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arnaudg
85 critiques
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3,0
Publiée le 29 octobre 2023
Le film se déroule presque totalement dans la salle du procès et n'est donc pas particulièrement visuel. Il est donc important que les acteurs soient excellents. C'est le cas d'Arieh Worthalter, mais beaucoup de mal avec Arthur Harari qui ne dégage absolument rien. Le film souffre de longueurs qui le rende globalement moyen même si le procès est très bien reconstitué et est intéressant à suivre. Il reflète très bien ce qui tiraillait la société de l'époque et permet de comprendre le fonctionnement d'un procès.
Un grand film de procès qui tient en haleine, même si on peut arriver en connaissant le dénouement du procès. Les rapports tendus avec son avocat font souvent sourire tant l'accusé ne respecte pas les consignes de son avocat et donne du relief au film. Le film veut certainement prouver la faiblesse de l'accusation, mais il laisse quand même de l'espace au propre jugement de chacun. Excellents comédiens tant les principaux que les multiples second rôles "appelés" à la barre.
Tourné en huis clos, pratiquement dans les conditions du réel, à mi-chemin entre l'éloquence théâtrale et la tension d'un tribunal, «Le procès Goldman» est autant un très grand film de procès que le passionnant portrait d’une époque, nous replongeant dans les combats révolutionnaires des années 1970. Cédric Kahn place le spectateur dans la position du juré et trois personnages sont au centre de son récit brillamment reconstitué : le révolutionnaire braqueur, le plaideur magnifique, et le sage représentant de la loi, magistralement interprétés par Arieh Worthalter (Pierre Goldman), Arthur Harari (Maitre Kiejman), et le juge (Stéphane Guérin-Tillié)
5 étoiles sans hésiter ... réussir à tenir en haleine les spectateurs alors que tout se passe dans la salle de procès est une sacrée performance ! Quelle performance des acteurs ... ils sont brillants ... et les dialogues sont dignes d'un chef d'oeuvre littéraire.
je n'ai pas pour habitude de sortir de la salle avant la fin du film, mais là, c'est long, stressant, statique, l'acteur principal est bon, l'histoire m'intéressait car je la connaissais, alors j'ai essayé de tenir, mais c'était vraiment trop désagréable, et je ne vais pas au cinéma pour subir ça.
quel film. A voir absolument pour l histoire, pour les idées pour comprendre comment fonctionnait la justice pendant cette période. c est tellement contemporain et c est tellement bien filmé et joué
"Le Procès Goldman" est un film que j'ai bien apprécié. L'histoire est intéressante, les acteurs jouent plutôt bien et le fait que le long-métrage soit un huis clos rend le film intrigant. J'ai juste trouvé dommage qui est un peu de longueur à certains moments.
« Le procès Goldman » de Cédric Kahn (2023). Nous sommes en avril 1976 et débute à Amiens le « deuxième » procès de Pierre Goldman (Arieh Worthalter), fils d’un résistant juif polonais, militant d’extrême gauche, condamné en première instance à la réclusion criminelle à perpétuité pour 4 braquages à main armée dont un a entraîné la mort de 2 pharmaciennes… mais il clame son innocence dans cette dernière affaire. Sans aborder le fond, le film montre les failles du système judiciaire : le « premier » procès a été en fait cassé pour un vice de forme ; l’importance de la personnalité de l’accusé et de ses repartis à l’audience – « Je suis innocent parce que je suis innocent » - ; le poids de l’opinion publique et ici de l’intelligentsia de gauche qui a lu le livre qu’il a écrit en prison « Souvenirs obscurs d’un juif polonais né en France » dans lequel il a démonté méthodiquement les erreurs de son premier procès ; le rôle des avocats et si son avocat - maître Kiejman (Arthur Harari) – essaie de tempérer les interventions parfois insaisissables et provocatrices de son client, il s’avèrera redoutable vis-à-vis des témoins ; la fragilité au fil du temps de certains témoignages ; la personnalité des jurés qui demanderont des compléments d’enquête ; voire la personnalité des juges car le Procureur semble ici plus clément que celui de Paris… Pierre Goldman ne sera pas reconnu coupable du meurtre des 2 pharmaciennes et sera condamné à 12 ans de réclusion. Trois ans après sa sortie de prison, il sera assassiné par un groupe d’extrême-droite qui dénonce le « laxisme » de la justice. Un film prenant qui n’est pas sans évoquer les films de Cayatte. Un film dans lequel la dialectique a toute son importance dans cette arène qu’est une salle d’audience et ce dans un contexte politique singulier.
Un très bon film, dont je ne connaissais rien de l'histoire, du contexte etc. Nous suivons le procès de Goldman, ni plus, ni moins. Un huis-clos extrêmement bien maitrisé, à la mise en scène millimétrée et servi par des performances magistrales de la part des comédiens
Avec Jacques Mesrine, Pierre Goldman est une des figures du banditisme qui a marqué les années 70. Son procès a, en effet, divisé la société française à cause de l’incertitude entourant sa responsabilité ou non dans le meurtre de deux pharmaciennes. Cédric Kahn choisit d’adopter un style faussement épuré (certains cadrages, comme celui où il filme Christiane Succab-Goldman écouter son mari alors qu’elle semble lui tourner le dos, font preuve d’une véritable mise en scène) pour donner l’impression de retranscrire le procès comme s’il avait été filmé en direct. Le cinéaste évite donc d’assener un point de vue et choisit plutôt de laisser le spectateur libre de son opinion. Il est donc déroutant de découvrir qu’il a pris d’assez grandes libertés sur des aspects importants (Christiane Succab-Goldman n’était pas présente dans la réalité et Pierre Goldman lui-même aurait été moins excité que sa version cinématographique). Le procès Goldman est donc une œuvre assez intéressante plus par son sujet même qui est tout bonnement passionnant car ambigu que par son traitement cinématographique volontairement très simple.
Après Anatomie d'une chute, voici un second film français de procès. Le dispositif est ici plus étouffant puisqu'hormis une scène d'introduction, tout le récit est un huis-clos dans une salle d'audience. Cela suppose un art du découpage fort savant pour faire vivre un récit en un lieu unique, sur la base d'une histoire unique. L'ambiance années 1970 est très bien rendue : grande mode du marron alors... Le film démontre une grande maîtrise. On est happé par les agissements de ce singulier braqueur dont la vie suscite les témoignages les plus divers (son père résistant, ses amis guérilleros, etc.), surtout si l'on ne connaît pas l'issue de ce jugement. Le comédien principal qu'on avait découvert en tendre père dans le "Serre-moi fort" d'Amalric démontre qu'il est un très grand acteur puisqu'il peut être crédible dans des rôles totalement opposés. Un très bon film, donc, mais ardu si on n'est pas prêt à s'engager dans cette histoire spécifique selon ce dispositif spécifique.