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Napoléon
146 abonnés
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2,0
Publiée le 8 mars 2023
Une oeuvre engagée combattant le délaissement des campagnes, l'urbanisation sauvage et la gloutonnerie des autorités. Mais malheureusement le film est lourd, mou, pas toujours intéressant et essuyant d'énormes longueurs, avec une vision pas très objective du mariage arrangé.
Une ode pudique à l'amour dans un milieu rural d'une extrême pauvreté. Poétique, sensible, sublime. Les deux acteurs principaux sont parfaitement justes. Magnifique film, à voir absolument !
Ce film est chinois mais il aurait pu tout aussi bien être filmé aileurs, au Pérou par exemple, pays visité recemment et où la situtation des paysans est au moins aussi rude. Ce qui permet de rappeler que la Chine, malgré ce que son gouvernement voudrait occulter, reste un pays essentiellement rural aux conditions de travail précaires où le moindre handicape peut être fatal. Un autre sujet très présent est celui de l'argent, régulièrement brulé sous forme de billets de papier lors de cérémonies funéraires poiur garantir la prospérité des morts à défaut de pourvoir aux besoins des vivants. Le réalisateur prend intelligement la société à contre pied en montrant un couple éloigné de toute forme de consumérisme mais qui cultive des valeurs ancestrales liées au travail et à la parole donnée. Il renvoie un message simple (mais pas simpliste) sur le bonheur et l'amour au quotidien qui se construit à deux en prenant soin de l'autre.
Magnifique duo pour ce film chinois exceptionnel. Que de poésie et de sagesse chez ce jeune réalisateur sans tomber dans l'écueil du misérabilisme ou du pathos. La ruralité est évoqué par touches intelligentes et subtiles. Ne ratez pas ce film !
Le Retour des hirondelles nous montre un mariage arrangé entre deux parias, deux laissés pour compte dans un village paumé du fin fond de la Chine et c'est sans doute la force du film puisqu'il permet de montrer comment ces deux personnages vont s'apprivoiser malgré leur marginalité, mais ça laisse malgré tout un peu l'impression qu'on tire sur la corde émotionnelle.
Forcément le film est touchant puisque l'on voit ce couple qui semble ne pas s'aimer, avoir beaucoup de pudeur, finir par se rapprocher et les autres du village être jaloux de ce qu'ils ont entre eux, alors que personne ne voulait les épouser. Les deux font vraiment la paire, et à part à un petit moment, à chaque fois ils vont s'apporter du soutien dans des épreuves difficiles.
Visuellement c'est vraiment réussi, où les plans sont à la fois très composés pour être beaux, pour raconter quelque chose même sans dialogues, mais qui arrive malgré tout à faire un peu naturaliste, qui ne fait pas trop tape à l’œil. Disons que ça ne fait pas trop artificiel, ce qui permet de s'impliquer émotionnellement dans les personnages et leur histoire. Et donc oui le film est touchant, même s'il me semble encore un peu trop écrit, on voit peut-être un peu trop où le réalisateur veut en venir et c'est un peu dommage. Disons que le film aurait gagné à sortir un peu plus encore de la logique du scénario pour se concentrer encore plus sur le quotidien de ces gens. Le film aurait paru peut-être moins misérabiliste. (l'enchaînement qui conduit à la fin était attendu)
Reste que l'on a malgré tout un beau film sur des marginaux, qui n'intéressent les nantis que lorsqu'ils ont quelque chose que seuls eux possèdent et ça permet de montrer malgré tout ce que c'est que la vie en Chine dans un coin reculé et qu'il arrive à capter quelque chose d'assez juste dans la relation entre ses personnages.
Beau film, dont l'esthétique et la sensibilité pudique font mouche. Cela dit, ce cinéma qui donne à voir des anonymes aux quotidiens aussi ardus que prosaïques (catégorie à laquelle j'appartiens pourtant) décolle rarement plus que ça, malgré de louables intentions et une grande maîtrise formelle.
Belle et émouvante histoire filmée avec sobriété et poésie dans un monde rural bien malmené par le parti unique. Bien plus qu'un documentaire de grande qualité sur un monde en perdition qui était en communion avec la nature,
Voilà pourquoi j'aime le cinéma, pour ces moments imprévisibles et qui donnent des frissons et tant d'émotion. Une histoire qui avait tout pour me séduire et qui m'a émerveillée. Je suis adepte de cette délicatesse dans le cinéma asiatique .Le titre français a raisonné en moi comme un poème, comme une promesse. Le titre chinois "Cachés dans le pays des cendres et de la fumée" était plus secret comme une énigme. J'ai aimé l'affiche pour sa douceur ... bref des indices nombreux pour m'inviter à ce voyage.... ce film à la sortie si discrète que j'ai pu voir au Louxor On rentre à petits pas dans leur vie, on les regarde de loin avec une certaine appréhension .... ils s'apprivoisent tous les deux, ils nous apprivoisennt. Alors eux "les laissés pour compte ", les blessés de la vie s'épanouissent. Leurs sourires déjà éclairent leurs visages fatigués, leur offrent une expression de vie. Et rythmé autour des saisons malgré les aléas ils reprennent conscience de leur existence, confiance en un certain bonheur, et c'est tout leur être qui devient beau. C'est aussi un film politique qui dénonce la politique rurale du pays et la précarité, il a d'ailleurs été dans un premier temps "corrigé" par la censure puis interdit en Chine .... et son réalisateur assigné à résidence.
