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cinéman
40 abonnés
805 critiques
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3,0
Publiée le 21 mai 2024
Tout le film se déroule dans le tribunal lors du procès dans une sorte de huit-clos judiciaires. Les dialogues sont bons et même si le film est sorti en 2023, on se croirait vraiment dans les années 70 avec des costumes et décors appropriés. Toutefois, malgré quelques références au communisme ou à la judéité de Pierre Goldman intéressantes, le noeud de l'histoire peut paraître assez dérisoire, et rien n'avance vraiment jamais à ce sujet, à savoir : est-ce vraiment lui qui a tué deux pharmaciens ? Tout restera invérifiable, et seule une intime conviction des jurés influera sur le verdict. Il peut d'ailleurs paraitre dommageable de passer presque 2h sur cette question. Et puis, dommage aussi, aucune référence au petit frère, Jean-Jacques...
Le procès Goldman dans le prétoire. Le film reconstitue minutieusement les décors et le contexte des années 1970.On se surprend à suivre pendant près de 2 heures ce procès sans en savoir grand chose, dans mon cas. Les acteurs inconnus sont parfaits. On voit clairement le romantisme de la gauche concernant les rebelles, même quand ils attaquent de façon minable des pharmacies pour 3 sous. Pas de parti pris visible dans le film que cela soit sur la culpabilité ou non de Goldman. Un grand film de procès.
Le niveau des acteurs est assez lamentable. Le film pourrait être intéressant , mais le jeu de Goldman et de l'avocat Kiejman qui parle à une vitesse grand V sans articuler et en ''bouffant'' ses intentions, est vraiment de seconde zone. Entre autres très mauvais acteurs!
Super huit clos ! Génial ! Vraiment très intéressant. J'ai appris plein de choses. J'ai trouvé le rythme très bon. J'ai aimé la couleur du film. C'est tellement bien écrit.
Un film dense, intéressant de bout en bout ... où le militantisme de l'époque peut paraître à la fois daté ... et si contemporain dans son manichéisme... très bonne distribution
Ce film de procès sec et percutant s’avère d’une efficacité redoutable. Basé sur des paroles réellement prononcées, il raconte le second procès de Pierre Goldman, ancien militant d’extrême-gauche tombé dans le banditisme (et demi-frère de Jean-Jacques), accusé d’un double meurtre lors du braquage d’une pharmacie à Paris. Tableau de l’institution judiciaire et de la difficulté à rendre la justice, Le procès Goldman est aussi le portrait d’un période de grande polarisation de la société française, alors que l’on voit apparaître en soutien à l’accusé des personnalités telles que Simone Signoret ou Régis Debray.
Le propos est intéressant et les dialogues très bien écrits, cette période est passionnante , mais je n'ai pas apprécié la direction d'acteurs. Cela m'a empêchée d'entrer dans le film.
J'ai vu le film de Cédric Kahn, "Le procès Goldman" en Octobre. Je viens de terminer la lecture du livre très particulier de Pierre Goldman, " Souvenirs obscurs d'un juif polonais né en France" (1975). C'est un beau titre qui correspond à la personnalité sombre, douloureuse, exaltée de son auteur. Condamné à perpétuité pour un double meurtre, Pierre Goldman écrit ce récit à la prison de Fresnes. Il sera acquitté en 1976 et assassiné en 1979. Le livre est divisé en trois parties dont la première s'oppose complètement par le style aux deux suivantes. Elle est fascinante car on entre dans le cerveau d'un être torturé, brillant, cultivé, traumatisé par sa naissance, son identité juive. Profondément admirateur de ses parents résistants, il ne se reconnaîtra pas dans les luttes de mai 68 et obsédé par la mort, décidera en quelque sorte de rater sa vie afin qu'elle n'ait aucun sens. Toute cette première partie sur son enfance, ses angoisses, sa déchéance, est remarquable. D'une lucidité noire. Le style est éclatant. La deuxième partie est la reconstitution de L'affaire Richard-Lenoir, terriblement disséquée, analysée, seconde après seconde, témoin après témoin. C'est très intelligent mais il faut s'accrocher pour ne pas se perdre. La dernière partie qui est le récit du procès, retrouve par instants fulgurants, la véhémence et l'intensité accusatoire de la première partie. Je ne sais pas si Goldman était innocent mais je pense qu'il était un grand écrivain.
Un film d’une belle intensité, précis, ramassé, concentré sur son sujet sans volonté d’esbrouffe. Un film intègre par la radicalité de sa mise en scène, qui fait écho à celle de son personnage principal, que le cinéaste nous laisse le droit de ne pas apprécier. Pas d’effet de manche, ni des plaideurs ni de la caméra. Pas d’échappatoire : on est coincé dans le prétoire , le plus souvent en plan fixe Et sur le fond, si le spectateur peut y voir des similitudes entre la dénonciation d’une police raciste dans les années 70 et les polémiques actuelles, c’est son droit mais aucun discours didactique ou militant ne l’y conduit. Et si ce film est un modèle de film de prétoire c’es aussi et surtout grâce à son extraordinaire interprétation. Il faudrait tous les citer , j’y renonce mais je rêverais d’un César exceptionnel pour l’ensemble de ce casting inspiré, engagé et qui force le respect.