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    Je verrai toujours vos visages
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    995 critiques spectateurs

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    velocio
    velocio

    1 226 abonnés 3 063 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 2 avril 2023
    Jusqu'à la sortie, il y a 5 mois, de l'excellent "Les repentis" de Icíar Bollaín, je n'avais jamais entendu parler de la justice restaurative, celle dont le but est de permettre à des victimes et à des auteurs d'infractions de se rencontrer, de dialoguer dans le but de se reconstruire mutuellement. Dans "Les repentis", version cinématographique d'une histoire qui s'est réellement passée, il s'agissait de la rencontre d'une femme dont le mari avait été assassiné par l'ETA avec 2 de ces assassins. Dans "Je verrai toujours vos visages", on suit en parallèle l'histoire de Chloé, violée par son frère et qui tient à le rencontrer alors qu'il est sorti de prison afin de faire en sorte de ne plus avoir le risque de le rencontrer par hasard, et un groupe de victimes et d'auteurs d'agression, ces derniers, précisons le, n'étant pas les auteurs des agressions subies par les victimes. Après l'excellent "Pupille", à quel niveau allait se situer le nouveau film de Jeanne Herry ? A mon avis, à un très bon niveau même si on est un cran en dessous de "Pupille". Comme dans "Les repentis", il y a dans "Je verrai toujours vos visages" beaucoup de scènes très fortes, mais, contrairement à "Les repentis" qui n'en présente aucune, il y a aussi quelques scènes plus faibles, moins crédibles, quelques scènes, rares heureusement, mais qui mettent un peu d'incohérence dans le récit. Dans "Je verrai toujours vos visages", on retrouve des comédiens et des comédiennes qu'on avait vu.e.s et apprécié.e.s dans "Pupille" : Élodie Bouchez, Miou-Miou et Gilles Lellouche. Parmi les nouvelles et les nouveaux, tou.te.s excellent.e.s, on remarque tout particulièrement Suliane Brahim et Birane Ba.
    norman06
    norman06

    323 abonnés 1 622 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 10 avril 2023
    La bande-annonce pouvait laisser présager le film à thèse judiciaire manichéen et simpliste. Or, il n’en est rien. Certes, le scénario est très explicatif et sa tonalité semi-documentaire rappelle le cinéma de Cayatte des années 50. Mais Jeanne Herry confirme qu’elle est une conteuse inspirée, et le didactisme de sa démarche n’empêche pas un réel sens de la nuance, tout en distillant une émotion contenue et une hauteur de point de vue. Ses interprètes se meuvent avec talent et conviction dans le dispositif.
    Eponaa
    Eponaa

    188 abonnés 1 108 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 11 avril 2023
    Acteurs excellents tant du côté victimes que du côté détenus. Ces groupes de parole semblent très intéressants et sont bien décrits durant le film. Il reste à espérer qu'ls sont aussi efficaces dans la "vraie vie"...
    Ewen Blake
    Ewen Blake

    143 abonnés 1 172 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 19 juin 2023
    spoiler: C'est l'histoire d'un très bon film à qui on pourrait reprocher qu'il aurait été un encore meilleur documentaire. Néanmoins, comme le processus qu'il a pour thème, on le remercie d'abord d'exister.


    - Cette critique contient des spoilers -

    J'aime les films qui parlent, qui racontent les sentiments. Avec "Je verrais toujours vos visages" j'ai été servis.

    Les dialogues sont d'une incroyable richesse. Beaucoup trop pour qu'ils puissent paraitre vrais d'ailleurs. Comme les acteurs, bons, mais trop beaux, trop propres, trop acteurs en fait pour refléter le réel.

    Le film tombe aussi ponctuellement dans un caricatural et une naïveté dont le dénouement angélique est symbolique. Dans les faits, la justice restaurative ne diminue la récidive "que" de 30% (c'est déjà énorme). Aussi, je souscris à l'idée que les violeurs, braqueurs et autre infracteurs de la loi sont des gens comme nous mais je doute qu'ils soient aussi explicites dans leurs réponses, que quelques heures suffisent à les faire regretter ou qu'ils se jettent aux pieds de Miou Miou en sanglots.

