Derniers Avis : Je verrai toujours vos visages - Page 16

Après Pupille, sa brochure d'information sur l'adoption, Jeanne Herry revient avec cette pseudo fiction qui s'apparente plutôt à un documentaire tant sa démarche est attentiste. Elle pose sa caméra au milieu de ce groupe pour filmer une succession de plans d'une platitude extrême, dénué de toute progression dramatique, sans jamais prendre aucun risque. Et c'est sans compter le processus psychologique décrit, dont la facilité supposée laisse quelque peu dubitatif.

l idée et les personnages st bons .
mais c est un peu le monde des Bisounours.
la cinéaste n a t elle pas édulcoré la fin et ces professionnels tjrs souriant, passant leurs vies ensemble..

decu5

Après "Pupille", Jeanne Herry s'attaque à un nouveau sujet délicat, la justice réparatrice et les qualités qui nous avaient fait adoré "Pupille" sont à nouveau réunis ici. Nous suivons donc le parcours de victimes, de délinquants et du personnel judiciaire. C'est remarquablement bien écrit car bien documenté et donc crédible, bien construit ( les longues scènes de groupe en huis clos sont particulièrement réussies et ne font pas du tout théâtre filmé ce qui aurait pu être le piège) et enfin superbement interprété, justesse de ton permanente pour tous les acteurs qui passent de la colère à l'empathie et encore d'autres émotions avec une impressionnante aisance. Certes, Jeanne Herry ne nous montre que des parcours réussis alors que les échecs ici occultés existent surement. Mais ne condamnons la réalisatrice dont le but était (et à raison) de défendre cet aspect juridique récent et encore peu connu en France, et de ce point de vue son film est une totale réussite.

Un film utile et percutant sur un sujet méconnu. La qualité de l'écriture et celle de l'interprétation également. Mention spéciale entre autres à Dali Benssalah, Miou Miou, Gilles Lellouche, Adèle Exarchopoulos et Raphaël Quenard dans un rôle bref mais très marquant. La mise en scène se met entièrement à leur service, et capte les détails de leurs visages en gros plans. Un film collectif et important, une vraie proposition citoyenne pour le vivre-ensemble.

Comme beaucoup, j'ai appris l'existence du dispositif de justice réparatrice en même temps que celle du film. Un moyen relativement nouveau et encore obscur, qui devrait bénéficier d'une très belle publicité avec "Je verrai toujours vos visages" !
Il s'agit d'une organisation qui consiste à confronter, dans des conditions sécurisées, des agresseurs avec des victimes, afin d'échanger. Le film nous fera suivre une session entre des victimes de vols violents, et des récidivistes du domaine. Ainsi que la préparation d'une victime d'inceste qui souhaite revoir son violeur.
Jeanne Herry utilise une mise en scène très sobre, proche du documentaire, pour pleinement se focaliser sur les deux grandes qualités du film.
D'abord, l'interprétation excellentissime de la dizaine d'acteurs, qui nous happe dès le départ. Beaucoup d'histoires douloureuses, de ressentiments, de questionnements, ressortent. Et on a souvent l'impression de voir un documentaire, preuve que les comédiens, mêmes les plus connus, s'effacent à merveille derrière leurs personnages.
Ensuite, l'écriture. Les dialogues semblent naturels, les personnages forts et travaillés, sans verser dans le pathos. Le film évoque le travail de fourmi des bénévoles, la préparation difficile des victimes & agresseurs, mais aussi les choses inattendues qui peuvent ressortis d'une telle démarche.
J'espère évidemment ne jamais avoir à recourir à ce dispositif, mais nul doute qu'il fera davantage parler de lui dans les prochaines années !

Vous auriez vu sa tête !

