La Beauté du geste
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Critiques d un passionné
Critiques d un passionné

92 abonnés 179 critiques Suivre son activité

3,0
Publiée le 1 septembre 2023
Ce film japonais nous raconte l’histoire de Keiko, une jeune femme sourde, dont la carrière de boxeuse professionnelle vient de débuter.
En règle générale, j’ai tendance à m’ennuyer devant les films de boxe, même si le 7e art nous a offert quelques chefs d’œuvre, comme le premier ROCKY, MILLION DOLLAR BABY, ou FIGHTER.
Bien souvent, on a affaire à un héros qui cherche le dépassement de soi ou la résilience, et n’étant pas passionné par ce sport, j’ai tendance à trouver qu’ils se ressemblent un peu tous.
Mais LA BEAUTÉ DU GESTE se libère justement de tous les clichés du genre et c’est même sa grande force.

Le film est même anti-spectaculaire, jusque dans ses combats, ce qui risque de laisser sur le bas-côté une partie des spectateurs. Car oui, si vous chercher du grand spectacle et du sensationnisme : passer votre chemin…
Au contraire, on a affaire à un film assez contemplatif et peu bavard, qui se concentre l’évolution émotionnelle de son héroïne.
De même, il n’y a aucun artifice, ni même aucune musique, mais un notera un énorme travail sur le son, notamment lors des séances d’entrainement, en créant une certaine musicalité avec les enchainements de coups.

Pour notre protagoniste, la boxe n’a pas pour but une recherche de gloire ou de rédemption, mais est un moyen d’extérioriser ses émotions : un exutoire, à défaut d’être une passion.
Le film place son action en pleine crise du Covid, renforçant le sentiment d’isolement de Keiko, dont le port du masque l’empêche de communiquer en lisant sur les lèvres.

La prestation de Yukino Kishii est admirable. Sans un mot, elle réussit pourtant à toucher le spectateur qui se prend d’affection pour elle et la relation qu’elle a avec son mentor.

Malgré son rythme lent, la mélancolie et la pudeur qui se dégage du film a tout de même fini par m’emporter.

https://www.facebook.com/CritiquesCinemaetFestivaldAvignon
Heloise
Heloise

6 abonnés 15 critiques Suivre son activité

1,0
Publiée le 21 avril 2024
Soporifique. Le film est extrêmement lent, le sujet est flou, on ne sait pas vraiment de quoi ça parle si ce n’est la solitude et l’échec d’une fille atteinte de surdité. Elle n’est pas vraiment intégrée, elle n’est pas vraiment talentueuse, elle n’a pas vraiment envie de faire quelque chose de sa boxe, elle veut juste cogner si possible sans avoir mal en retour, elle voudrait arrêter mais est trop lâche pour le dire à son entraîneur mourant. C’est une intrusion dans la vie de madame tout le monde, version triste.
Jipéhel
Jipéhel

33 abonnés 195 critiques Suivre son activité

4,5
Publiée le 5 octobre 2023
La symphonie du silence

Keiko vit dans les faubourgs de Tokyo où elle s’entraîne avec acharnement à la boxe. Sourde, c’est avec son corps qu’elle s’exprime. Mais au moment où sa carrière prend son envol, elle décide de tout arrêter… On se dit qu’a priori, l’histoire d’une boxeuse sourde, ça n’a pas grand-chose de glamour. Mais, c’est là le talent du japonais Sho Miyake, qui pour son 1er film parvient à nous séduire et nous bouleverser durant 100 minutes dans les salles de boxe, un appartement inconfortable et des extérieurs pas forcément très riants. Tout tourne autour de ce personnage qui n’attire pas forcément l’empathie et d’un scénario minimaliste. Mais voilà, l’important ici, et c’est très rare pour le souligner, c’est la bande-son !
Le film s'inspire de l'autobiographie de la boxeuse Keiko Ogasawara. Mais le réalisateur a finalement renoncé à reconstituer les éléments du livre et a opté pour une fiction quasi-totale, qui reste, a minima, inspirée de la vie de la jeune femme. Le film a été tourné pendant la pandémie de Covid-19 et intègre cette réalité à l'écran. Le hasard fait qu’à l’époque du tournage, le cinéaste effectuait des recherches sur l'impact du port des masques FFP2 sur la vie quotidienne des malentendants, dont la possibilité de lire sur les lèvres s'en retrouvait très restreinte. Il s’agit avant tout d’un film d’apprentissage plutôt qu’un film de sport, puisqu’il ne repose pas sur une victoire sportive mais plutôt sur une victoire personnelle. Volontairement ou pas – je l’ignore -, le film donne une place prépondérante à la bande-son, qui, en accentuant le moindre bruit ambiant, attire l’attention sur notre environnement sonore, celui dont, précisément, est privé l’héroïne. Les bruits de la salle de sport, de la rue, des trains, des objets du quotidien, la guitare de son colocataire… bref la vie. Voilà un portrait sensible et bouleversant d’une solitude.
Yukino Kishii est pour moi une découverte et une belle grâce à sa formidable présence qui va bien au-delà de sa performance physique. Les Tomokazu Miura, - magnifique en mentor en bout de course -, Masaki Miura, Shinichiro Matsuura, etc. qui l’entourent réussissent tous des prestations tout en sobriété d’une extrême finesse et font de ce film une sorte de bombe émotionnelle à retardement. C’est bien après le mot FIN que l’on comprend ce à quoi on vient d’assister : un anti Rocky, le cheminement émotionnel d’une femme mutique en quête de sérénité. Rare et superbe.
Regard00
Regard00

