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    Une femme indonésienne
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    3,0
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    12 critiques spectateurs

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    islander29
    islander29

    857 abonnés 2 352 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 22 décembre 2022
    Un film délicat et tranquille, une douceur des cadrages très réussis, une musique subtile, j'ai fait le rapprochement, même si l'histoire est différente, avec " In the Mood for Love" Il y a des similitudes dans l'ambiance, il y a des scènes de danse magnifiques, ancrées dans la tradition indonésienne, et pour qui sait écouter et voir, c'est un régal...Le film est le premier film indonésien, que je vois et cette culture est pleine de pudeur ( on ne dit pas tout, réplique du film, pourquoi les filles ont des cheveux longs ? C'est parce qu'elles cachent des secrets.)....La vie de cette femme semble injuste, mais rien n'est dit, ni montré, au spectateur d'imaginer, d'écouter les dialogues délicats, de contourner les ellipses, d'admirer la beauté des actrices.....Je dirais presque que c'est le genre de film qu'on regardera à nouveau, parce qu'il est complexe, qu'on ne comprend pas tout, mais qu'on se laisse bercer par les émotions et la poésie orientale.....Je confesse que c'est un peu déroutant, je préfère les partis pris du cinéma thaïlandais, néanmoins, le conseille si vous avez une sensibilité ouverte sur l'extrême Orient, et sa culture ici pleine de délicatesse;. .
    traversay1
    traversay1

    3 554 abonnés 4 847 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 19 novembre 2022
    Une femme indonésienne (Nana, pour son titre original et Before, now and then pour sa présentation dans les festivals) est déjà le cinquième long-métrage de Kamila Andini, qui a notamment réalisé Yuni, un beau récit d'émancipation, qui aurait mérité une sortie dans les salles françaises. Son dernier opus, tout aussi féministe que les précédents, est presque aussi beau qu'un Wong Kar-wai et presque aussi énigmatique qu'un Weerasethakul. C'est le portrait d'une femme d'âge moyen à laquelle son mari a offert une vie confortable mais pas le bonheur et qui dissimule, symboliquement, ses secrets et frustrations dans un sage chignon. Une femme indonésienne évoque en filigrane la violence d'un pays, à travers les réminiscences de l'époque coloniale, de l'occupation japonaise, du chaos de l'indépendance, du communisme sous Sukarno et de la dictature militaire. Une douceur trompeuse imprègne pourtant le film de même qu'un onirisme qui freine parfois le récit. Mais il est agréable de se laisser emporter par son rythme lancinant, sa superbe interprétation et sa mise en scène langoureuse, particulièrement inspirée lorsqu'elle s'attarde sur l'amitié et la compréhension profondes entre deux femmes, tacitement unies malgré leur éventuelle rivalité, contre la domination du patriarcat.
    Yves G.
    Yves G.

    1 454 abonnés 3 480 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 12 janvier 2023
    Indonésie. 1966. Nana est l’épouse d’un riche Javanais plus âgé qu’elle. Dans sa vaste résidence, assistée d’une nombreuse domesticité, elle élève ses quatre enfants en faisant mine d’ignorer l’infidélité de son mari et la liaison qu’il entretient avec Ino, la propriété d’une boucherie en ville. Des cauchemars troublent son sommeil : quinze ans plus tôt, alors qu’elle venait d’accoucher, son père avait été brutalement assassiné et elle avait dû s’enfuir avec sa sœur et son nourrisson. Son premier mari avait alors disparu.

    L’Indonésie est un géant démographique, le quatrième au monde par la population ; mais c’est un nain cinématographique (note pour moi : je pourrais dire la même chose du Pakistan ou du Bangladesh). Ai-je déjà vu un seul film de ce pays ? Oui… à condition de pouvoir compter les deux documentaires époustouflants de Joshua Oppenheimer sur les massacres de 1966 : "The Act of Killing" et "The Look of SIlence". Le reste semble-t-il n’en a guère franchi les frontières si ce n’est quelques films d’hiorreur ou d’arts martiaux pour un public pointu (je crois me souvenir de "The Raid" en 2011, épuisant baston d’une heure trente minutes).

