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Elo
3 critiques
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1,0
Publiée le 7 mai 2023
J'ai été très déçu en voyant le film, je m'attendait à un film émouvant qui nous plonge dans les sentiments et les émotions de ces personnages mais le film ne réussit pas cela. J'ai trouvé le film moyen, long et il n'arrive pas à faire prendre corps à ses personnages mais aussi à ses sujets. Son happy end enlève les derniers points positifs du film ( notamment l'histoire de Chloé joué par Adèle qui est très bien développé tout le long du film ) Finalement, je ne vois pas la plus value de faire un film comme cela pour raconter cette histoire; un podcast audio aurait suffit, l'image n'apporte pas grand chose
Jusqu'à la sortie, il y a 5 mois, de l'excellent "Les repentis" de Icíar Bollaín, je n'avais jamais entendu parler de la justice restaurative, celle dont le but est de permettre à des victimes et à des auteurs d'infractions de se rencontrer, de dialoguer dans le but de se reconstruire mutuellement. Dans "Les repentis", version cinématographique d'une histoire qui s'est réellement passée, il s'agissait de la rencontre d'une femme dont le mari avait été assassiné par l'ETA avec 2 de ces assassins. Dans "Je verrai toujours vos visages", on suit en parallèle l'histoire de Chloé, violée par son frère et qui tient à le rencontrer alors qu'il est sorti de prison afin de faire en sorte de ne plus avoir le risque de le rencontrer par hasard, et un groupe de victimes et d'auteurs d'agression, ces derniers, précisons le, n'étant pas les auteurs des agressions subies par les victimes. Après l'excellent "Pupille", à quel niveau allait se situer le nouveau film de Jeanne Herry ? A mon avis, à un très bon niveau même si on est un cran en dessous de "Pupille". Comme dans "Les repentis", il y a dans "Je verrai toujours vos visages" beaucoup de scènes très fortes, mais, contrairement à "Les repentis" qui n'en présente aucune, il y a aussi quelques scènes plus faibles, moins crédibles, quelques scènes, rares heureusement, mais qui mettent un peu d'incohérence dans le récit. Dans "Je verrai toujours vos visages", on retrouve des comédiens et des comédiennes qu'on avait vu.e.s et apprécié.e.s dans "Pupille" : Élodie Bouchez, Miou-Miou et Gilles Lellouche. Parmi les nouvelles et les nouveaux, tou.te.s excellent.e.s, on remarque tout particulièrement Suliane Brahim et Birane Ba.
un film rare et passionnant, au service des justiciables et des spectateurs par l'émotion qu'il dégage, on est dans la réalité de la justice, faire se confronter les victimes avec les "criminels", est une idée brillante et qui ouvre des perspectives pour tout le monde???La distribution est extraordinaire, regardez le casting sur Allo ciné, et l'on sort grandit par le film, à la fois proche de la réalité, et d'une fiction très narrative;.....En tout cas j'ai été touché par les réunions de groupe, j'ai envie de dire "ça n'arrive pas qu'aux autres". à ne pas rater, quelle mise en scène.
Jeanne Herry nous offre encore un film d'une intensité incroyable. Touchant, fort, sincère et réel. La brochette d'acteurs est incroyable et les dialogues sont ciselés. Adèle Exarchopoulos est d'une force incroyable. Un moment de cinéma comme on aimerait en voir plus souvent.
Faire se rencontrer des criminels et des victimes, un sujet casse-gueule pour un film. Il s'en sort toutefois intelligemment. Pédagogique sans être trop explicatif, émouvant sans tomber dans le pathos, une leçon de civisme sans être donneur de leçon. Le film suit ces rencontres et ces histoires et, grâce au talent des acteurs et à la finesse des dialogues, est tout sauf ennuyeux.
Acteurs excellents tant du côté victimes que du côté détenus. Ces groupes de parole semblent très intéressants et sont bien décrits durant le film. Il reste à espérer qu'ls sont aussi efficaces dans la "vraie vie"...
Je verrai toujours vos visages est il le nouveau polisse de Maiwen ? On pourrait y penser à la vue du casting très sérieux et appliqué de nos meilleurs acteurs. L'histoire également nous parle des coulisses d'un monde méconnu et peu filmé, ici la justice réparatrice. Tel un documentaire immersif, on participe à cette table ronde avec victimes et agresseurs, nous même pouvons alors être offusqué, énervé et finalement bouleversé. Le film est suffisamment intelligent pour ne pas être manichéen, même si la fin semble un peu facile. L'histoire secondaire avec Adele Exarchopoulos est poignante et montre un autre aspect du cadre de la justice réparatrice. Je verrai toujours vos visages est très instructif mais est surtout un très bon film marquant, porté par de fabuleux acteurs.