11 abonnés 10 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 16 juin 2023
Encore un magnifique film japonais. Tout est mouvements dans film, mouvements des corps, des trains, des voitures, de l'eau...
Les trains qui passent semble représenter le passage à un nouveau chapitre. Aucune musique que des sons de vie, de corps, de la ville, des coups. Je n'aime pas la boxe mais dans ce film ce n'est pas un problème. Tout est mouvements, la recherche du beau geste. La comédienne est époustouflante de réalisme.
OzDeniro
OzDeniro

2 abonnés 32 critiques Suivre son activité

1,0
Publiée le 12 septembre 2023
c'est le néant ce film. l'histoire d'une boxeuse sourde , qui finit par en avoir un peu marre de la boxe. et a côté de ça , rien. développement des personnages inexistant, réalisation plate, quasiment pas de scénario. le film le plus ennuyant de l'année pour l'instant
PASCAL C
PASCAL C

10 abonnés 188 critiques Suivre son activité

3,0
Publiée le 15 septembre 2023
Des images stupéfiantes d'entraînement de boxe, qui ne semble pas être un sport en devenir au Japon. L'héroïne nous plonge dans son monde, une séquence inédite de personnes sourdes et muettes qui parlent en langue des signes sans aucun sous-titre nous fait comprendre la difficulté de ne pas comprendre justement...spécial quand même tourné en support pellicule...une question d'envie pour y aller ou pas.
No Quarter
No Quarter

6 abonnés 447 critiques Suivre son activité

2,5
Publiée le 15 février 2024
Inspirée d'une histoire vraie, cette tranche de vie d'une jeune boxeuse japonaise aurait mérité un traitement moins austère. Le film est assez déprimant et même si certains passages sont emprunts d'une certaine dimension humaine, l'absence volontaire d'un accompagnement musical, l'environnement industriel et souterrain et le peu de communication de l'héroïne, nous plongent dans une ambiance presque glauque.
anonyme
Un visiteur
4,0
Publiée le 24 septembre 2023
L'un des films qui m'intriguaient le plus ces derniers temps, n'ayant jamais vu de long-métrage ayant pour personnage principal, une personne sourde.

Inspiré de la vie de la boxeuse Keiko Osagawara, on y suit une jeune femme ayant l'envie de se battre pour prouver qu'elle est capable de faire les choses malgré son handicap. Keiko trouve donc un refuge dans la boxe, qui lui permet de pouvoir s'exprimer. Malheureusement, elle commence à s'en lasser, au point de vouloir faire une pause dans sa carrière...

L'athlète se défait de la boxe à cause d'un sentiment de solitude, ayant l'impression que sa surdité est une barrière entre elle et les autres, et ce même si elle est bien entourée. En effet, les coachs de Keiko et le directeur du club de boxe sont à fond avec elle et font de leur mieux pour communiquer. Sa famille, notamment son frère qui partage son logement, est aussi un soutien. Mais malgré tout cela, cette solitude ne peut être effacée car une fois en dehors du cadre familial ou de son club, Keiko se retrouve seule...

Lors des matchs, impossible d’avoir les conseils directs de ses coachs ou les décisions de l'arbitre. Elle ne peut partager la passion musicale de son frère. Et surtout la difficulté à trouver une nouvelle place digne de ce nom dans la boxe... La relation que Keiko a avec le directeur de son club fut très touchante, les comparant à un père et sa fille. J'ai également l'impression que c'est l'un des seuls à vraiment la comprendre, il n'essaye pas de la faire parler ou s'exprimer d'une quelconque manière. Il profite du "silence" avec elle !

Côté technique, 'La beauté du geste' est bien réalisé, j'aime beaucoup cette sorte de grains / couleurs chaudes de l'imagerie. Ça donne un côté rétro qui n’est pas déplaisant !

