Je verrai toujours vos visages
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Yves G.
Yves G.

1 560 abonnés 3 581 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 20 juin 2023
La justice restaurative, nous dit le site du ministère de la justice, associe, selon diverses modalités, des auteurs d’infraction pénale et des victimes « en vue d’envisager ensemble les conséquences de l’acte, et le cas échéant, de trouver des solutions pour le dépasser, dans un objectif de rétablissement de la paix sociale ». Prévue par une directive européenne, la justice restaurative a été inscrite dans la loi en 2014.
Jeanne Herry aurait pu lui consacrer un documentaire. Elle lui préfère la fiction en convoquant une belle brochette d’acteurs : sa mère Miou-Miou (excellente dans le rôle d’une septuagénaire qu’un vol à l’arraché a durablement traumatisée), Gilles Lellouche, Jean-Pierre Darroussin, Denis Podalydès, Leïla Bekhti, Fred Testot (méconnaissable) et Adèle Exarchopoulos sur laquelle, si j’ose dire, je reviendrai.

Le précédent film de Jeanne Herry, "Pupille", m’avait ému aux larmes. Je lui avais mis quatre étoiles et l’avais rangé au sommet de mon Top 10 en 2018. Lui aussi, qui suivait le parcours de l’adoption d’un bébé né sous X, empruntait déjà à la même veine documentaire. Il convoquait d’ailleurs les mêmes acteurs : Miou-Miou, Podalydès, Bouchez, Lellouche….

La recette marche une fois encore avec quasiment la même efficacité. Hier, une amie me disait l’avoir détesté. Elle parlait de naïveté, d’indécence et de bien-pensance. Je comprends sa colère. "Je verrai toujours vos visages" est englué dans une bien-pensance mielleuse. Le film nous prend en otage et nous interdit par avance, tant son sujet est admirable, de le contredire. Ces deux reproches d’ailleurs pouvaient être adressés à "Pupille" contre lequel quelques rares voix dissidentes se sont élevées à rebours de l’avalanche de louanges qui l’avait accueilli.

Mais je trouve à ce film trois immenses qualités qui emportent ma conviction.

La première est son sujet, original et ardu. Imaginez la tête des producteurs quand Jeanne Herry est venue leur proposer un film sur « la justice restaurative » : « Euh, Jeanne… bien sûr… en effet… mais tu voudrais pas plutôt écrire un scénario sur un sujet plus bankable ? ». Courageusement, lucidement, "Je verrai…" saisit à bras-le-corps ce sujet austère et, avec un remarquable sens de la pédagogie, sans prendre le spectateur pour un imbécile, mais sans non plus lui prêter un savoir qu’il n’a pas, le lui expose : ce qu’est la justice restaurative, mais aussi ce qu’elle n’est pas, les objectifs qu’elle se fixe, tant du point de vue des victimes que des condamnés, les modalités de son fonctionnement.

La deuxième est l’admirable subtilité de son écriture.
Hier, dans une critique assassine, j’étrillais "Sur les chemins noirs" adapté du récit de Sylvain Tesson. Je persiste et signe dans mon opinion radicale. Qu’y avait-il dans ce film-là ? une seule idée : un homme se reconstruit après un terrible accident en traversant la France à pied. Quelle richesse au contraire, quelle subtilité dans ce film-ci où quasiment chaque scène suscite un flot de réflexions.
Il se focalise sur deux processus. Le premier confrontera trois condamnés pour violence à trois victimes : la première, on l’a dit, interprétée par Miou-Miou, a été victime d’un vol à l’arraché, la deuxième, (Leila Bekhti), est une employée d’une supérette braquée par des cambrioleurs, le troisième (Gilles Lellouche) un père de famille pris en otage avec sa fille à son domicile. Le deuxième processus se réduit à un duo : il s’agit d’une sœur, abusée dans son enfance par son frère qui vient de sortir de prison, de revenir dans sa ville et que sa sœur appréhende de revoir.
Ces face-à-face pourraient être manichéens. Ils ne le sont jamais. Chacun, victime ou coupable, a ses raisons, prend sur soi de les expliquer calmement et surtout, accepte d’écouter celles de l’autre. Quelle merveille, à l’heure où nous sommes souvent bien en peine de nous parler sans nous invectiver, de voir des gens de bonne volonté emprunter une autre voie et en sortir grandis !

