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Patricia D.
77 abonnés
181 critiques
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4,0
Publiée le 19 avril 2023
Alma viva (âme vivante) est un premier long-métrage nourri d'éléments autobiographiques, de traditions et de médisances séculaires, de fantastique et de burlesque. L'histoire se déroule dans un petit village de montagne au nord-est du Portugal où Salomé, 9 ans, passe ses vacances d'été. La mort de sa grand-mère qu'elle adorait va causer une série d'incidents dans le village, d'autant que l'enterrement est repoussé car on attend l'un des fils bloqué aux Açores. Les villageoises (on voit peu d'hommes) sont hautes en couleurs et fortes en gueule. Le parti-pris naturaliste de la réalisatrice nous plonge au coeur des intrigues du village, au plus près des corps rompus par l'âge ou le travail mais toujours embellis par une très belle photographie. Un film insolite et prenant.
Le premier long-métrage de Cristèle Alves Meira, Alma Viva, est-il autobiographique ? Il est en effet permis de penser que la fillette (incarnée de splendide façon par la prometteuse Lua Michel), un peu sorcière, du film, ressemble à l'enfant que fut la cinéaste, issue d'une famille franco-portugaise. Cette chronique d'un été, dans un petit village cerné par la montagne, joue aussi bien sur le registre familial, avec conflits à la clé, que sur une sorte de réalisme magique, tissant un lien entre l'invisible et le réel, qui unit aussi une grand-mère et sa petite-fille. Pour la réalisatrice, née en France, et qui a travaillé pour le théâtre et tourné courts-métrages et documentaires, Alma Viva marque son retour dans le pays de ses origines, peut-être un peu fantasmé. Toujours est-il que le film se heurte parfois au mélange impossible entre un côté très viscéral pour montrer la vie et la mort et l'étrangeté des situations qui impliquent la petite sorcière de la famille. Il y a heureusement de l'humour et un bon sens de l'absurde pour créer des passerelles et installer un climat changeant, où tout peut prendre un aspect dramatique sans qu'il n'y ait cependant rien de tragique. L'on émerge du film avec un sentiment un tantinet mitigé mais sans avoir subi ennui ou pesanteur. Une carrière de cinéaste singulière à suivre, pourquoi pas ?
Drôle, ce film ? Non. Touchant, émouvant ? Non plus. Juste épouvantablement ennuyeux. Dès les dix premières minutes, j'ai compris mon erreur, mais j'ai voulu lui donner sa chance, d'autant que j'étais en milieu de rang. Hélas, ça ne s'arrange pas... Le temps paraît long, très long, un spectateur est sorti, ma voisine regardait l'heure et moi aussi. Carlos Saura aurait fait quelque chose de bien avec cette trame (on pense forcément à Cria Cuervos). Avec du nerf, de la vivacité, du suspense, le film aurait été bon. Là, il est juste raté.
« Les vivants ferment les yeux des morts, les morts ouvrent les yeux des vivants ». Le cercueil de la grand-mère dans un village au nord du Portugal est au centre du film, alors qu’ une petite fille qui aurait mérité un prix d’interprétation n’est pas éloignée du deuil porté par trois générations de femmes aux paroles vigoureuses. L’amour parfois brut de décoffrage est bien là. Il y a les familles qui reviennent de France et ceux qui sont restés tandis que les incendies se rapprochent. Une part de fantastique met à jour les tensions ancestrales, les mesquineries comiques et les dilemmes essentiels de la transmission et de l’émancipation.
Cristèle Alves Meira a trouvé une façon originale et efficace de raconter son Portugal : le décès de la grand-mère exacerbe les tensions et mène à la libération de la parole. La petite Alma sert de point de cristallisation. Les familles se racontent, entre amours et jalousies, entre français et portugais, mais aussi le village avec ses propres jalousies et ses croyances héritées d'un autre âge. C'est un film ultra-réaliste par sa réalisation et qui parvient à virer vers le surréalisme dans certaines scènes. Un moment de cinéma atypique, un film très réussi.
Un premier long métrage éblouissant qui peut parfois perturber par la (trop?) grande diversité des thèmes traités en si peu de temps : drame familial, comédie, récit rural, sorcellerie.
Il n en reste pas moins que ce film est avant tout sublime par sa photographie, la justesse des acteurs dont la majorité sont issus du village où le film est tourné, les références à de multiples sujets sociétaux portugais (rapport à l immigration en France, homosexualité, pauvreté rurale, sorcellerie encore très présente dans la culture portugaise...).
La réalisatrice a sublimé son village familial, révélé le talent de sa fille, actrice principale, mais surtout et c est bien l essentiel provoqué des rires et émotions.
