Quiconque ayant vu "Ma vie de courgette" du réalisateur suisse Claude Barras ne peut que se réjouir à l'avance de la sortie de "Sauvages" : même réalisateur, même procédé, le stop motion, c'est-à-dire des figurines en pâte à modeler filmées image par image. Avec, en plus, un sujet fort : l'écologie, avec, à Bornéo, la déforestation liée à l'huile de palme qui menace l'existence des populations autochtones et entraîne la disparition d'espèces animales dont, tout particulièrement, les orangs-outans. Sauf que, s'agissant d'un public adulte, le résultat n'est pas à la hauteur des espérances : pendant une heure un traitement très mièvre de l'attachement qui se crée entre une petite fille orpheline de sa mère et un bébé orang-outan dont la mère vient d'être tuée dans une plantation de palmiers à huile. Il faut attendre d'être arrivé à la dernière demi-heure du film pour que le film devienne vraiment combatif. Alors oui, esthétiquement, c'est très réussi, alors oui, il est bon de pouvoir présenter à de jeunes enfants des films pouvant éveiller leur conscience écologique avec, en plus, les explications politiques adaptées, mais, s'agissant du public adulte, la première heure parait bien longue !!
Sept ans après Ma vie de Courgette, Claude Barras revient enchanter les pupilles des petits comme des grands avec une magnifique fable écologiste qui fait le pont entre animalité et humanité, les arts et les époques. L'animation pleine de couleurs revendique toujours sa fabrication artisanale et puise son inspiration aussi bien dans les peintures du Douanier Rousseau que dans les mangas japonais (la disproportion des têtes et des yeux). Le scénario est habile et s'adosse sur une ode à la nature qui nous invite à en réécouter tous les sons. Les voix de Benoît Poelvoorde et de Lætitia Dosch sont enfin bien adaptées à l'incarnation de leurs personnages.
2ème film d'animation consécutif sur ma page, non je ne suis pas en train de retomber en enfance ! Je ne pouvais tout simplement pas rater le nouveau long-métrage du réalisateur du si beau et bouleversant Ma Vie de Courgette, sorti il y a déjà 8 ans.
Avec cette histoire de déforestation et de ses conséquences sur l'environnement et les populations locales, Claude Barras réussit une nouvelle fois la prouesse de s'adresser à la fois aux enfants et à un public plus adulte.
Le procédé du stop motion (des figurines en pâte à modeler captées image par image) est très réussi et apporte beaucoup d'âme aux différents personnages, dont les voix d'acteurs singuliers comme Benoit Poelvoorde, Michel Vuillermoz et Laetitia Dosch renforcent encore un peu plus l'identité et le caractère.
Néanmoins, le film n'atteint jamais la puissance émotionnelle de son grand frère, notamment à cause d'un discours moins subtil et parfois trop didactique, qui laisse penser que le film cible tout de même un public jeune.
En effet, à cause d'un scénario un peu trop programmatique et prévisible, l'on comprend rapidement que le titre "Sauvages" n'est pas adressé à ceux que l'on pourrait croire. C'est bien la multinationale qui souhaite détruire la forêt qui est ciblée, et non les autochtones qui l'habitent, et l'on imagine sans trop de problèmes l'affrontement qui va en découler.
L'on pourrait même reprocher au film de tenter des ficelles lacrymales un peu faciles, comme l'utilisation d'une chanson de Daniel Balavoine.
Ce qui le distingue tout de même d'autres films d'animation et l'empêche de tomber dans la mièvrerie, c'est cette capacité à développer, à l'instar de Ma Vie de Courgette, des personnages complexes, à l'histoire et au passé assez sombres, que la vie n'épargne pas. Il n'y a que les "méchants" pour lesquels l'on pourrait reprocher une caractérisation peu nuancée.
Sauvages reste une fable écologique aux qualités d'animation indéniables et qui permet de rassembler toute la famille pour une prise de conscience collective.
"Sauvages" assez bien noté par la critique, nommé cette année aux European Film Awards (Animation) est un film d'animation intelligent. En effet, le réalisateur suisse, Claude Barras, qui m'avait bouleversé avec son long-métrage précédent "Ma vie de Courgette", livre une histoire moins percutante avec son nouveau film, malgré des maladresses, les personnages sont attachants et le graphisme du film (réalisé en stop motion) sont les atouts de ce conte écologique, abordant des thématiques importantes comme la déforestation, la différence, les traumatismes du passé, le capitalisme et la maltraitance animale.
"Sauvages" est un film d'animation extrêmement pédagogique qui dénonce avec force la situation alarmante sur l'île de Bornéo, un enjeu souligné par l'ONG WWF. Le film rappelle l'importance cruciale de la nature et le devoir qu'a l'humanité de la préserver face aux menaces de ceux qui la détruisent pour des intérêts financiers.
Ce film met en lumière le rôle exemplaire des peuples autochtones, véritables gardiens de leur environnement, respectant leur habitat naturel face aux grandes industries destructrices. "Sauvages" montre un combat idéologique, où le "pot de terre" tente de résister au "pot de fer". Les peuples autochtones n'ont que des armes rustiques face aux mitraillettes de l'armée protégeant les industriels.
Le choix de la stop-motion, en opposition aux images de synthèse des productions américaines, renforce la symbolique du film : il s'agit d'une œuvre artisanale, à contre-courant du modèle industriel dominant, tout comme le message qu'elle porte. La chanson finale, "Tous les cris les S.O.S" de Daniel Balavoine, résonne avec une profondeur émotive, clôturant le film avec puissance et beauté.
Très touchée par cette histoire vue en avant-première au cinéma associatif de Lesneven.Un scenario intelligent écrit en partie en Côte des legendes grâce à Groupe Ouest.
Vu en avant-première avec ma classe. J’avais adoré ma vie de courgette et là de nouveau un vrai bonheur ! Un film beau et un sujet qui interpelle et nous fait réfléchir et on espère agir. Courrez y avec vos enfants et même sans! Bravo !
Ce film d’animation est bien conçu et réalisé. Il traite d’un thème écologique sur les affres de la déforestation sous la forme d’une fable poétique avec des humains et des animaux fort sympathiques. Cette jolie réalisation parfois humoristique est agréable à suivre avec des sequences émouvantes. Ce film délivre aussi des messages et nous interroge sur l’avenir de notre planète. C’est bien rendu par la réalisation et la bande-son de qualité.
Bernard CORIC
(film visionné en projection de presse le 19/09/2024 au Nouvel Odéon à PARIS)
J’ai eu l’occasion de voir le film lors du festival d’Annecy. C’est un film très intéressant, réalisé entièrement en StopMotion. Il parle d’un sujet assez dur : l’écologie. Il tourne ce sujet sous le thème du rire, mais se transforme lorsque l’on rencontre une partie de la famille des personnages principaux. On dirait un rassemblement de petites histoires mise les unes à côté des autres. Il peut paraître long si l’on accroche pas. Mais n’en reste pas moins sympathique.