Pour moi, le seul point d'ombre du film est la fin qui est ouverte, on ne sait pas vraiment si Keiko arrête ou continue, et si vous suivez mes critiques, vous savez que je n'aime pas les fins ouvertes...
Bertrand Guiral
Bertrand Guiral

1 critique Suivre son activité

5,0
Publiée le 21 septembre 2023
Emouvant, sensible.
Peinture de la société japonaise, de la famille japonaise, de la place du handicap ,de la transmission.
A voir pour tous les amoureux du japon, des arts martiaux, de la boxe.
Rodolphe Ecarlat
Rodolphe Ecarlat

1 abonné 9 critiques Suivre son activité

3,0
Publiée le 2 septembre 2023
Attention fillm très lent mais extrêmement bien joué et assez touchant.
Mais il faut s'accrocher.
L'actrice principale tient le film sur ses épaules et assure une prestation assez remarquable.
Et il faut aimer la boxe....
Lola S
Lola S

8 critiques Suivre son activité

2,0
Publiée le 4 octobre 2023
Que dire à part qu'on s'ennuie.. les scènes sont lentes, l'intrigue fade, certaines situations inintéressantes.
Impasse
Impasse

1 abonné 4 critiques Suivre son activité

5,0
Publiée le 30 août 2023
L’intensité du quotidien, de l’intériorité, le combat contre soi même avant de se battre contre les autres dans une société elle même corsetée. Un film d’une rare finesse qui brosse un portrait bien plus ample qu’il n’y parait du Japon et de ceux qui y vivent. Sublime.
VLM
VLM

1 abonné 15 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 3 septembre 2023
Bon film japonais. Film délicat. L'art de rendre beaux des paysages urbains qui a priori ne le sont pas.
Eric Tesch
Eric Tesch

8 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 2 septembre 2023
Sans doute pensera-t-on à « Million Dollar Baby » en suivant l’apprentissage parfois douloureux de Keiko. Mais le film de Sho Muyake est d’avantage un récit initiatique et personnel qu’une intrigue sportive et une bataille absolue. Résolue mais habitée par une forme de colère qui s’exprime sur le ring, l’héroïne confie rarement ses sentiments. Une forme de carapace que ni son frère ni ses entraineurs semblent pouvoir fissurer. Tandis les ballets magnifiquement mis en scène pendant les entrainements nous rappellent l’art de ce sport, Keiko baisse peu à peu sa garde émotionnelle et découvre, l’étendue de la vie et des sentiments qui vont avec. La fermeture annoncée de son club et les problèmes de santé de son directeur conduisent la jeune femme à s’interroger sur ses envies et à découvrir les richesses d’une vie sociale. Le réalisateur nous offre un récit étrangement apaisé, loin de la violence supposée d’un sport de combat. Une sorte de nostalgie infuse le scénario et nous offre à voir un Tokyo populaire qui disparaît peu à peu, caché par les grandes tours de la mégapole. Le fleuve qui traverse la ville reste alors comme la salle de sport, un point de rencontre et de convergence. Le titre « La beauté du geste » résume assez bien l’esprit qui habite le film où finalement la boxe devient une sorte de tango et où les enchainements de pas élaborés libèrent plus que le talent, le lien avec les autres. Un joli métrage qui sait sans être corrosif, éveiller nos sens.
Jrancourt
Jrancourt

1 critique Suivre son activité

4,5
Publiée le 12 septembre 2023
Souvent présenté comme un film sur l'apprentissage de la boxe, avec une jeune fille pleine de courage (ce qui n'est pas faux), "La beauté du geste" est pour moi davantage une fable sur le Japon lui-même. Une forme d'éthique sociale et culturelle, de "bienséance" collective, y interdit strictement l'expression des sentiments personnels. Cela donne lieu à beaucoup de retenue, à une éthique stricte dont l'observance est la seule façon de se valoriser.
Affectée de surdité, et en fait aussi de mutisme (à peine quelques "oui" prononcés dans la douleur), la jeune Keiko est le parfait exemple de ce mal-être atavique, ne disposant d'aucun autre pouvoir de communication que celui de frapper (je suis prête à tuer, dit-elle, plutôt que de me laisser atteindre). L'une des représentations les plus significatives de cette difficulté est la scène où Keiko et son mentor, le patron du club, boxent ensemble devant un miroir : il y a là la "beauté du geste", un plaisir de partager une condition commune, mais en contraste avec le reflet devant eux d'une impuissance fondamentale, où boxer dans le vide tient lieu d'unique moyen de "communication". Triste et sublime à la fois ! – Cela vaut sans doute 4 étoiles pour le film lui-même, d'une grande élégance mais pas sans longueurs, mais j'en mettrais presque 5 pour sa puissance à transposer un inconscient collectif à saveur dramatique.
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