En France, la GPA, Gestation Pour Autrui, est interdite. En Belgique, elle n’est pas interdite mais elle n’est pas légalement autorisée pour autant : le pays a choisi de ne pas choisir et la GPA n’y est autorisée que par défaut de législation. Pour adapter au cinéma le roman « Le Berceau » de Fanny Chesnel dans lequel un couple homosexuel choisissait d’avoir recours à une GPA avec une mère porteuse canadienne, Guillaume Nicloux et Fanny Chesnel, les deux scénaristes du film, ont transporté l’action à Gand, en Belgique, dans un pays où, du fait de l’absence de législation, ni ceux qui vont devenir parents ni la mère porteuse ne disposent d’une protection légale. Ce flou est sans doute l’explication du fait que le nombre de GPA recensées dans ce pays soit très réduit. Dans le film, Emmanuel, un informaticien français, était en couple avec Joachim, un belge flamand originaire de Gand et c’est dans cette ville qu’ils ont conclu un « marché » avec Rita, par ailleurs maman de Ava, une fillette très délurée. Emmanuel et Joachim étaient jeunes, ils n’avaient jamais imaginé qu’ils pouvaient mourir. C’est pourtant ce qui va leur arriver, dans le crash d’un avion. Une nouvelle qui va bouleverser Joseph, le père d’Emmanuel, ébéniste à Pessac. Certes, les rapports que Joseph entretenait avec son fils s’étaient récemment détériorés, Joseph ayant peu d’affinité avec Joachim et ses parents. Mais là, les cartes sont rebattues, son fils est mort et Joseph a vite la certitude, Rita n’étant pas dans l’avion au moment du crash, que cette dernière va bientôt donner naissance à une petite fille qui sera SA petite-fille. Joseph n’en démord pas, il doit retrouver Rita, il doit tout mettre en œuvre pour récupérer le bébé. Ce film, qui aborde de façon honnête un sujet, la GPA, que le cinéma n’a que très rarement traité, doit toutefois être l’objet d’un petit bémol : il révèle quelques lourdeurs dans sa réalisation, la plus importante étant le comportement de la mère de Joachim dont la soumission aux décisions de Pieter, son mari, est montrée de façon trop appuyée, à la limite de la caricature. critique complète sur https://www.critique-film.fr/critique-express-la-petite/