Voilà un film qui restera probablement l'une des figures de proue des meilleures sorties cinéma de 2023.
Pour le sujet, d'abord. Peu de gens connaissent la justice restaurative, qui n'obtient peut-être pas le consensus absolu mais a le mérite de faire bouger les choses autour de l'univers carcéral. Le principe est d'une simplicité redoutable puisqu'il consiste à réunir dans une même salle des délinquants et des victimes, n'ayant pas de liens les uns avec les autres. Sur la base du volontariat, ces personnes, qui se regardent au début en chien de faïence, voient en général rapidement leur langue se délier. Et quand elles sortent de leur niche, certaines aboient plutôt fort, surtout quand on leur a donné, pendant trop longtemps, un os à ronger. Lorsque la parole est libérée, elle agit parfois de façon salvatrice et peut aboutir à de beaux échanges, même s'il est à supposer que le film les enjolive un peu.
Ensuite, pour le casting, prodigieux. Regrouper autour d'une même table Adèle Exarchopoulos, Miou-Miou, Leïla Bekhti, Gilles Lellouche, Elodie Bouchez, Fred Testot, Jean-Pierre Darroussin, Suliane Brahim, Birane Ba et Denis Podalydès, tous trois de la Comédie-Française, c'est un doux miracle qui promet de la diversité dans le jeu. De quoi assister à un savoureux match de ping-pong, avec des répliques et des réparties qui vont dans tous les sens, dans tous les styles. Une ébullition aux effluves pimentées qui émane de personnalités dont on est infiniment heureux de voir le visage. Car en les retrouvant dans ce film, on se dit que oui, il y a une justice !

Encore un film français qui vaut le détour! Film joué avec justesse et finesse par tous les acteurs ... On appréhende par moment l'histoire mais en faite ce film tourne et on se laisse entrainer par toutes les émotions et histoires de chacun ... Je le conseille virement,

Si le sujet pouvait être sensible et complexe, Jeanne Herry a finalement totalement su le maîtriser. "Je verrai toujours vos visages" est un film puissant sous énormément d'aspects. Traitant de la Justice Restaurative, le long-métrage prend le parti de ne pas choisir la facilité pour la base de son scénario, celle-ci étant assez sujette à débat en France. Et honnêtement, je pense que ce film est la meilleure façon de comprendre en quoi cette initiative peut être excellente. Forcément, le projet a peut-être ce défaut, que je ne trouve pas vraiment gênant, de nous présenter une histoire assez heureuse dans sa conclusion et qui ne va pas forcément s'attarder sur les échecs de cette Justice Restaurative. Mais, finalement, c'est quelque chose que l'on pardonne assez vite, car le long-métrage veut juste nous faire comprendre le fonctionnement et les bienfaits de celle-ci. Et c'est vraiment ce qu'il fait, avec une mise en avant du dialogue et de l'échange. Tout le long-métrage se place du point de vue des personnages concernés directement par cette initiative, et ceux-ci seront parfaitement développés. Certes, on aura également le point de vue des organisateurs au sein du récit, mais on comprend bien vite que ce ne sont pas les personnes essentielles de celui-ci. Dès l'introduction, on nous présente l'aspect fort de cette Justice Restaurative, elle qui n'est jamais dans le jugement, mais qui cherche à se détacher de quelconque émotion trop forte, dans l'objectif de rester neutre. On comprend donc pourquoi ces personnages ne sont pas autant développés que d'autres, et pourquoi ils paraissent plus en retrait. Cela dit, ils ne sont pas des coquilles vides pour autant, le scénario ayant eu la bonne idée de nous présenter une partie de leur vie malgré tout, et de démontrer, à certains moments, que cette neutralité est compliquée à suivre. Cela donne plus de profondeur à l'ensemble, et ce n'est pas plus mal. Et forcément, cela ne serait pas possible sans le talent de ce sublime casting, duquel il est impossible de ne ressortir qu'un seul nom. Adèle Exarchopoulos est magistrale, elle arrive parfaitement à faire ressortir la douleur de son personnage, ne serait-ce que par un simple regard. Miou-Miou réussit à vous verser des larmes, de par son jeu tremblant et humain, qui nous faire ressentir la peur de son personnage. Dali Benssalah reste dans son rôle du délinquant au niveau de son phrasé et de sa gestuelle, mais il est aussi très honnête et sincère dans la façon de sortir ses dialogues. Et j'ai également beaucoup apprécié Leila Bekhti et Gilles Lellouche, eux qui n'ont plus rien à prouver quant à leurs talents. En bref, la sincérité de ses acteurs réussit à faire vivre cette histoire, on y croit fortement et on comprend les rouages de cette initiative. Le but de celle-ci n'étant jamais de renforcer le mal, mais bien de l'apaiser à base d'un échange de points de vue pour comprendre. Et c'est typiquement le genre de thématique que j'apprécie énormément, l'échange dans le respect étant la base de toute bonne société. C'est précisément ce que nous allons voir, pendant ces deux heures, mais sans jamais que cela ne soit long ou ennuyeux. Forcément, le fait de filmer des gens autour d'un cercle en train de dialoguer, cela peut être assez compliqué à mettre en œuvre, mais ce n'est jamais mal fait au sein de ce film. De par la sincérité des acteurs, Jeanne Herry n'a même pas besoin d'offrir une mise en scène démonstrative, où les visuels viendraient illustrer les propos de nos personnages. Les dialogues suffissent amplement à faire ressentir et à imaginer les descriptions de certaines situations, et les échanges sont tellement passionnants que le temps n'est jamais long. L'ambiance prend donc le pas sur le reste et on décroche jamais, tant tout semble juste. Par conséquent, suivre les histoires de ces personnages, de cette façon, et avec ce sujet en toile de fond, a vraiment été très fort à visionner. Je n'attendais pas grand-chose de ce long-métrage, ayant même peur de m'ennuyer un peu à regarder des gens en train de discuter. Mais il n'en est finalement rien, et je vous recommande fortement de rattraper ce sublime long-métrage. Pour conclure, une belle leçon de vie.

