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    Le Procès Goldman
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    297 critiques spectateurs

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    Luuuuuuuuc
    Luuuuuuuuc

    11 abonnés 658 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 20 février 2024
    « Je veux me libérer de la meurtrissure d’être Juif. »

    Poussant le réalisme jusqu’à reprendre le grain et la qualité d’interprétation d’un téléfilm diffusé sur FR3 dans les années ’70, Le Procès Goldman se regarde comme un vieil objet oublié qu’on redécouvre après une faille dans le continuum spatio-temporel : ça sent le tabac froid et la confiture de grand-mère posée sur le marbre d’un guéridon début de siècle (du siècle dernier s’entend) tandis que la petite famille regarde Au Théâtre ce Soir, sans Roger Harth et Donald Cardwell aux décors et aux costumes mais avec le format petit écran (4/3).

    Surfant d’abord sur une galerie de portraits d’époque esquissés à la va-vite, quelque part entre le Musée Grévin et la Foire à la saucisse avec les sosies de quelques people en vogue (Simone Signoret, Régis Debray et le tout jeune Jean-Jacques Goldman, demi-frère du personnage principal), le film, par ailleurs réalisé en plans moyens minimalistes et sans partition musicale, même dans les génériques, déroule ainsi une reconstitution historique entachée d’éléments fictionnels avec une direction d’acteurs ahurissante de naïveté, pour ne pas dire inexistante. Peut-être est-ce d’ailleurs un choix volontaire, la mode étant au réalisme. Notons qu’Arthur Harari dans le rôle de l’avocat Georges Kiejman est exécrable, lui qui est par ailleurs le talentueux coscénariste d’Anatomie d’une Chute (Justine Triet), contre-exemple parfait en terme de film de procès.

    Tout le problème de ce film, tient précisément dans son maniérisme radical qui rend ridicules les tirades théâtrales, punchlines puisées dans les écrits de Pierre Goldman, à force de vouloir rechercher la quintessence d’une époque cinquante ans plus tard. Entendons-nous, de plus en plus de réalisateurs, réalisatrices, adoptent pour leurs reconstitutions les façons de filmer de la période où se déroulent leurs histoires (pour peu qu’elles ne soient évidemment pas trop éloignées dans le temps). Encore faut-il ne pas sombrer dans l’anachronisme à force de vouloir rechercher la réalité historique à tout prix. Le mieux est hélas, ici encore, l’ennemi du bien.

    Et c’est dommage. C’est dommage parce que l’idée de retranscrire une époque presque marquée du sceau du tabou (les dérives révolutionnaires des années ’70), l’envie de raconter un personnage fantasque proprement français et pourtant suspect de ne l’être pas assez, le besoin de comprendre le contexte de la marginalité politique propre à la période qui a précédé, en France du moins, l’apparition de la social-démocratie, et, surtout, la présence écrasante du racisme institutionnel, thème très actuel, tout semblait réuni pour une grande fresque historique, concentrée, coup de génie, dans un huis-clos austère où les dialogues devaient servir de fil narratif.

    Une réalisation médiocre, une interprétation mauvaise, un montage raté, des dialogues artificiels, tout confère hélas à enterrer ce beau projet dans les cendres d’un cinéma sclérosé, si ce n’est un scénario intelligent, au parfum sartrien et non dénué d’humour, qui va crescendo à partir de l’heure de visionnage et sauve quelque peu l’ensemble, comme tant de pièces de théâtre filmées une fois qu’on a accepté leur immobilisme et leur amateurisme.
    Me Guedo Avocat
    Me Guedo Avocat

    1 abonné 19 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 17 février 2024
    Je ne comprends pas les critiques positives
    Les acteurs jouent mal ils récitent leur texte
    Quand au contexte du e audience il est impossible que le réalisateur soit rentre dans un palais avant de filmer ça
    Même en pièce de théâtre ça serait insipide
    Yoan Perniceni
    Yoan Perniceni

