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Akamaru
3 090 abonnés
4 339 critiques
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4,5
Publiée le 8 avril 2013
Un thriller politique absolument exceptionnel, et très injustement dénigré qui rend nostalgique d'une époque où Hollywood savait si bien mêler divertissement mainstream et réflexion pertinente. "Absence de malice"(1981) démontre les dérives journalistiques qui commençaient à voir jour,entre la volonté du sensationnalisme et la mise en veilleuse de l'éthique. Ainsi,un agent du FBI,en laissant soigneusement filtrer des informations,compromet le fils d'un ex-gangster,qui pourtant n'a jamais trempé dans un trafic louche. Il s'est contenté de jouer le jeu des médias,qui ont fait le reste. Quand la machine est en marche,impossible de l'arrêter,les dommages collatéraux n'étant que des péripéties sur la route de la notoriété. Sydney Pollack truffe son solide scénario de fausses-pistes et de personnalités aux comportements changeants. Il semble indiquer que l'humain agit de façon inconsciente et plutôt instinctive,soit pour se protéger,soit par ambitition. Etourdissant de maîtrise. Paul Newman n'a pas à forcer son talent dans le rôle d'un mystérieux entrepreneur,habile à orienter les actes de chacun. Sally Field est fantastique en journaliste avide de scoop,qui perd un peu ses moyens en découvrant l'amour et la partialité de la justice. Leur duo est une évidence. Le film est désormais un classique de l'investigation intelligente.
Ben voilà un Sidney Pollack qui a tout pour faire une belle réussite : une sorte de thriller, avec un fond intelligent et encore plus d'actualité aujourd'hui c'est-à-dire une dénonciation de la recherche absolue du scoop quitte à ce qu'il soit faux ou du moins pas totalement vrai et qu'importe que les conséquences puissent être graves, où les manipulateurs deviennent les manipulés, un duo d'acteurs de choc avec Paul Newman et Sally Field, de très bons seconds rôles dont deux d'entre eux se permettent même d'être meilleurs que les principales vedettes... Mais voilà, on a un grand absent de cet ensemble qui aurait pu être réussi à savoir le rythme... Le rythme du film est franchement languissant, ce qui fait l'ennui pointe parfois son nez et que l'intensité est souvent étouffée si on excepte tout de même deux moments forts, à savoir les scènes autour du personnage joué remarquablement par Melinda Dillon qui donne la plus belle interprétation du film avec celle de Wilford Brimley, juste le temps d'une scène mais il la domine incontestablement, le deuxième moment fort, où les divers personnages sont tous confrontés. "Absence de rythme" aurait été malheureusement un titre plus approprié pour ce film.
L'absence de malice caractérise vraiment les journalistes et le FBI dans ce film, et c'est le principal reproche que l'on puisse faire au film. En effet le scénario manque de nuances envers ces deux "corporations". Mais la mise en scène efficace et l'interprétation des acteurs font que l'on passe un bon moment à la vision de ce film.
J'ai regardé ce film en pensant voir un Sidney Lumet mais c'est un autre Sydney à la caméra et avec 2 Y car c'est Sydney Pollack mais peu importe car que ce soit l'un ou l'autre Absence de Malice est décevant. Dès le début se met en place avec clarté une histoire solide ou l'on montre la déontologie limitée de la presse américaine avec au casting une charmante Sally Field et le non moins charmant Paul Newman donc de quoi passer un bon moment devant un film intelligent mais malheureusement Lumet (euh en fait Pollack) se noie dans une mise en scène mou du genou et n'ayant pas peur de le dire c'est assez platement réalisé. Absence de Malice malgré des qualités indéniables ne parvient jamais à nous faire interroger sur le sujet abordé. Vraiment surprenant de la part du réalisateur d'un film si vif et marquant que 12 Hommes en colère (ou plutôt des 3 jours du Condor).