La troisième est Adèle Exarchopoulos. J’ai déjà dit mon admiration pour cette actrice qui ne s’abîme pas dans la facilité, fait des choix exigeants et affirme de film en film son talent. Elle est ici impressionnante de maîtrise dans un rôle terrible, à fleur de peau. Qu’elle pleure ou qu’elle sourie cette actrice m’émeut au tréfonds.
Antoine
Antoine

3 abonnés 37 critiques Suivre son activité

1,5
Publiée le 20 septembre 2023
Les acteurs jouent mal, la moitié d'entre eux simule un accent de racaille de cité l'autre moitié parle avec un ton de bourgeois bien pensant. C'est nul et la note sur allocine est encore plus désespérante.
Jonesss
Jonesss

62 abonnés 41 critiques Suivre son activité

2,5
Publiée le 2 avril 2023
Le sujet du film est passionnant et indispensable à aborder. En revanche il est vraiment dommage que la question du traumatisme et des différentes structures psychiques soient traitées de façon si légères et superficielles.
Dans ce film on a l'impression qu'il suffit de parler avec son bourreau ou des "coupables" pour régler les/ses traumatismes.
Une chose primordiale, et qui est très mal traitée dans ce film, c'est qu'il suggère que n'importe quel individu a la capacité de culpabiliser et de remise en question alors que ce n'est malheureusement pas le cas en vrai. Combien de personnes qui commettent des agressions physiques, sexuelles et/ou psychologiques ont une structure psychique rigide voire psychopathique avec une incapacité neuronale de remise en question ? Si l'on prend le cas des pervers.e.s narcissiques par exemple : ce sont des individus qui vont se victimiser, faire semblant de reconnaître leurs torts, et réussir face a la justice à duper l'entourage et s'en sortir. Il y a des cas dans lesquels confronter des victimes et des bourreaux n'est pas possible car les bourreaux ont une structure psychique sadique et iels ne veulent pas (consciemment ou inconsciemment telle est la question) changer mais ont besoin de continuer à détruire l'autre ou les autres pour fonctionner.
Je trouve ça vraiment dommage et triste pour les victimes de ne pas le dire et le montrer et de faire croire qu'il suffit de restaurer la communication entre les êtres pour que cela s'arrange et que les traumatisé.e.s puissent guérir. Parfois ce genre de rencontre peut même être dangereux pour les victimes.
Le processus de réparation psychique est bien plus complexe et ne peut fonctionner en justice restaurative qu'avec des personnes à minima saines d'esprit et qui ont (je me répète mais c'est important) la capacité à pouvoir vraiment se remettre en question et culpabiliser.
Sans vouloir spoiler je parle surtout de l'histoire du personnage d'Adele et de son frère.
Sinon c'est très bien mis en scène et joué !
traversay1
traversay1

3 776 abonnés 4 918 critiques Suivre son activité

3,0
Publiée le 26 mars 2023
De la réalisatrice du magnifique Pupille, Jeanne Herry, on attend désormais le meilleur. Dans Je verrai toujours vos visages, elle s'attaque à un sujet neuf et inconnu de beaucoup, la justice réparatrice. Elle le fait avec sa générosité et son humanité habituelles, avec deux intrigues censées se compléter, l'une individuelle et l'autre davantage collective, laquelle donne lieu à une multitude de dialogues en lieu fermé, entre des victimes de violence et des condamnés à la prison. Si l'on voit bien où le film veut en venir, dans ces ateliers de réparation, le procédé aurait été sans doute été plus adapté à une pièce de théâtre, plutôt qu'à une œuvre cinématographique. Le montage a beau être relativement fluide, le degré d'intensité se maintient à un niveau constant, devenant quelque peu étouffant. Et ce n'est pas le deuxième récit, en partie sacrifié, qui permet de respirer, bien au contraire. On sent parfaitement tout le travail de collecte de témoignages et de documentation qui a nourri le scénario mais cette richesse accentue encore l'impression d'avoir maille à partir avec des histoires très (trop) écrites d'où la spontanéité semble comme absente, en dépit du talent de la pléiade d'acteurs et d'actrices talentueux convoqués. Il n'est pas interdit de penser au formidable Les Repentis, d'Icíar Bollaín, plus direct et bien plus émouvant, sur une thématique un peu différente mais pas si éloignée.
Cinemadourg
Cinemadourg

