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traversay1
3 684 abonnés
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3,0
Publiée le 3 mars 2022
Les arnaques des entreprises aux subventions et les chantiers employant des travailleurs non déclarés (et non payés) ne sont pas pas une exclusivité serbe mais le côté réaliste de Heroji radnicke klase, tourné par Milos Pusic dans sa ville de Novi Sad, frappe par son caractère quasi documentaire. Longtemps, le film hésite entre montrer des dirigeants corrompus et cyniques ou des ouvriers obligés de travailler dans des conditions de sécurité inexistantes. In fine, le métrage trouve son rythme et son efficacité dans sa dernière partie, haletante, après un drame qui va avoir des conséquences inattendues. Il y a certes un fossé trop évident entre les méchants patrons et les gentils ouvriers mais le film sait nuancer son propos au fur et à mesure avec un personnage qui fait le lien, incarné par la formidable actrice de La voix d'Aida, Jasna Duricic.
On a bien compris que Miloš Pušić cherchait à dénoncer les travers de la société serbe, mais son message est traité de manière trop frontale pour espérer emporter l'adhésion. Le scénario avance tout le long avec de gros sabots, sans subtilité : on saisit tout de suite les forces en présence, les enjeux, sans compter les personnages caricaturaux qui frisent le manichéisme et dont apprend quasiment rien. On tourne en rond en quasi-huis clos sur ce chantier en attendant un dénouement — relativement — prévisible.