Un très bon film datant de 1981 signé par le metteur en scène Sydney Pollack !! "Absence de malice" a pour message les limites de la liberté de la presse dont des journalistes cherchent les scoops à tout prix. C'est le cas avec l'héroine qui enquète sur un docker syndicaliste nommé Gallagher très surveillé dont elle va déniché des informations et les publier sur son journal. Ce dernier fait connaissance avec elle, des débuts tendus entre les deux personnes, des révélations jusqu'à ce qu'elle fasse un nouvel article en ayant interviewé une femme à Gallagher, cette dernière se suicidera après parution. Un long métrage un peu compliqué a suivre au départ mais dont la suite est assez intrigante et se suit. Fait avec un petit budget je suppose, Sydney Pollack réalise une oeuvre captivante tant sur l'émotion que sur l'intrigue. Il a deux comédiens principaux qui sont excellents en la personne de Paul Newman et Sally Field plus de bons acteurs dans les seocnds roles. A voir.
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3,5
Publiée le 17 octobre 2012
Un film mèconnu de Sydney Pollack qui gagnerait à être redècouvert ne serait ce pour l'immense Paul Newman en fils de bootlegger qui n'a jamais trempè dans les trafics familiaux ( ? ) et pour Sally Field en journaliste enquêtant sur la disparition du leader du syndicat des dockers! Un des grands mèrites de "Absence of Malice" est d'être dèjà captivant, de bout en bout! Au delà de l'excellent suspense qu'il met en place, ce film remarquablement ècrit, filmè et interprètè propose ègalement une analyse passionnante de la fonction et de la responsabilitè du journaliste! Du bon Pollack et un duo Paul Newman-Sally Field à l'unisson...
Comme beaucoup de réalisateurs de sa génération, en rupture avec les grands pionniers, Sydney Pollack n'aura pas été très prolixe de son art. Vingt films en 40 ans de carrière quand un John Ford en compte plus de 140 (muets et parlants) sur 60 ans. Le système des studios ayant changé et les réalisateurs des années 1960 et 1970 se revendiquant comme auteurs, nous avons là une partie des explications à cette différence de rythme de production. "Absence de malice" est le douzième métrage de Pollack à un moment où ce dernier est au creux de la vague, "Le cavalier électrique" (1979) son dernier travail avec Robert Redford ayant été un échec cuisant au box-office, tout comme l'avait été deux ans auparavant, "Bobby Deerfield" mélodrame larmoyant sur fond de Grands prix de Formule 1 avec Al Pacino en vedette. Le pouvoir des médias sur l'ensemble de la société américaine avait déjà été traité de manière très convaincante par Sidney Lumet avec "Network" (1976), terrible charge multi-oscarisée sur le conditionnement de la population par la télévision. La même année Alan J. Pakula avait profité "Des hommes du président" pour rafler derrière "Rocky" et "Network" le reste des statuettes à la 49ème cérémonie des Oscars. Cinq ans plus tard, Pollack s'intéresse à son tour à l'influence grandissante des médias que rien ne semble pouvoir arrêter. Il décide de donner à son film une tonalité de film à suspense comme avait si bien réussi à le faire Pakula se saisissant de l'affaire du Washington Post qui avait provoqué la chute de Nixon, sujet en or encore tout chaud qui avait emballé le public. La recette concoctée par Pollack avec au casting le renfort de Paul Newman, le compagnon d’arme de Redford chez George Roy Hill et de Sally Field fraîchement oscarisée pour sa performance dans "Norma Rae" n'a pas été goûtée par le public qui boudera le film. "Absence de malice" est pourtant un très bon travail du réalisateur où Newman réalise l’une de ses meilleures performances. Mais vendu comme un polar à suspense, le film a déçu les adeptes du genre. En réalité le scénario de Kurt Luedtke démontre tout en nuances que le fonctionnement des médias poussent tous ceux qui gravitent autour à se satisfaire de toutes les approximations pour parvenir à créer le sensationnel. Sans réelle connivence préalable, une journaliste (Sally Field) et le procureur (Bob Balaban) assoiffés tous deux de reconnaissance se sont jetés sur Michael Collin Gallagher (Paul Newman), le fils d'un truand notoire décédé pour en faire le coupable idéal de l'enlèvement d'un syndicaliste sulfureux, sans bien sûr le début d'un soupçon de preuves. C'est sur ce quiproquo provoqué que Megan Carter (Sally Field) noue une relation avec Gallagher. La machine lancée, plus moyen de faire marche arrière et les dégâts seront considérables. Le scénario parfaitement ciselé montre sans manichéisme comment les choses peuvent s'enchaîner sans qu'aucun des protagonistes ne soit fondamentalement un salaud. On est donc bien loin des canons du genre policier et si le film réserve quelques scènes très fortes émotionnellement, il lui manque les habituels coups de feu et la sempiternelle poursuite en voiture auxquels les spectateurs peuvent s'attendre en voyant la bande annonce. Avec le temps "Absence de malice" n'est toujours pas mieux considéré par la critique, Bertrand Tavernier et Bernard Coursodon dans leur livre somme "50 ans de cinéma américain" reprochent au film d'être un thriller sans personnalité malgré une interprétation excellente. Il aurait été intéressant de revoir le film en compagnie de Bertrand Tavernier pour tenter de lui faire infléchir quelque peu sa position.