794 abonnés 1 565 critiques Suivre son activité

4,5
Publiée le 30 mars 2023
Quelle leçon de vie ! Et quelle gifle émotionnelle !!
La justice restaurative, technique récente et encore méconnue, ouvre un dialogue entre des victimes et des auteurs d'infractions (incarcérés ou pas), sous la tutelle de médiateurs formés, bienveillants et motivés.
Bouleversant, intense, puissant, intelligent, "Je verrai toujours vos visages" nous propulse de façon poignante dans la vraie vie de milliers de personnes ayant vécu des traumatismes suite à des actes délictueux graves.
La réalisatrice Jeanne Herry réussit ici un coup de maître, après le déjà très bon "Pupille" de 2018.
Les comédiens sont tout simplement sensationnels d'authenticité : Adèle Exarchopoulos, Gilles Lellouche, Miou-Miou, Leïla Bekhti, Elodie Bouchez, Jean-Pierre Darroussin, Fred Testot, Denis Podalydès, Dali Benssalah, Birane Ba, Anne Benoît.
Magistrale et indispensable : cette pépite redonne foi en l'humanité.
A ne manquer sous aucun prétexte !!
Site CINEMADOURG.free.fr
christophe R.
christophe R.

13 abonnés 69 critiques Suivre son activité

5,0
Publiée le 18 avril 2023
Un magnifique film sur un sujet peu connu: la justice restaurative .
Le jeu des acteurs est extrêmement juste et ne laisse pas le spectateur indifférent
Bmr Mam
Bmr Mam

9 abonnés 83 critiques Suivre son activité

5,0
Publiée le 2 avril 2023
❤️ Je verrai toujours vos visages de Jeanne Herry.
Ils sont sans doute peu nombreux ceux qui, avant ce film, avaient entendu parler de cette "justice restaurative", un dispositif qui, depuis 2014 en France, permet à des victimes de rencontrer des agresseurs incarcérés (autres que ceux qui les ont agressées, évidemment) afin d'engager une écoute et peut-être un dialogue, un face à face apaisé.
Les animateurs (le plus souvent bénévoles) de cet étonnant et méconnu dispositif peuvent dire un grand merci à Jeanne Herry et ses acteurs pour ce film remarquable.
"LE" film à voir en ce moment (après The Whale !), un film qui fait salle pleine et qui recueille tous les suffrages des spectateurs sur les réseaux (peut-être un effet post-Bataclan).
La force du scénario quasi documentaire est de miser sur l'ordinaire et le quotidien : des délinquants ordinaires, des victimes ordinaires, des crimes et une violence quotidiens. Pas de sang, pas de meurtre, pas de spectaculaire, pas de braquage hollywoodien.
Le spectateur n'a pas d'autre choix que de s'impliquer : ce qu'on lui montre, c'est ce qu'il côtoie au quotidien, certes de plus ou moins près (de pas trop près, on le lui souhaite).
Pas une fausse note dans les dialogues ou le jeu des acteurs, tous très crédibles ce qui renforce encore le propos. Ce qui nous est donné à partager c'est le désarroi des victimes (le mot est faible) et c'est l'ignorance des délinquants (le mot n'est peut-être pas le bon), deux mondes à des années-lumière l'un de l'autre, deux mondes qui parviennent à s'écouter le temps de quelques séances.
Des séances sous haute tension dont le spectateur ressort sonné, KO : la justice restaurative, c'est un sport de combat dit l'un des animateurs.
Senga2104
Senga2104

15 abonnés 115 critiques Suivre son activité

5,0
Publiée le 2 avril 2023
Très belle surprise. Ce film a le grand mérite de nous faire prendre conscience de ce que vivent les victimes après une agression et ce que vivent les agresseurs avant ou pendant. On n’est très loin d’imaginer ces deux mondes. On est dans l’humain. On en sort changé avec une vision très réaliste de tout ce qui se joue lors d’un drame. C’est très instructif. Et on ne tombe pas dans le pathos pour autant. Tout le monde devrait le voir. A diffuser même dans les collèges ou lycées. On ne dira plus « finalement, ce n’est pas si grave ».
🎬 RENGER 📼
🎬 RENGER 📼

7 631 abonnés 7 639 critiques Suivre son activité

3,0
Publiée le 14 avril 2023
Ils et elles ont été victimes (de vols à l’arraché, de homejacking, de braquage ou encore de viols incestueux) et vont faire face à des auteurs d’infraction, dans un but bien précis, celui du dialogue, afin de poser des mots sur des souffrances et des traumas, de faire éclater la colère, de comprendre pourquoi ils ont été confrontés à tels agissements et pourquoi ces individus ont fait preuve de violence envers des inconnus.

