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moket
539 abonnés
4 342 critiques
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4,0
Publiée le 20 novembre 2023
Faire se rencontrer des criminels et des victimes, un sujet casse-gueule pour un film. Il s'en sort toutefois intelligemment. Pédagogique sans être trop explicatif, émouvant sans tomber dans le pathos, une leçon de civisme sans être donneur de leçon. Le film suit ces rencontres et ces histoires et, grâce au talent des acteurs et à la finesse des dialogues, est tout sauf ennuyeux.
D’un point de vue strictement cinématographique, le troisième long-métrage réalisé par Jeanne Herry en 2023 reste très académique. En revanche, sur le plan de la charge émotionnelle il s’agit d’une franche réussite. S’apparentant à un documentaire, cette fiction aborde la justice réparatrice, méthode consistant à confronter des criminels et des victimes dans le cadre d’une table ronde. Les échanges permettent ainsi aux uns et aux autres de mieux se comprendre et de se reconstruire. Porté par une remarquable distribution (Élodie Bouchez, Adèle Exarchopoulos, Miou-Miou, Leïla Bekhti, Gilles Lellouche, etc.), les dialogues font mouche tant en raison de leur sincérité que de leur profondeur. Sans excès de pathos ni de prise de parti, le spectateur finit même par s’identifier à chacun d’entre eux. Bref, un drame vibrant.
Film bouleversant. On voudrait croire que cette démarche va se répandre et réussir autant que dans le film. Ce qui est démontré c'est que la parole des victimes a plus d'impact que ce que pourrait dire avec les mêmes mots un policier ou un psychologue. La sincérité, l'authenticité des réactions et des paroles des victimes sont fortes, sans tactique , sans objectif et touchent directement au cœur.
Le pardon est difficile mais le dialogue peut permettre au processus d'avoir lieu. C'est l'idée de la psychologie réparative, création de notre époque, où la Justice échoue face à une série de décisions gouvernementales qui amènent à une société de chaos. Mais là n'est pas le sujet et c'est bien dommage. Après avoir vu le film, j'ai rêvé de me retrouver en groupe de discussion devant nos agresseurs gouvernementaux depuis 2020, parler du traumatisme du confinement et leur obligation de ne pas avoir de langue de bois. Tout cela aboutit au fait que ce processus réparatif présente un film incomplet, une justice incomplète et une non-violence plus violente et destructrice au final (représentée par le personnage d'adèle exarchopoulos)
un film rare et passionnant, au service des justiciables et des spectateurs par l'émotion qu'il dégage, on est dans la réalité de la justice, faire se confronter les victimes avec les "criminels", est une idée brillante et qui ouvre des perspectives pour tout le monde???La distribution est extraordinaire, regardez le casting sur Allo ciné, et l'on sort grandit par le film, à la fois proche de la réalité, et d'une fiction très narrative;.....En tout cas j'ai été touché par les réunions de groupe, j'ai envie de dire "ça n'arrive pas qu'aux autres". à ne pas rater, quelle mise en scène.
Un film renversant sur le cinéaste de PUPILLE sur la justice restaurative (rencontré entre auteurs d'infractions) dont l'écriture et l'interprétation est de haute volée avec un casting de premier ordre. Une fiction habilement nourrie par une vérité documentaire. Belle qualité de regard et d'écoute pour des personnages 8quon.a le sentiment de rencontrer,ce qui fait jaillir de grands moments d'humanité.
Je n'ai pas aimé ce film, j'ignorai ce qu'était la justice restaurative, le film m'a été conseillé par des "amis", plusieurs scènes m'ont choqué notamment quand spoiler: une juriste demande à une victime de viol de demander pardon à son violeur , spoiler: j'ai eu la sensation que la victime jouée par Adele Exarchopoulos était encore plus abîmée après la procédure , était-ce le but du film ? c'est un film pour ou contre la justice restaurative ? spoiler: Au moment des échanges entre victimes et coupables d'agression je n'ai pas non plus compris le but des dialogues, je trouve l'équipe qui est censée encadrer les échanges molle et passive
Par la force d'interprétation de ses acteurs, le film capte toutes les subtilités et les liens qui peuvent unir victimes et bourreaux. Ne tombant jamais dans le mélodrame, le long métrage nous émeut par sa sincérité, sa justesse et sa finesse démontrées lors de ses touchantes entrevues, exécutées avec grande habileté tout en étant toujours plus percutantes.
Ce n’est pas un film, c’est un rêve qui devient réalité qui bouleverse, qui remet toutes les pendules à l’heure de notre dignité, de notre humanité. Un film qui nous rend beaux et forts. Tous. Ceux qui font peur et ceux qui ont peur. Tous, puisque même les méchants sont capables d’aimer. C’est un film qu’il faut aller voir pour se faire du bien. Pour grandir aussi. Les acteurs, tous les acteurs sont remarquables. Avec une mention particulière pour Miou Miou qui joue tellement juste qu’on pourrait penser que tout ça lui est vraiment arrivé.
Un bonheur d'humanité. Le film reste simple dans sa forme, porté par un casting de haut rang, et se concentre sur son sujet, la justice réparatrice, présentée ici par une ardente défenseure (ça marche, c'est porté par des gens extraordinairement doux et humains, ...). On pourrait se dire que ça manque de nuances, mais ne boudons pas notre plaisir face à ce film délicat, émouvant et optimiste.
Je ne connaissais pas l'existence de la Justice Restaurative. Maintenant c'est fait et j'ai vu un film dont tous les ingrédients sont là, de la mise en scène aux acteurs aussi bons et vrais les uns que les autres .On pourrait penser avoir affaire à un documentaire au début. Non,c'est un grand film.
Je ne savais pas que ce type de démarche existait. La réalisation est toute en douceur, les personnages sont réalistes, peut être un peu l'envie d'enjoliver des situations qui seraient potentiellement explosives dans la réalité. Il n'empêche ce film est agréable et on se prend au jeu. Les interprètes ont été très bien choisis