    L’exotisme est donc la première qualité de cette "Femme indonésienne". Pourtant cet exotisme est un peu éventé : on croit voir en effet une copie parfaite de "In the Mood for Love". Tout nous y ramène : l’époque délicieusement rétro, l’élégance des costumes, l’impassibilité des personnages, les ralentis qui accentuent la grâce féline des actrices dans leurs longs sarongs, le tempo languide de la musique omniprésente… Plagiat éhonté ou clin d’oeil révérencieux, la plus célèbre scène de In the Mood for Love est reproduite quasiment à l’identique.

    Cette inspiration envahissante suffit-elle pour autant à disqualifier "Une femme indonésienne" ? Nullement. Tous les spectateurs n’ont pas vu le chef d’oeuvre de Wong Kar Wai. Et ceux qui, comme moi, l’ont vu à sa sortie en 2000, l’ont largement oublié depuis. Les uns comme les autres pourront se laisser hypnotiser par la beauté de ses deux héroïnes, Happy Salma et Laura Basuki, Ours d’argent de la meilleure performance de second rôle.
    velocio
    velocio

    1 299 abonnés 3 132 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 20 décembre 2022
    Nana, dont le mari, un militaire, a disparu, probablement pour des raisons politiques, est remariée avec Mr. Darga, le riche propriétaire d’une plantation qui lui offre une vie très confortable, qui lui a fait 4 enfants et qui la trompe sans vergogne. En cherchant bien, on peut voir une affirmation féministe dans ce film au rythme très lent et dans lequel il ne se passe pas grand chose. On retient surtout qu’il y est beaucoup question de cheveux, Dais, la fille de Nana, demandant à sa mère pourquoi les femmes ont des cheveux longs et en font des chignons, Nana coiffant délicatement son mari. Dans ce film qui lorgne vers le cinéma de Apichatpong Weerasethakul dans la courte première partie dans la jungle et vers "In the mood for love" de Wong Kar-Wai le reste du temps, ne serait ce que par sa musique d’accompagnement, il y a quand même un élément qui aurait pu grandement relever le niveau d’intérêt si il avait été davantage fouillé : les liens de connivence entre Nana et Ino, une des maitresses de Mr. Darga. Critique complète sur https://www.critique-film.fr/critique-express-une-femme-indonesienne/
    Jean-Pierre Jumez
    Jean-Pierre Jumez

    95 abonnés 222 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 23 décembre 2022
    La grâce et la douceur.
    Le film reflète le paradis qu'est (ou qui était), le pays soundanais à l'ouest de java. Sa musique, ses danses sont un véritable patrimoine mondial.
    Ici tout est concentré sur le visage d'une merveilleuse actrice qui « tient» le film par de simples, regards. Comme toujours dans cette région, tout est sous-entendu, et jusqu'au dernier plan, on se crée sa propre histoire au fur et à mesure de froncements de sourcils.
    Ce qui n'empêche que des périodes d'extrême violence sont évoquées (Et là, on n'est plus du tout dans les sous-entendus.) : la terrible répression contre les communistes et les Chinois en 1965.
    Mais ce qu'il reste de ce film, je le répète : grâce et douceur, mais aussi beauté et pudeur.

    Film fumeur (comme la majorité des films aujourd'hui).
    Alu-Ciné
    Alu-Ciné

    15 abonnés 53 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 14 janvier 2023
    C'est un premier film éblouissant ! Un film de peintre et de musicienne ! Que celles et ceux qui ont coutume de chipoter sur tel ou tel aspect du scénario passent éventuellement leur chemin et que les contemplatifs accourent !
    Oui, "Une Femme indonésienne" appartient à la catégorie (toutes les catégories sont d'ailleurs faites pour être dépassées par le génie propre à l'artiste) du cinéma poétique.
    Cadrages, couleurs et sons : tout relève d'un goût artistique confondant et me laisse penser que nous avons affaire à l'acte de naissance d'une grande réalisatrice. L'actrice principale éclabousse de sa grâce et de sa classe tout ce qu'elle touche; et les autres acteurs, dont les enfants, se hissent à sa hauteur. Film pensé comme autant de tableaux peints. Musique indonésienne (dans certaines scènes jouée par des musiciens filmés) ou classique (très beaux passages de violoncelle) très bien sentie pour ponctuer l'image.
    Tout est merveilleux ! Que l'histoire soit quelque peu "cousue de fil blanc" n'a strictement aucune importance ! Je serais prêt à revoir ce film dès demain !
    annelaure riou
    annelaure riou