Après avoir traité de l’adoption sous X (Pupille - 2018), la réalisatrice Jeanne Herry s’intéresse cette fois-ci à la "justice restaurative", un espace de dialogue sécurisé entre des détenus et des victimes (prévue par la loi pour la première fois en France en 2014 et mise en application depuis 2017). Je verrai toujours vos visages (2022) est un film choral où l’on suit ces médiateurs bénévoles qui permettent aux deux parties de pouvoir échanger, panser les plaies des uns et favoriser la réinsertion des autres.

Si le film s’avère assez mièvre par moment, on parviendra néanmoins à en faire abstraction face à une solide distribution (aucune fausse note, l’ensemble du casting s’avère prodigieusement bon, mention spéciale à Adèle Exarchopoulos, Leila Bekhti & Gilles Lellouche), sans oublier le scénario et les personnages qui sont très bien écrits (la réalisatrice à pu assister à des formations de médiateurs). Il en résulte une impressionnante immersion au cœur de ces cercles de parole, magnifiée par ses acteurs, ça vous prend aux tripes. Malgré un côté bien-pensant trop appuyé, le film n’en reste pas moins une très belle découverte, permettant de mettre en lumière un dispositif encore trop méconnu.

● http://bit.ly/CinephileNostalGeek ● http://twitter.com/B_Renger ●
Chris58640
Chris58640

227 abonnés 769 critiques Suivre son activité

4,5
Publiée le 2 avril 2023
Jeanne Herry revient sur nos écrans, après nous avoir enchantés avec son dernier long métrage « Pupille », elle propose aujourd’hui un film choral courageux et absolument bouleversant sur la justice restaurative. Son film fonctionne dés la première scène, qui consiste en un jeu de rôle entre formateurs et qui explique d’emblée, avec une clarté totale, ce qu’est la Justice restaurative et combien elle est difficile à appréhender pour le néophyte. C’est en cela que son film est courageux : le ton est donné, ce film sera un sport de combat et on en sortira sonné, chamboulé, bouleversé. Le film juxtapose deux intrigues étanches entre elles et qui illustrent deux aspects de cette notion. Parfaitement dialogué, bénéficiant d’un casting très investit et qui fait passer avec une immense sincérité toutes les émotions. Peu de musique, peu de scènes hors des murs (à part quelques focus sur la vie personnelle des animateurs, comme de tout petits sas de décompression), le film n’est pas ennuyeux ni plombant une seule seconde. Il se paye même le luxe de deux ou trois petits traits d’humour, aussi inattendus que charmants. Pour peu qu’on ne soit pas totalement obtus sur le sujet (auquel cas pourquoi se donner la peine d’aller voir un film qui en parle), le film arrive sans mal à convaincre que le pouvoir de la communication, le poids de la parole échangé peut dénouer beaucoup de souffrances de part et d’autre : la réciprocité est très importance, la justice restaurative n’est pas là que pour les victimes. Il y a deux intrigues d’égale importance, d’abord celle de Chloé, violée par son grand frère pendant son enfance et qui apprend qu’il revient vivre dans la même ville qu’elle. Cette nouvelle, avec le risque qui va avec de le recroiser au cinéma, au supermarché, au restaurant, la met dans un état de stress intense que tout le monde peut parfaitement comprendre. Elle demande une entrevue avec lui, pour le voir et se mettre d’accord afin de ne… jamais se revoir. Le film ne montre que les entrevues entre la médiatrice et Cholée, jamais entre la médiatrice et Benjamin, son violeur. Ce qui est dit entre Benjamin et la médiatrice Judith n’est que rapporté par cette dernière. Il y a là un déséquilibre parfaitement assumé et qui ne pose pas réellement problème car contrairement à l’autre intrigue, il ne s’agit pas d’écouter deux facettes d’une même histoire mais de préparer longuement le terrain à une rencontre qui sera fatalement éprouvante pour les deux. Adèle Exarcopoulos est magnifique dans ce rôle si difficile, toujours sur la lisière entre la colère et la peur, elle semble en perpétuel combat contre elle-même, contre la haine qui la ronge et l’empêche d’avancer. Ce rôle de funambule au dessus du vide, elle le tient parfaitement, jusque dans ses nuances difficiles à formuler : l’amour de son frère, la haine de son agresseur, les deux qui s’entremêlent, tout cela est difficile à faire passer. Et Adèle Exarcopoulos y parvient, et c’était un sacré challenge. L’autre intrigue prend la forme d’une longue et intense thérapie de groupe, où les victimes et les délinquants se parlent. Les premiers arrivent avec leur colère, et elle est parfaitement compréhensible (quand ils racontent leur agression, impossible de ne pas avoir le cœur serré). Ils arrivent avec leur certitude, leur préjugés aussi, sur la prison, la délinquance, la drogue, des préjugés qui sont aussi les nôtres, souvent. Les seconds viennent parfois pour de mauvaises raisons, parce qu’ils pensent que c’est ce que la société attend d’eux, pour obtenir une remise de peine. Ils écoutent, ils racontent, parfois ils sont maladroits. Les histoires de braquages, de vols à l’arraché, de cambriolages se percutent, elles se ressemblent. Le spectateur est au centre du cercle, il touche du doigt toute la complexité des choses. Ce n’est pas naïf que de mettre l’accent sur la complexité des choses, sur la nuance, d’évacuer le manichéisme, de remettre en cause ce que l’on croyait savoir ou que l’on croyait comprendre. Ce n’est pas si fréquent qu’un film de cinéma prenne le temps de montrer avec intelligence et pudeur une notion aussi complexe et si peu dans l’air du temps. J’ai eu l’impression, pendant 2 heures durant, que ce film s’adressait à mon intelligence et à ma sensibilité au lieu de m’asséner un message avec de gros sabot. J’ai eu l’impression devant « Je verrai toujours vos visages » de prendre une bouffée d’humanité dans une époque qui en manque cruellement : la parole échangée, aussi dure soit-elle, au lieu de l’invective. Bon sang que ça fait du bien ! Miou-Miou, Leïla Bekhti, Gilles Lellouche, Fred Testot, Birane Ba, Dali Benssalah et dans une moindre mesure Jean-Pierre Darroussin ou Suliane Brahim, tous apportent à leur composition un supplément d’âme qui fait mouche en plein cœur. Des films de cette qualité, de cette subtilité, de cette intelligence, je voudrais en voir beaucoup, beaucoup plus souvent.
GyzmoCA
GyzmoCA

