J'ai lu enormément de gens qui, après avoir visionner le film, déclarent s'être emmerdés lors de la première partie de ce "Audition"... quelle tristesse d'esprit de la part de nombreux spectateurs du dimanche. Chez eux, tant qu'il n'y a pas des gros effets spéciaux, de l'action, de l'horreur, forcement c'est chiant. Faudrait penser s'ouvrir l'esprit diantre ! :-)
Dans un premier temps le réalisateur Takashi Miike installe les personnages, nous les fait découvrir (Aoyama, son fils, la femme de menage de Aoyama, une de ses employés du travail, etc...). Dans un second temps, on suit peu à peu la romance s'installant entre Aoyama et la radasse Yamazaki Asami (j'adore le moment où on la voit à genoux devant son téléphone. Celui-ci sonne, et dans un cadrage assez flippant, comme un clin d'oeil à Ring & sa fillette aux longs cheveux, du coin des lèvres, un sourire maléfique apparaît). Dans un dernier temps, on plonge du bonheur à l'horreur, et sous un ton féministe quelque peu, Yamazaki Asami se révéle être une femme voulant se venger de la soit disant cruauté des hommes envers les femmes (on a le droit pour cela à un flashback juste avant la séquence finale, dans lequel on voit que Yamazaki Asami se faisait torturer pendant son enfance si je puis dire).
Ce côté "féministe" dans le discours vient également du fait qu'on montre Aoyama comme quelqu'un qui a 2 femmes dans sa vie (sa femme de ménage, et une de ses employés comme j'ai dit plus haut), qu'il pourrait prendre comme femme, mais celui-ci est maître de son choix et opte pour la jolie Yamazaki Asami, un choix qui se révelera bien mauvais. Si le film ne démarre pas tout de suite donc, c'est une excellente chose afin de foutre le spectateur sous tension, et ne pas vulgairement entrer dans l'horreur. On suit Aoyama dans sa quête du bonheur. Il se fait manipuler si on peut dire, mais ne s'en rend pas compte, l'amour rendant aveugle, et tombe dans les griffes de la belle ! Le tout filmer dans une ambiance très nippon