Absence d'intérêt... Le film a pourtant de bonnes idées, certaines scènes sont brillantes, belles et les acteurs bluffants. Pourtant le film n'arrive pas à convaincre. Il met trop de temps à démarrer, et trop de temps à se finir... L'histoire part de rien, et n'aboutit sur rien, tout ce que le récit tente de construire, finira par être détruit. Ce n'est pour autant pas un mauvais film, il y a des choses à garder, qui m'empêchent de vraiment le déconseiller.
Un film sur les méfaits du journalisme à outrance mêlé à une affaire faisant intervenir la Police. La pression des victimes interviewées (scène difficile de la mort de la femme du héros), leur manipulation et les intrigues. Un thriller politique assez efficace mâtiné d'une petite romance sentimentale assez agréable et aux accents musicaux tendres.
Sydney Pollack s'attaque aux dérives journalistiques à la recherche du scoop et de ses conséquences parfois dramatiques dans ce thriller judiciaire séduisant mais au rythme un peu mou, malgré le charisme de Paul Newman et une Sally Field convaincante.
Avec Absence de malice, Sydney Pollack filme une enquête journalistique qui devient progressivement une réflexion sur le métier de journaliste. En 1981, les dérives de cette profession dues à un manque de vérifications des sources commençaient à apparaître et Pollack nous montre quelles peuvent être les conséquences du manque de rigueur dans cette profession. Le tout est filmé de manière très sensible et dispose du splendide duo d'acteurs formé par Paul Newman et Sally Field. Mélange de réflexion sur le journalisme et d'une complexe histoire d'amour, Absence de malice est une belle réussite du réalisateur d'Out of Africa.
Un film lourdement démonstratif qui manque de rythme et dont la chute n'est pas claire. Paul Newman et Sally Field ne réussissent pas à le sauver de la médiocrité. Très décevant de la part du réalisateur de On achève bien les chevaux.
Avec Absence de Malice (1982) Sydney Pollack dénonce les pratiques plutôt douteuses du FBI et surtout des journalistes. Afin d’obtenir des informations, le FBI compromet un homme innocent (et fils de trafiquant), en manipulant aussi une journaliste, ils ne font qu’aggraver les choses, car elle, en flairant le scoop, ne fera qu’enfoncer le clou et dégradera encore plus l’image de cet homme. Absence de Malice possède un scénario plutôt intelligent et aux nombreux dénouements. Ajouté à cela, un très beau duo : Sally Field (Madame Doubtfire - 1994) et celui que l’on ne présente plus, le regretté Paul Newman.
Sidney Pollack réalisait un de ces thriller politique dont il avait la recette. Cette fois-ci, il livre un film pessimiste qui prend à contre pied le mythe du journalisme d'investigation triomphant. S'attaquant de front au pouvoir de la presse qu'il confronte aux conséquences du scoop à tout prix, le film confronte cette même presse, la justice et même la police à leurs propres ambitions qui corrompt toutes ces institutions. Il offre aussi un rôle magnifique au magnétique Paul Newman dans un rôle d'homme blessé qui va se venger de ses institutions en les prenant à leurs propres jeux. Et un peu comme chez Lumet, les enjeux ne prennent jamais le pas sur le récit pour rester dans une sobriété qui ne fait pas dans le clinquant sans jamais s'étirer en longueur. Alors sans être le meilleur film de son auteur, il reste une œuvre intéressante et prenante.