193 abonnés 1 997 critiques Suivre son activité

4,5
Publiée le 14 janvier 2025
Je verrai toujours vos visages de Jeanne Herry est sans aucun doute l’un des meilleurs films français de 2023. La réalisatrice, après l’excellent Pupille, signe une œuvre poignante qui explore avec finesse et humanité l’univers de la justice restaurative.

Ce film bouleverse par ses émotions à fleur de peau, nous faisant osciller entre colère, compréhension, sanction et rédemption. Les interprétations des acteurs sont sublimes, portées par une direction d’acteurs remarquable qui donne à chaque scène une authenticité saisissante. À travers ce récit profondément humain, c’est un message d’espoir qui se dessine, marquant durablement les esprits.
Napoléon
Napoléon

154 abonnés 1 577 critiques Suivre son activité

2,5
Publiée le 4 mai 2023
Un film politiquement correct n'apportant aucune réponse à la criminalité. L'oeuvre est même très complaisante envers celle-ci et donne l'impression de sortir d'un autre univers. Exception aux passages de Chloé qui sont réellement durs et apportent une forme de maturité et de terre à terre. Mention spéciale aux retours en arrière qui font froid dans le dos. Pendant la majorité du film nous voyons simplement des gens discuter en rond avec une grande banalité scénaristique et au niveau des dialogues. Àprès le film est bien réalisé avec une belle interprétation. Tout est bien rythmé et passe très vite.
Alasky
Alasky

375 abonnés 3 621 critiques Suivre son activité

1,5
Publiée le 12 avril 2023
De style documentaire, ce long métrage comporte trop de longueurs et rien ne m'a captivée au niveau des histoires des protagonistes. Il ne se passe pas grand chose et on a juste hâte que ça se termine. Le casting est sympa mais on a l'impression qu'ils surjouent.
AlphaWolf
AlphaWolf

83 abonnés 848 critiques Suivre son activité

1,0
Publiée le 15 février 2025
Après Pupille, sa brochure d'information sur l'adoption, Jeanne Herry revient avec cette pseudo fiction qui s'apparente plutôt à un documentaire tant sa démarche est attentiste. Elle pose sa caméra au milieu de ce groupe pour filmer une succession de plans d'une platitude extrême, dénuéE de toute progression dramatique, sans jamais prendre aucun risque. Et c'est sans compter le processus psychologique décrit, dont la facilité supposée laisse quelque peu dubitatif.
frdric m.
frdric m.

26 abonnés 167 critiques Suivre son activité

1,5
Publiée le 1 décembre 2023
Tout le monde il est beau .....le pardon n'est pas une donnée fournie à tout le.monde. bien beau de faire se rencontrer ces personnes mais dans la vraie vie, il est difficile de les pardonner. Le film est trop dans cette compassion.
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