Je verrai toujours vos visages est un film un peu documentaire qui est très intéressant.. Avec la même bande de comédiens tous très bons que le film « pupille », Jeanne Herry arrive à réaliser un long métrage réussit et fort, dans le sens où il y a une forte prise de conscience du public. Je n’arrive pas à être pour ma part à fond dans les sentiments et la tristesse, ne vient pas forcément au moment où le public est touché. Néanmoins la dernière scène sur la dernière rencontre, c’est forcément émouvant. Beau film, intéressant et bien joué, bien réalisé mais peut être un peu trop scolaire ?
Pléthore de bonnes critiques, méritées pour ce film qui devrait inspirer notre société qui souffre de manque de communication. Bien entendu, il faut faire preuve d'intelligence dans les deux cas, que l'on soit victime ou coupable. Même si on peut ressentir le léger manque de spontanéité dans certains dialogues, les acteurs et actrices livrent une partition passionnante. Les échanges, les silences, les moments de tension participent au succès de cette fiction qui touche au réel. Ma compagne a adoré, j'ai beaucoup aimé. Un film important. 18/20
Ceux qui me suivent depuis la récente ouverture de ce compte doivent commencer à me connaître et avoir compris à quel point je suis allergique aux films trop plein de bons sentiments.
C'est donc avec un peu de réticence que je suis parti voir le nouveau film de Jeanne Herry dont le dernier, Pupille, ne m'avait pas vraiment convaincu, justement par excès de mièvrerie. J'avais peur de le classer dans la catégorie des Revoir Paris, Au revoir là haut ou autres En Corps, d'autant plus que cette thématique de la justice restaurative, au demeurant très intéressante, pouvait se révéler hasardeuse et se prêter à un traitement un peu trop idéalisé du sujet.
Force est pourtant de constater que la réalisatrice frappe fort et dans le mille avec ce nouveau long métrage, sorte d'hybride entre Polisse et En Thérapie. Elle parvient dès les premières minutes à trouver le ton juste et la bonne distance avec le sujet et ses personnages. Cela passe notamment par de très bons dialogues, toujours très bien dosés.
Le mérite revient aussi évidemment aux acteurs du film, tous très bons et même excellents, pour certains. Mentions spéciales à Élodie Bouchez, @leilabekhti et @autopromodegilleslellouche . L'on voit mal comment une nomination aux prochains César pourrait leur échapper. Idem pour @adeleexarchopoulos , qui, elle, est tout simplement époustouflante et qui, après Rien à Foutre et les Cinq Diables l'an passé, nous confirme qu'elle est maintenant une actrice majeure et de tout premier plan. Miou-Miou, la mère de la réalisatrice, compose de manière très convaincante et pleine d'émotions, cette personne âgée, tout en vulnérabilité, victime d'un vol à l'arrachée. Enfin, d'un point de vue plus anecdotique, la ressemblance de l'actrice Suliane Brahim avec Charlotte Gainsbourg est assez troublante.
Si j'avais quelque chose à regretter, ce serait peut être la naïveté de certaines des scènes de groupe vers la fin du film, mais la confrontation finale entre le frère et la soeur est tellement puissante et réussie que cela vient tout de suite balayer cette légère réserve.
Tres bon film. Performance exceptionnelle de Gilles Lellouche. Sur le principe ce film donne a réfléchir sur le pardon. Scénario assez riche.Foncez film intéressant.
Un long métrage utile et sensible dans lequel on apprend l'existence de la justice restaurative qui met face à face victimes et coupables dans un but de compréhension et parfois de guérison. Le système peut sembler brutal notamment pour les victimes de violences mais c'est amené de fort belle manière par Jeanne Herry qui a su de surcroît s'entourer d'excellents comédiens pour donner vie à son film. L'ensemble est sincère et paraît vrai, ce quasi huit-clos nous amène au plus près des personnages et même si l'on pourra reprocher un certain positivisme acharné à la réalisatrice, on passe par quantité d'émotions et l'on ne s'ennuie jamais durant 2 heures. Parfois dur, souvent marquant et quelque fois drôle même, on passe un joli moment en compagnie d'acteurs plus que convaincants. Une très bonne idée de scénario pour un résultat très satisfaisant.
"Je verrai toujours vos visages" acclamé par la critique est un drame français qui prend aux tripes. En effet la réalisatrice Jeanne Herry (Pupille) propose aux spectateurs une immersion passionnante et presque documentaire de la justice restaurative (des victimes rencontrent des condamnés dans une prison afin de dialoguer) avec un casting impeccable (Leïla Bekhti, Élodie Bouchez , Gilles Lellouche et l'impressionnante Adèle Exarchopoulos) dans des faces à faces qui impressionnent par leurs précisions.