    Malgré une quasi absence d'action, je n'ai décroché à aucun moment. Malgré une double histoire et des rebondissements, l'intensité se maintient à un niveau constant. Malgré le fait qu'on ne découvre le frère que dans les 3 dernières minutes du film (géniale idée de scénario), celui-ci reste longtemps en mémoire. Malgré l'absence d'effet de manche et de musique ostentatoire, l'effet lacrymal est garanti.

    La consultation d'une étude sur la justice restaurative et les témoignages réels des victimes donnent une vision beaucoup plus nuancée du processus qui restent malgré tout très très largement plebiscité :
    http://www.justicerestaurative.org/wp-content/uploads/2021/04/EN-2020.pdf
    "Je les voyais que par leurs actes, et le fait de rencontrer des
    personnes qui ont violé, je ne les vois plus pareil, il y a une personne
    derrière avec un vécu et qu’on peut pas le résumer à l’acte qu’ils ont
    commis, et ça j’ai pu le voir en cheminant avec eux… Je pensais pas que
    j’allais changer de regard sur eux, c’est vraiment à la dernière séance que
    quand je les regardais, je ne voyais pas en eux que des violeurs."
    Math719
    Math719

    161 abonnés 654 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 mars 2023
    Je verrai toujours vos visages est un film un peu documentaire qui est très intéressant.. Avec la même bande de comédiens tous très bons que le film « pupille », Jeanne Herry arrive à réaliser un long métrage réussit et fort, dans le sens où il y a une forte prise de conscience du public. Je n’arrive pas à être pour ma part à fond dans les sentiments et la tristesse, ne vient pas forcément au moment où le public est touché. Néanmoins la dernière scène sur la dernière rencontre, c’est forcément émouvant. Beau film, intéressant et bien joué, bien réalisé mais peut être un peu trop scolaire ?
    Arthus27
    Arthus27

    80 abonnés 467 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 2 avril 2023
    Après "Pupilles", Jeanne Henry s'attaque à un nouveau sujet délicat et inédit au cinéma. A savoir la justice restaurative, à savoir l'instauration d'un dialogue entre auteurs et victimes de crimes ou d'infractions pénales. Ce faisant, le film aborde avec beaucoup de justesse et de précaution les thèmes de la justice et du pardon. Comme dans son précédent film, Jeanne Henry prend le temps de nous présenter et de caractériser très précisément ses personnages. Nous n'avons pas à faire à des archétypes ou à des concepts non tangibles. Sachant que ces personnages sont en plus interprétés par des acteurs et actrices formidables, le film est totalement bouleversant et d'une puissance absolument folle.
    Arnaud KaDo
    Arnaud KaDo

    55 abonnés 226 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 avril 2023
    Tres bon film. Performance exceptionnelle de Gilles Lellouche. Sur le principe ce film donne a réfléchir sur le pardon. Scénario assez riche.Foncez film intéressant.
    Ufuk K
    Ufuk K

    484 abonnés 1 422 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 avril 2023
    "Je verrai toujours vos visages" acclamé par la critique est un drame français qui prend aux tripes. En effet la réalisatrice Jeanne Herry (Pupille) propose aux spectateurs une immersion passionnante et presque documentaire de la justice restaurative (des victimes rencontrent des condamnés dans une prison afin de dialoguer) avec un casting impeccable (Leïla Bekhti, Élodie Bouchez , Gilles Lellouche et l'impressionnante Adèle Exarchopoulos) dans des faces à faces qui impressionnent par leurs précisions.
    Cinememories
    Cinememories

    456 abonnés 1 438 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 30 mars 2023
    Comprendre et écouter sont deux aptitudes très distinctes. Parfois, elles ne font pas bon ménage et la réalisatrice de Elle adore et Pupille, Jeanne Herry, compte bien rebattre les cartes, afin que ces mots soient employés avec soin et avec bienveillance. Quelque part entre les réactions sanguines de Polisse et l'intranquillité de Hors Normes, cette dernière nous invite à laisser nos jugements aux vestiaires et de pénétrer dans un sas d'ouverture, de discussion et de réflexion. La violence y est ainsi décryptée, le long d'un cercle de victimes et de détenus, qui n'ont alors plus rien à perdre, mais qui ont tout à restaurer.