    1 critique Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 22 décembre 2022
    excellent film...belle decouverte de l Indonesie et emotionnelement intéressant...cela dit je nai pas compris la fin..est elle revenue avec son 2nd mari?
    FaRem
    FaRem

    8 598 abonnés 9 502 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 28 mars 2023
    Plusieurs années après la disparition de son premier mari, Nana s'est remariée à Darga, un homme riche qui l'adore malgré ses tromperies, mais qui est désespéré de la voir aussi mélancolique quotidiennement. D'abord jalouse d'Ino, Nana finit par se lier d'amitié avec elle, une confidente pour peut-être trouver la force de passer à autre chose. Après "Yuni" que j'avais bien apprécié, Kamila Andini revient avec un film plus élégant, mieux réalisé, mais aussi plus superficiel selon moi. On se laisse parfois porter par l'ambiance et ces longs silences, mais l'ensemble m'a surtout bien ennuyé à cause d'une absence totale de dramaturgie et d'enjeux ainsi qu'une passivité assez énervante à la longue. Bref, ce n'était pas pour moi.
    mat niro
    mat niro

    352 abonnés 1 815 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 5 février 2023
    Atypique. Voila comment l'on pourrait résumer cette oeuvre. En effet, la cinéaste suit la vie de Nana (titre originel du film) qui essaie de donner le change après avoir perdu son mari et s'être remise avec un homme volage. Peu bavard, ce film est porté par une musique sublime qui n'arrive pas à faire oublier la lenteur de ce portrait de femme. La deuxième partie est un brin plus intéressante quand Nana essaie de s'extraire de sa condition mais c'est trop peu pour captiver le spectateur. Bref, je conseille vivement la bande son, mais pas le film.
    Isa Ser
    Isa Ser

    3 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 24 décembre 2022
    Un film d un esthétique hors du commun, chaque scène est un tableau, tout est bien étudié les couleurs, les ambiances, les cadrages, cela relève de la perfection.
    Un scénario sous fond de pbles politiques dans un pays que l on ne voit pas souvent à l écran, un voyage qui nous permet de prendre un peu plus conscience des cultures bien différentes des nôtres. A voir absolument, une finesse des dialogues, une histoire de famille puissante dévoilée dans une extrême pudeur.
    Joël DI DOMIZIO
    Joël DI DOMIZIO

    13 abonnés 127 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 8 janvier 2023
    Il est rare de voir un film Indonésien sur les écrans français!
    C'est ce qui m'a un peu motivé pour aller le découvrir.
    Même si l'histoire est très différente de "In The Mood For Love", je n'ai pu m'empêcher de penser à Wong Kar-Wai, ainsi qu'u Thaï Weerasethakul lors de la scène dans la forêt. Visuellement, c'est splendide du début à la fin!
    Beaucoup de passages sont assez énigmatiques dans ce film et la subtilité du jeu de l'actrice principale m'a beaucoup subjugué.
    Les critiques de Loïc
    Les critiques de Loïc

    2 abonnés 47 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 5 août 2024
    Pour avoir vu le film en VO, je pense que mon avis est encore différent de ceux qui l'ont vu en VF. Le film est très lent, on voit pas trop où ça mène, mais ça permet au moins de sentir la tristesse des personnages et de voir ô combien le bonheur ne se résume pas qu'aux biens qu'on possède... un résumé triste mais sans détour de la vie de bon nombre de femmes à travers le Monde, qui aimerait être aimées à leur juste valeur
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