Film sur la réinsertion, les acteurs jouent bien et l'on ressent toutes la difficulté de ce style de film, des gros plans, pour faire ressortir le jeu des acteurs.

"Je verrai toujours vos visages" fait partie de ces films où le sujet se suffit à lui-même, où la sobriété du scénario n'est qu'une chance pour l'œuvre finale. Sur ce sujet, le spectateur sort grandi, découvre et s'éduque sur la justice restauratrice, une idée pouvant paraître idéaliste et inutile de prime abord.

Au-delà de l'histoire développée ici, ce long-métrage prouve qu'il est avant tout un film d'acteurs. L'occasion pour les membres du prestigieux casting de se mettre à nu artistiquement, de nous montrer leur jeu le plus pur, sans artifices. Difficile de faire illusion alors que l'essentiel du récit se déroule dans une pièce, sous la forme d'une table ronde. Un moyen de faire éclore de nouveaux talents. Si le niveau de jeu est qualitatif dans sa globalité, trois performances sortent du lot, touchent davantage l'audience : le jeune Birane Ba de la Comédie Française éblouit par sa profondeur, sa fraîcheur, sa justesse ; Elodie Bouchez irradie de sincérité et de bienveillance ; Raphaël Quenard, bien que n'arrivant qu'à la fin du film et n'apparaissant peu à l'écran est juste bluffant dans son rôle.
Terminons en saluant les interprétations de Fred Testot, Dali Benssalah et Gilles Lellouche, qui sont eux aussi formidables.

Le twist du début lance bien le film mais très vite ça manque de rythme : il y a très peu de musique parce que beaucoup de dialogues, le montage et la réalisation ainsi que la mise en scène n'ont rien d'exceptionnel
Les dialogues sont médiocres et tombent dans le piège de vouloir raconter le quotidien en s'attardant sur des détails chiants
Le film se résumé en une phrase : que des bons acteurs qui jouent mal, à part le personnage de Nassim qui est très bien joué. Par moments il y a un côté bisounours un peu irritant. Leïla Bekhti surjoue, Adele exarchopoulous récite son texte sauf à la fin ou elle joue bien. Le sujet du film est intéressant mais tout le reste est plutôt décevant et déjà vu.

quel déception on s'ennuie c'est long il ne se passe rien on ne comprend pas ou veut en venir le film de plus ont se rend vite compte que le thème du film est de toute façon sans intérêt ! par pitié ne dépenser pas votre argent pour ce "truc"

Je ne suis pas certain qu'exposer ce thème via un film était la meilleure idée.

Zéro mise en scène, des jeux d'acteurs vraiment étranges... Bien joué, je crois, mais une sensation de fausseté totale des personnages.

Comme l'impression d'être dans un monde parallèle avec ce petit groupe, et ne voyant donc pas le moindre impact concret ou réel à cette entreprise.

Très agréable. Le film est bien réalisé et on rentre dedans assez facilement. Bon message de fond.

Un groupe se met en place pour une justice restaurative réunissant délinquants et victimes. Un film d'une profonde humanité, sensible et subtil. On croit assister à de vraies sessions mais ce n'est pas filmé façon documentaire mais bien cinéma. Les acteurs font tous impression. Cela donne à réfléchir, d'ailleurs des pays nordiques ont adopté ce système depuis un moment et ont fait fortement baisser leur taux de récidive. Un film incontournable .