    Un court briefing engage immédiatement le spectateur à une écoute inconditionnelle, à la hauteur de ses trois animateurs (Élodie Bouchez, Suliane Brahim, Jean-Pierre Darroussin), qui veilleront à préserver la trajectoire d'un processus auquel on aimerait croire. Sa pertinence dépend donc de ses presque deux heures de joutes oratoires, où chacun est libre d'exprimer son expérience, en tant que victime (Leïla Bekhti, Gilles Lellouche, Miou-Miou) ou agresseur (Dali Benssalah, Birane Ba, Fred Testot). Chaque détail aura son importance et chaque particule de poussière ou d'amertume dans la gorge seront retenus. La colère et l’incompréhension sont au service de cette fiction, où les interactions sont millimétrées. Nous ne pouvons qu’imaginer les peines causées et ainsi participer aux séances en huis clos qui se tiennent, avec l’idée d’une réinsertion sociale à double sens. Il s’agit de surmonter ses peurs ou de reconnaître ses responsabilités, c’est pourquoi chacun possède son propre combat intérieur.

    Mais la véritable force du récit se trouve dans le groupe, dans le collectif qui unit les uns aux autres, non pas par leur désagréable expérience passée, mais bien par leur soutien mutuel dans leur quête de rédemption. On sent que le sujet de la justice restaurative a rigoureusement été documenté, afin d’éviter un malencontreux retour de bâton. Les confessions vont et viennent, se complètent, se rattrapent et se dissipent pour ne laisser place qu’à l’avenir. Et au centre de ce cercle, de plus en plus vertueux, on prépare un face-à-face méthodique et adapté à la résilience que Chloé (Adèle Exarchopoulos) souhaite. Ce fil rouge peut freiner l’élan du premier groupe, qui se veut transparent sur les visages et les émotions qui en ressortent. Cependant, cela offre également l’occasion de nous familiariser avec l’intimité de cette femme, détruite par les souvenirs que son frère aîné lui a laissés. Se rencontrer pour mieux s'éloigner semble être la devise de cet axe, qui a également vocation à refermer les portes des traumatismes.

    Il n'y a donc plus Douze hommes en colère dans la même pièce et du même côté. Il s'agit ici de compenser avec la parole de la défense et tout le monde est invité à investir ce rôle, à un moment où un autre. Je verrai toujours vos visages pèse ses mots et les relâche avec une justesse qui va droit au cœur. Les actes solidaires illuminent cette fausse idée des criminels que l’on empile dans une cage de béton. Si certaines infractions sont condamnables, Jeanne Herry ne recule devant rien pour nous prouver que tout n’est pas perdu en ce monde, rongé par la culpabilité et une escalade de haine contre soi, contre sa vie et contre sa propre mort.
    QuelquesFilms.fr
    QuelquesFilms.fr

    242 abonnés 1 607 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 10 avril 2023
    Le premier mérite de ce film est de mettre en lumière ce concept intéressant et méconnu de justice restaurative, appliqué en France depuis 2014. Concept abordé par le biais d’une fiction à forte valeur documentaire, qui fait la part belle à la libération des émotions par la parole, à l’expression de la réparation, de la résilience. Jeanne Herry, la réalisatrice de Pupille, poursuit son chemin dans un cinéma à fort ancrage social, explorant un nouveau processus inscrit dans nos vies collectives (après l’adoption, la justice restaurative). Elle fait montre de la même rigueur en termes de contenus, du même souci de justesse, de la même énergie positive. De belles qualités, appuyées par une interprétation générale impeccable, qui donnent au film une grande force émotionnelle. Quelques bémols cependant : une forme raide et didactique ; quelques dialogues probablement trop écrits ; des apartés plutôt faibles sur la vie perso des animateurs de cette justice restaurative ou sur les bribes de souvenirs d’une victime (le personnage d’Adèle Exarchopoulos) ; une vision uniquement optimiste de cette procédure. Au-delà de ces réserves, on se laisse facilement embarqué par cette histoire, ces histoires, et ce sincère élan humaniste.
    garnierix
    garnierix

    211 abonnés 429 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 11 avril 2023
    Au contraire ce que pensent certains, on ne voit pas ce qu'il y aurait de militant ou de politique dans ce film. Il relate un effort d'humanisme absolument louable dans une société qui se dit avancée, et qui ne l'est pas tant que ça. D'autant que cet effort paraît désespéré !