La notion de durée du temps qui passe est très subjective ! Cela est particulièrement vrai au cinéma, le temps donnant l'impression de passer trop vite pour certains films alors qu'un autre film, d'une durée de 1 h 28, va sembler durer le double. Tiens, 1 h 28, c'est justement la durée de "Alma Viva" ! Supposons que vous disposiez d'une caméra, d'une équipe de techniciens et d'un peu d'argent tout en n'ayant pratiquement rien d'intéressant ou de passionnant à raconter, vous lanceriez vous dans la réalisation d'un film ? Pas sûr ! Eh bien, la franco-portugaise Cristèle Alves Meira, documentariste et réalisatrice de quelques court-métrages, a eu le courage ou l'inconscience de le faire. Le résultat, cette vision qu'a une fillette de ce qui pouvait se passer dans un village du Portugal il y a quelques années, s'avère profondément ennuyeux. Finalement, ce n'était pas de l'inconscience puisque le film a été sélectionné à la Semaine de la Critique de Cannes 2022. Quant à l'image d'obscurantisme, de jalousies exacerbées, donnée du Portugal par le film, elle est tout sauf chaleureuse et sympathique.
« Tôt ou tard, toute femme indépendante se fait traiter de sorcière. » "Alma Viva" est un drame familial en partie à hauteur d'enfant avec la petite Salomé qui assiste au déchirement de sa famille lors du décès de sa grand-mère. Alors qu'elle est confrontée à son propre chagrin et à d'autres choses en rapport avec les esprits, la petite regarde d'un air abasourdi les adultes se chamailler et se battre. Des tensions de plus en plus exacerbées alors que les funérailles trainent en longueurs, ce qui envenime la situation dans tout le village. Le synopsis m'intriguait notamment par rapport au rôle des esprits dans l'histoire avec la "capacité" de la petite, mais le traitement de cet aspect ne m'a pas emballé. Une famille dysfonctionnelle avec des personnages tellement hystériques que cela en devient pathétique et fatigant. Bref, je n'ai pas réussi à m'intéresser à cette famille et à ses membres comme si j'étais un étranger invité dans une réunion de famille.
Salomé est une enfant de neuf ans élevée en France. Elle passe tous les étés auprès de sa grand-mère adorée qui l’initie aux rites et coutumes de son petit village du nord du Portugal avant de mourir brutalement. Son décès sème le chaos dans sa famille tandis que les feux de forêt qui cet été-là ravagent tout le pays se rapprochent dangereusement du village.
"Alma Viva" est, de l’aveu même de sa réalisatrice, la Franco-portugaise Cristèle Alves Meira, en partie autobiographique. Comme son héroïne, elle a passé tous ses étés chez ses grands-parents au Portugal. On retrouve d’ailleurs la même veine autobiographique, chez des enfants d’émigrés portugais de la deuxième génération dans "Tous les rêves du monde", un film passé inaperçu de Laurence Ferreira Barbosa, qui racontait les vacances pendulaires d’une jeune Franco-portugaise.
"Alma Viva" a reçu un succès mérité à la Semaine Internationale de la Critique au Festival de Cannes 2022. Il joue sur plusieurs registres. C’est un roman initiatique qui raconte la sortie de l’enfance d’une petite fille. C’est une tragicomédie familiale qui met en scène des personnages felliniens hauts en couleur (la naine cocue et revancharde, le frère aveugle et philosophe…). C’est un film qui convoque les plantes et les esprits pour flirter avec le fantastique. C’est presque un documentaire anthropologique. J’ai vu récemment "Traces" un autre film portugais, lui aussi passé inaperçu, qui utilisait ces éléments là en les lestant d’une gravité que ce film n’a pas et ne cherche pas à avoir. Je l’avais préféré à cet "Alma Viva" que j’ai parfois trouvé un peu mièvre.
"Alma Viva" est un drôle de film qui propose de nous plonger dans l'atmosphère mystique d'une village du nord du Portugal. Comme chaque été, la petite Salomé retrouve le village familial, niché au creux des montagnes portugaises, le temps des vacances. Tandis que celles-ci commencent dans l’insouciance, sa grand-mère adorée meurt subitement. Alors que les adultes se déchirent au sujet des obsèques, Salomé est hantée par l’esprit de celle que l'on considérait comme une sorcière. Entre haines recuites entre les habitants ( la grand mère avait eu une histoire adultérine ) et jalousie des portugais vivant en France et revenant l'été au volant de leurs berlines de luxe, le film ne prétend pas fournir une photographie réaliste du Portugal contemporain mais s'inscrit davantage dans ces 8 clos villageois qui parcourt de nombreux films européens sortis cette année. Pour l'apprécier il faut accepter de sortir de sa zone de confort et de se faire happer par le mysticisme revendiqué de l'ensemble. L'image est belle, les interprètes justes. Halluciné et dépaysant.
mal filmé , image pauvre et sans couleur, vague histoire (vecu?), qui va dans les stéréotypes les éculés . On peut faire des films magnifiques sans moyen, mais il faut du talent et un scenario