en arrière plan, un film social (autogestion voulue dans l’usine avec les pauvres ouvriers et les vilains patrons) même si l’on montre paradoxalement une critique sous-jacente de ce même cinéma social - Souhelia Yacoub qui ne se force pas à encore jouer les hystériques C’est, après tout ce que je vois
Vous allez me dire alors pourquoi mettre 3 étoiles ? Et bien, parce que même s’il y a des longueurs, son originalité, Podalydes et Bercot valent le coup ! Évidemment, c’est un peu dommage d’avoir gâché une si bonne histoire, mais la critique est aisée et l’art difficile ! 😉
C’est un film dans le film, traduction assez courante pour évoquer réellement le monde du septième art que Cédric Kahn reprend à son compte en doublant la mise . Son réalisateur s’apprête à filmer un conflit social quand la production du film retire ses billes pour désaccord sur le scénario. Le tournage commence malgré tout et l’absence de véritables financements. Ce qui freine beaucoup d’ardeurs et réduit une masse salariale néfaste pour le personnel et la stabilité de l’équipe. La lutte sociale filmée à l’origine pour la fiction s’introduit au sein de la propre équipe de tournage, et devient le véritable sujet du film, sa crédibilité, sa raison d’être. Qui de l’ouvrier ou du comédien revendique le droit à la parole, la légitimité de son action ? Qui refuse de poursuivre le travail sans être payé ? Pour répondre à toutes ces questions Cédric Kahn s’appuie sur une très belle affiche : Xavier Beauvois, un fabuleux financier, un brin retors, Denis Podalydès, tout aussi excellent, en réalisateur malheureux, Jonathan Cohen à la fois comédien et leader syndical très convaincu, Emmanuelle Bercot, Stefan Crepon … Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
Sympathique mais légèrement bancal on aurait pu souhaiter plus de burlesque ...ou aucun burlesque c'est selon. Dans le second cas Jonathan Cohen n'aurait pas été un bon choix. Le déroulé du film est un peu chaotique Bon point pour les acteurs surtout Bercot qui fait en ce moment une carrière remarquable
Film insupportable de narcissisme et d'auto-satisfaction...
Le précédent film de Cedric Kahn (Le procès Goldman) était pourtant pas mal, mais là ce film dans le film aligne tous les poncifs et clichés, il est d'une vacuité intolérable...
Denis Podalydes se nombrilise de plus en plus !
Pour corser le tout, je l'ai vu en avant-première à l'UGC Les Halles, salle pleine à craquer de tous les fifres et sous-fifres ayant participé de près ou de loin à l'élaboration de ce navet, gloussant et pouffant nombriliquement pendant la projection...