    4 abonnés 7 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 16 février 2024
    "Le Procès Goldman" est un film terriblement profond qui plonge le spectateur dans les années 70, marquées par le racisme et les tensions idéologiques, tout en questionnant le fonctionnement de la justice et le rôle de ses différents acteurs. Dès les premières minutes, le film nous transporte dans un huis clos oppressant où se joue un procès crucial. À travers le destin de Pierre Goldman, le film aborde des thématiques profondes telles que l'innocence, la culpabilité et la manipulation. La nécessité de prouver son innocence malgré l'absence de preuves matérielles et les subtilités de la plaidoirie sont au cœur de l'intrigue, offrant un regard perspicace sur le système judiciaire de l'époque. Ce qui rend ce film si puissant, c'est sa capacité à retracer non seulement un procès, mais aussi une époque marquante de l'histoire. Pierre Goldman incarne l'intersection entre le militantisme des années 60 et l'agitation politique des années 70, et son procès reflète les enjeux de cette période tumultueuse. La vigueur et l'énergie du récit, portées par un dispositif narratif équilibré entre les différentes parties prenantes du procès, captivent le spectateur et le plongent au cœur de l'action. Les échanges vifs et provocateurs entre l'accusation, les avocats et l'accusé lui confèrent un rythme soutenu et haletant. Malgré ses qualités indéniables, le film peut souffrir de quelques lacunes, notamment en ce qui concerne la présentation de certains éléments de l'histoire de Pierre Goldman. Il est important de consulter des documents sur le personnage pour combler ces lacunes et à contextualiser davantage le récit. En termes de réalisation, l'imagerie du film est tout simplement remarquable. La direction artistique est d'une précision remarquable, utilisant le format d'image et l'absence de sound design pour créer une tension palpable. Sur grand écran, l'expérience devient encore plus immersive et oppressante, renforçant l'impact émotionnel du film sur le spectateur. En conclusion, "Le Procès Goldman" est un film à ne pas manquer, offrant une plongée dans l'univers judiciaire des années 70 et explorant des thématiques universelles avec intelligence et sensibilité. Son traitement cinématographique soigné et sa capacité à retenir le spectateur en font une œuvre mémorable.
    Dora M.
    Dora M.

    64 abonnés 501 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 16 février 2024
    Ce film raconte le 2ème procès de Pierre Goldman (Arieh Worthalter), militant d’extrême gauche, accusé de plusieurs braquages dont un ayant causé la mort de deux pharmaciennes. Goldman se dit innocent sur ce dernier braquage. Sa défense est assurée par Maître Kiejman (Arthur Harari). Le procès est assez tendu, les témoignages discordants se bousculent, l’attitude de Goldman est très provocatrice.
    On a l’impression d’assister à l’intégralité du procès qui occupe d’ailleurs tout le film. La vie de Goldman est relatée afin de bien comprendre son histoire, ce qui l’a poussé à faire des braquages, le but est aussi d’essayer de voir si cet homme aurait pu ou non commettre des crimes.
    Le procès est assez intéressant, les acteurs restent très bons. Pour autant, j’avoue que je m’attendais à plus de surprises et d’originalité sur ce film si encensé par la critique. Au final, je l’ai trouvé vraiment très classique même s’il faut reconnaître un vrai travail sur l’image, les décors et les costumes qui donnent vraiment l’impression d’être en 1976.
    FaRem
    FaRem

    8 608 abonnés 9 508 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 février 2024
    Le procès d'un homme ou de ses actes ? C'est ce que l'on se demande en voyant cette adaptation du procès de Pierre Goldman où l'on parle plus de son parcours, de sa religion et de ses idées politiques que du double meurtre dont il est accusé. Lui se dit innocent et ne cherche pas à convaincre le juré puisqu'il refuse même des témoins de moralité. Pour autant, cela ne veut pas dire qu'il refuse de se défendre, mais il adopte une tactique plus agressive pour démonter les témoins, et même un système en se déclarant victime d'une grande machination. Après tout, on dit que la meilleure défense, c'est l'attaque... S'il déclare vouloir éviter de donner une dimension théâtrale au procès, on peut dire qu'il a le sens du spectacle... Et pour le coup, "Le procès Goldman" est un grand spectacle en plus d'être un très bon film. Je ne connaissais pas l'affaire ni son issue et je dois dire que j'ai trouvé ce film captivant et fascinant de bout en bout. Déjà, c'est extrêmement bien joué, mais alors les dialogues... Du plaisir pendant près de deux heures avec des joutes verbales, des échanges animés et intéressants qui évoquent également le climat social et politique de l'époque. Entre ça et le mémorable procès de "Anatomie d'une chute", on peut dire qu'on a été gâté à ce niveau-là par les films français de 2023. Bref, c'est génial, drôle, intense, oppressant, un super film.
    Joël DI DOMIZIO
    Joël DI DOMIZIO

    13 abonnés 127 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 14 février 2024
    Je me souvenais de l'assassinnat de Pierre Goldman fin 79, même si j'étais très jeune à cette époque.C'est ce qui m'a poussé à aller voir le film du coup.Les films de procès ne sont pas tous captivants m'étant un peu ennuyé dans celui-ci, et il m'a semblé que Cédric Kahn avait été plus inspiré dans d'autres films qu'il a réalisés.
    L'acteur Arieh Worthalter délivre une belle performance, tout en rendant le personnage pas vraiment sympathique.
    Il est très étonnant de constater que Arthur Harari qui joue le rôle de Maître Kiejman, a coécrit le scénario d'un autre film à "procès", et sorti en Août 2023, le dorénavant célèbre "Anatomie d'une chute" ...
    Panda Emonium
    Panda Emonium