    En ce sens, ce film est très émouvant. Car on admire ceux qui veulent réparer ou être réparé, et ceux qui aident les uns et les autres, sans autre intérêt que celui d'aider. Le spectateur le plus touché sera celui qui a souffert un jour de quelque chose. On montre bien qu'il est vain de chercher à "comprendre" (de façon intrusive), qu'il faut écouter, qu'il faut être écouté.

    Maintenant, c'est un film, ce n'est pas un documentaire, c'est l'essai d'un auteur, on n'y raconte pas la vérité universelle. On croit en des choses, pas en d'autres.

    "Je verrai toujours vos visages" dit un condamné (pour vol avec violence) au cours de l'expérience. D'avoir échangé librement et parfois violemment avec des victimes, d'avoir écouté surtout, et d'avoir été écouté, l'aura convaincu d'arrêter de faire du mal. Chez lui, ce processus de justice restaurative aura donc marché. Chez d'autres, ça marchera aussi, y compris chez des victimes qui n'avaient pas réussi, avant cela, à dédramatiser, à se soigner d'un traumatisme subi.

    Mais d'autres restent sur le carreau. D'autres sont "revictimisés" dans ce processus, rejugées. Pour ces derniers, ça ne marche pas vraiment. Pour l'un d'eux (qui est une) l'auteur du film a décidé de rester positif, mais en fait il devient obscur, faisant dire à son personnage à la fin "heureuse de le haïr et maintenant prête à aimer". Et l'on n'y croit pas.

    Dans ce film, il y a tout cela. C'est-à-dire matière à réfléchir. Le meilleur mot étant "Rien de magique ! Juste du travail !". Surtout pour ceux chez qui "ça marche", évidemment.

    A.G.
    Dik ap Prale
    Dik ap Prale

    178 abonnés 2 816 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 15 décembre 2023
    On retrouve toute la sensibiltité et la grandeur d'âme de Pupille (2018). Malgré toute cette élégance, la construction est parfois laborieuse et déstabilise nos émotions.
    MediaShow
    MediaShow

    130 abonnés 513 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 31 mai 2023
    Mon avis complet sans spoilers : https://mediashowbydk.com/2023/05/05/critique-film-je-verrai-toujours-vos-visages/

    Une agréable surprise et une belle découverte. Certes, ce n’est pas du grand cinéma mais le film a le mérite d’être juste, réaliste et didactique. D’ailleurs, je suis ressorti de la séance vraiment bouleversé. Au premier abord, la justice restaurative peut être vu comme un processus insensé et pourtant, après avoir vécu cette belle expérience cinématographique, elle semble être une solution viable et pouvant aider de nombreuses personnes. Une façon de recoller les morceaux et de rendre une partie de la société plus humaine et moins cynique.
    ÉléonoreMadison
    ÉléonoreMadison

    69 abonnés 126 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 30 juin 2024
    Film Surcoté. Adèle qui joue très bien et c'est la seule du film ne parvient pas à sauver le film. Et je trouve que les victimes ne sont pas assez considérées comme des victimes et que les agresseurs se voudraient se considérent comme des victimes se qui est répugnant dans ce film. Puis c'est quoi ce frère agresseur et manipulateur qui voudrait des excuses de sa sœur car elle la dénoncé? c'est le monde à l'envers. Film qui donne envie de vomir.
    Steph L
    Steph L

    49 abonnés 323 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 9 avril 2023
    Le film est absolument bouleversant dans tous les sens du terme, il est émouvant et renverse les idées reçues. Le scénario est d'une rare intelligence, les acteurs remarquables et les dialogues d'une justesse absolue, sans parler de la réalisation absolument impeccable. Un film social et humain, du suspense, du drame et parfois du rire. Bref film total, un véritable chef-d'œuvre d'intelligence et d'émotion. Jeanne Herry prouve encore après Pupille qu'elle est une grande cinéaste et une directrice d'acteurs hors paire.
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