Comprendre et écouter sont deux aptitudes très distinctes. Parfois, elles ne font pas bon ménage et la réalisatrice de Elle adore et Pupille, Jeanne Herry, compte bien rebattre les cartes, afin que ces mots soient employés avec soin et avec bienveillance. Quelque part entre les réactions sanguines de Polisse et l'intranquillité de Hors Normes, cette dernière nous invite à laisser nos jugements aux vestiaires et de pénétrer dans un sas d'ouverture, de discussion et de réflexion. La violence y est ainsi décryptée, le long d'un cercle de victimes et de détenus, qui n'ont alors plus rien à perdre, mais qui ont tout à restaurer.
Un court briefing engage immédiatement le spectateur à une écoute inconditionnelle, à la hauteur de ses trois animateurs (Élodie Bouchez, Suliane Brahim, Jean-Pierre Darroussin), qui veilleront à préserver la trajectoire d'un processus auquel on aimerait croire. Sa pertinence dépend donc de ses presque deux heures de joutes oratoires, où chacun est libre d'exprimer son expérience, en tant que victime (Leïla Bekhti, Gilles Lellouche, Miou-Miou) ou agresseur (Dali Benssalah, Birane Ba, Fred Testot). Chaque détail aura son importance et chaque particule de poussière ou d'amertume dans la gorge seront retenus. La colère et l’incompréhension sont au service de cette fiction, où les interactions sont millimétrées. Nous ne pouvons qu’imaginer les peines causées et ainsi participer aux séances en huis clos qui se tiennent, avec l’idée d’une réinsertion sociale à double sens. Il s’agit de surmonter ses peurs ou de reconnaître ses responsabilités, c’est pourquoi chacun possède son propre combat intérieur.
Mais la véritable force du récit se trouve dans le groupe, dans le collectif qui unit les uns aux autres, non pas par leur désagréable expérience passée, mais bien par leur soutien mutuel dans leur quête de rédemption. On sent que le sujet de la justice restaurative a rigoureusement été documenté, afin d’éviter un malencontreux retour de bâton. Les confessions vont et viennent, se complètent, se rattrapent et se dissipent pour ne laisser place qu’à l’avenir. Et au centre de ce cercle, de plus en plus vertueux, on prépare un face-à-face méthodique et adapté à la résilience que Chloé (Adèle Exarchopoulos) souhaite. Ce fil rouge peut freiner l’élan du premier groupe, qui se veut transparent sur les visages et les émotions qui en ressortent. Cependant, cela offre également l’occasion de nous familiariser avec l’intimité de cette femme, détruite par les souvenirs que son frère aîné lui a laissés. Se rencontrer pour mieux s'éloigner semble être la devise de cet axe, qui a également vocation à refermer les portes des traumatismes.
Il n'y a donc plus Douze hommes en colère dans la même pièce et du même côté. Il s'agit ici de compenser avec la parole de la défense et tout le monde est invité à investir ce rôle, à un moment où un autre. Je verrai toujours vos visages pèse ses mots et les relâche avec une justesse qui va droit au cœur. Les actes solidaires illuminent cette fausse idée des criminels que l’on empile dans une cage de béton. Si certaines infractions sont condamnables, Jeanne Herry ne recule devant rien pour nous prouver que tout n’est pas perdu en ce monde, rongé par la culpabilité et une escalade de haine contre soi, contre sa vie et contre sa propre mort.
Le premier mérite de ce film est de mettre en lumière ce concept intéressant et méconnu de justice restaurative, appliqué en France depuis 2014. Concept abordé par le biais d’une fiction à forte valeur documentaire, qui fait la part belle à la libération des émotions par la parole, à l’expression de la réparation, de la résilience. Jeanne Herry, la réalisatrice de Pupille, poursuit son chemin dans un cinéma à fort ancrage social, explorant un nouveau processus inscrit dans nos vies collectives (après l’adoption, la justice restaurative). Elle fait montre de la même rigueur en termes de contenus, du même souci de justesse, de la même énergie positive. De belles qualités, appuyées par une interprétation générale impeccable, qui donnent au film une grande force émotionnelle. Quelques bémols cependant : une forme raide et didactique ; quelques dialogues probablement trop écrits ; des apartés plutôt faibles sur la vie perso des animateurs de cette justice restaurative ou sur les bribes de souvenirs d’une victime (le personnage d’Adèle Exarchopoulos) ; une vision uniquement optimiste de cette procédure. Au-delà de ces réserves, on se laisse facilement embarqué par cette histoire, ces histoires, et ce sincère élan humaniste.