    8 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 14 février 2024
    Bon... film français, donc toujours ce coté théâtral dans la façon de surjouer qui peut énerver. Dans ce film on va passer outre, car il est très bon ! On est vraiment plongé dans l'époque, un semi huis clos dans un tribunal, très bien écrit, de bonnes scènes. En plus personnellement cette histoire m'était fortement méconnue. Pas une musique, pas d'artifice, et pourtant on ne décroche pas à un seul moment ! Comme quoi, quand c'est bien réalisé, quand c'est bien écrit, pas besoin de mille artifices pour créer un bon film !
    Arthus27
    Arthus27

    91 abonnés 557 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 14 février 2024
    Brillamment interprété par Arieh Worthalter, Le Procès Goldman est extrêmement simple et épuré dans son dispositif. Ainsi, on ne quitte presque jamais la salle d'audience, aucune musique n'est ajoutée, et seuls les acteurs viennent donner vie au récit. La mise en scène tente quelques effets de style pour montrer l'ambivalence des personnages. On appréciera donc l'écriture particulièrement fine, mais tout le monde ne sera pas forcément sensible à l'âpreté de l'oeuvre
    Ciné-13
    Ciné-13

    117 abonnés 1 068 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 12 février 2024
    Trop de sobriété cinématographique aseptise le propos!
    Qu'apporte ce "documentaire", quand on apprend que la majorité des joutes verbales sont retranscrites fidèlement?
    Tout est théâtral, surjoué (GOLDMAN lui-même, l'avocat de la défense), ou non joué (le Président du tribunal, les témoins). HARARI n’a pas le charisme qu’on attend du célèbre KIEJMAN…
    L’intérêt principal est de découvrir ce procès et d’être immergé comme un juré qui doit donner son intime conviction (choix volontariste de KAHN), mais ce n’est pas suffisant pour comprendre ces 8 nominations aux César !
    Laurette S
    Laurette S

    23 abonnés 111 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 12 février 2024
    Excellent film de procès. En tant que spectateurs, nous sommes associés au difficile et passionnant travail d'écoute et de compréhension auquel doivent se livrer les jurés. Procès d'un homme ou celui d'une société raciste, antisémite ? Procès d'une police et d'une justice qui ont bâclé l'enquête et fait jouer des témoignages douteux? Malgré tout, le doute profitera à l'accusé. Excellent jeu de tous les acteurs. Portrait d'un homme, Goldman, incarnant une sorte de révolte déchue : l'acteur le fait vivre avec une incroyable intensité. Grande dignité des différents juges et avocats, chacun dans leur rôle et qui parle en l'honneur d'une institution dont la lourde charge est trop souvent décriée.
    Gentilbordelais
    Gentilbordelais

    311 abonnés 2 965 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 11 février 2024
    Reconstitution d'un fait divers des années 70. Un film de procès incisif sur la mécanique judiciaire, la présomption d'innocence et les préjugés. Sur la forme, un huit clos sobre, assez théâtral, parfois surjoué et aux textes récités par moments.
    zebao
    zebao

    4 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 10 février 2024
    Digne de 12 hommes en colère. Un huis clos magnifiquement filmé, un témoignage historique et une mise en lumière d'une époque.
    Gus
    Gus

    2 abonnés 5 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 10 février 2024
    Dès les premières minutes on devine la conclusion ainsi il n'y a pas de suspense ce qui en soit n'est pas un problème. Mais puisqu'il n'y a pas de style non plus il n'y a pas de film.
    Olivier Barlet
    Olivier Barlet

    293 abonnés 393 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 10 février 2024
    Film coup de poing sur le deuxième procès de Pierre Goldman en avril 1976, il dresse le portrait d'une époque et renvoie à la nôtre : racisme, antisémitisme, xénophobie de la police. Militant d’extrême gauche mais aussi coupable de braquages à main armée, Goldman devient l’icône de la gauche intellectuelle. Le huis-clos du procès, magistralement mis en scène, concentre l'attention et l'émotion, tant Goldman est un extraordinaire plaideur et le film respecte sans parti-pris tous les protagonistes. Captivant !
    Tanguy Adisson
    Tanguy Adisson

    2 abonnés 191 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 8 février 2024
    Tenu en haleine du début à la fin. La justesse de l'écriture est complètement folle avec chaque phrase parfaitement calibrée, et des monologues de fin vraiment prenant.
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