"Civil War" : Quand Alex Garland nous plonge dans une apocalypse plus Twitter que Terminator
Laissez-moi vous parler du dernier film d'Alex Garland, "Civil War", qui a plus de pétarades que la Saint-Sylvestre à Gotham City. Garland prend un malin plaisir à mettre ses mains dans le cambouis des productions à gros budget, mais croyez-moi, le résultat n'est pas aussi explosif que la Batmobile. Ici, point de super-héros, mais un escadron de journalistes plus équipés que des Stormtroopers lors d'une visite chez le dentiste de l'étoile de la mort.
Vous vous retrouvez catapulté aux premières loges d'un champ de bataille où les caméras remplacent les fusils. Et que dire ? C'est la guerre, baby! Mais attention, on ne parle pas d'une guerre avec des lasers à la Star Wars, non, on parle d'une guerre vue à travers des objectifs de caméra, chaque photo ayant la puissance d'une décharge de blaster. Chaque séquence est un mélange d'ultra-violence à la "Orange Mécanique" et de contemplation esthétique qui pourrait rendre jaloux le Joker sur un coup de tête artistique.
Imaginez-vous, au beau milieu du chaos, des séquences musicales qui déboulent comme des grenades fumigènes. Alex Garland ne fait pas dans la dentelle : il vous balance des morceaux de bravoure à la tronche, interrompus par des retours brutaux à la réalité qui vous clouent sur place, un peu comme si vous passiez de la BO de "Tron: Legacy" à un documentaire sur Vietnam. C'est déstabilisant, déconcertant, mais diablement efficace pour ne pas vous laisser repartir sans quelques bleus à l'âme.
Entre les deux héroïnes, il y a plus de tension que dans un duel entre Harry Potter et Voldemort à la fin des temps. Leurs interactions posent une question aussi vieille que les réseaux sociaux : peut-on trouver de la beauté dans la barbarie ? Est-ce moralement acceptable de 'liker' une photo d'un champ de bataille ? Le film tente de répondre, armé jusqu'aux dents, prêt à déclencher des débats aussi ardents que les forums de fans de "Game of Thrones" après un épisode controversé.
Garland, dans un twist final à la M. Night Shyamalan, nous laisse avec cette interrogation brûlante : jusqu'où iriez-vous pour capturer l'image qui dit tout ? C'est une guerre civile, mais aussi une guerre des consciences, chaque personnage devant choisir entre son éthique et son objectif... de caméra.
"Civil War" est un film qui vous secoue, vous confronte, et vous laisse peut-être un peu KO, mais clairement plus éveillé. C'est brutal, c'est beau, c'est Garland qui nous fait son cinéma, et on en redemande, même si on sort de la salle avec l'impression d'avoir été dans une machine à laver en mode essorage. À voir, à discuter, et à revoir, parce que franchement, on n'a pas tous les jours l'occasion de se prendre une claque esthétique qui nous questionne sur l'art, la guerre et la viralité des images. Alors, prêts à plonger dans le chaos ?
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