Avis sur La Dernière Danse de Kirsty McLeod

Situé sur l'île de Lewis dans les Hébrides, "The Road Dance" nous fait découvrir la vie d'une petite communauté avant et pendant la Première Guerre mondiale à travers l'histoire de Kirsty MacLeod, une jeune femme qui rêve d'Amérique avec son petit ami secret, mais dont les plans sont contrecarrés par la guerre et une terrible nuit... Un cadre qui fait office de microcosme de la société et du traitement réservé aux femmes qui sont coupables ou perdantes dans tous les cas... Richie Adams insuffle quand même de l'espoir dans son histoire qui parle de deuil, de traumatisme, de résilience et de solidarité féminine même si ce point intervient trop tardivement. Si je ne regrette pas ce focus sur Kirsty, qui est très bien incarnée par Hermione Corfield, j'aurais bien aimé que la communauté soit plus impliquée. C'est évidemment compliqué avec ce secret qui l'isole des autres, mais cela ne les empêche pas de parler sans savoir... Bien que prévisible, "The Road Dance" est un drame sombre, puissant et touchant situé dans un magnifique cadre.

L'immersion dans cette petite communauté écossaise est forte avec une reconstitution minutieuse (décors/costumes), dans des paysages sublimes tout droit sorti d'un album photo historique avec un soin particulier sur la lumière si singulière de l'Ecosse qui impose une atmosphère à la fois hyper réaliste dans un milieu agricole et très pieux, puis cette sensation d'être en terre de légende empreinte de mélancolie. Malgré le rudesse de l'environnement on entre dans cette communauté avec espoir et bienveillance puisque les personnages semblent heureux et sans animosité. Le premier drame va se dérouler avant le front, au sein du village, mais le secret est de mise dans cette société très pieuse et aux us et coutumes bien établis. Kirsty laisse partir son homme au front, elle tente de cacher son secret dans une petite communauté où tout se sait un jour ou l'autre. La petite écossaise se croit seule, tandis qu'un petit suspense se met en place tant l'éventuel coupable est sans doute dans la liste forcément courte des hommes de l'île. L'évolution du récit est juste, touchante et cohérente dans le cas de cette situation, d'une femme en 1916.
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