Un film beau et finement engagé. On est charmé par ces deux anti-héros qui réussissent à vivre et s' aimer dans une société qui ne les accepte pas forcément. Au travers de leur histoire s' ouvre aussi la vue d' un large pan méconnu de la société chinoise sans jamais quitter les deux personnages principaux qui font le choix de vivre.L' interprétation est brillante et c' est filmé de manière réaliste dans un rythme lent dont on ne décroche pourtant jamais.
Magnifique film qui enchante par sa poésie. Les acteurs sont exceptionnels. Peu de paroles mais des regards, des expressions qui parlent bien mieux que les mots. Images et paysages qui nous embarquent dans l’univers du monde rural et pauvre de Chine.
Voilà donc un film tourné par un jeune réalisateur chinois originaire de la province de Gansu, au nord ouest de la Chine. Sachant à l'avance que "Le retour des hirondelles" traite de deux sujets a priori intéressants, on prend sa place avec beaucoup d'espoir quant à la façon dont on va le recevoir. Quels sont ces deux sujets ? le premier, c'est la transformation de la Chine rurale opérée par le gouvernement chinois, transformation qui se traduit entre autre par la destruction des vieilles bâtisses campagnardes où une famille pouvait vivre avec son âne, ses cochons et ses poules et la construction d'immeubles dans lesquels la présence de ces animaux n'est guère possible. Le deuxième, c'est la relation au sein d'un couple fraichement marié, un mariage arrangé entre un fermier vieux garçon et une infirme qui garde les séquelles des coups reçus dans son enfance, une relation qui se transforme petit à petit en véritable amour. Enorme déception : le réalisateur se montrant incapable d'aller plus loin qu'une mise en images très lisse de ces deux sujets et se montrant par ailleurs très généreux quant à la longueur des scènes, on ne peut s'empêcher de glisser petit à petit vers un ennui profond, voire même vers une forme plus ou moins avancée de somnolence. Dommage !
On en peut commencer une critique du "Retour des Hirondelles" sans préciser que ce film a franchi les barrière de la censure chinoise qui aujourd'hui n'autorise que trois types de films : les récits historiques glorifiant le pays, les histoires d'amour et les films ruraux comme celui ci.
Le film rural est un genre à part entière en Chine depuis les années 1950, suite à la réforme agraire promulguée la même année par Mao. Chaque décennie a eu ses films adaptés à chaque politique, avec leurs dominantes : la propagande réformiste, la mécanisation, la place des femmes...
Dans Le Retour des hirondelles, sorti mercredi 8 février, le réalisateur chinois Li Ruijun suit un couple d’agriculteurs en difficulté à la suite de la priorité économique donnée à l’industrie et aux nouvelles technologies par Pékin.
Lui est le cadet d'une famille de 3 frères et l'esclave de ses proches et elle souffre d'une infirmité qui limite sa motricité.
C'est superbement filmé, interprété et monté et cela égratigne ceux que le pouvoir prend désormais en grippe : les nouveaux riches du miracle économique.....
N'attendez pas ici de rebondissements dramatiques, seul l'histoire de ce couple suffit à l'intérêt du film.
Bien sûr il y a l'exotisme de la campagne chinoise, et ses moeurs rudes. Mais les personnages sont manichéens au possible, on s'ennuie ferme. Ou comment la censure peut faire du buzz pour un film somme toute oubliable.
Film sublime! Le rythme des saisons les paysages, la lumière tout est beau et poétique dans ce film. Le rapport entre ces deux êtres malmenés par la vie et la manière dont ils vont prendre soin l'un de l'autre est très émouvant. A la fin j'avoue avoir beaucoup pleuré. Par contre ce film n'est pas à la gloire des chinois qui paraissent malveillants et rustres (jamais de remerciement ni de bienveillance entre eux) sauf ce couple improbable tellement respectueux . A voir absolument !
Réaliste tout autant que révoltant, touchant tout autant qu'émouvant, un chef-d'œuvre de dignité pour une histoire d'amour où les silences touchent plus que les mots d'amour.