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JEAN-FRANCOIS Bordier
1 abonné
32 critiques
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2,0
Publiée le 7 octobre 2023
Je me suis terriblement ennuyé tellement les acteurs sont peu convaincants
Par ailleurs l audience d assise est surrealiste avec le public manifestant sans cesse.. Bref Kiejman était autre chose que ce qu on nous montre Tout comme Goldman
Le Procès Goldman est un film réalisé par Cédric Kahn et sorti en 2023. Ce film de procès est un chef d'œuvre qui va à l'essentiel avec justesse et précision. Le choix du réalisateur d'un huit clos au tribunal dénué de la moindre note de musique et du moindre flashback permet une immersion complète dans cette histoire. Chaque témoin a la possibilité de s'exprimer sans être dévalorisé, le spectateur s'interrogeant réellement sur la culpabilité ou non de Goldman. La force de l'ensemble tient également dans la force de ses acteurs : Arieh Worthalter est d'une justesse folle dans le rôle de Pierre Goldman bien secondé par Arthur Harari dans le rôle de son avocat (Maître Kiejman), Stéphan Guérin-Tillié est un très bon président de Cour, Jerzy Radziwiłowicz est bouleversant dans le rôle du père de Goldman etc. spoiler: Le choix également fait de laisser les jurés s'exprimer et de montrer leurs regards pendant le procès est vraiment fort et rajoute de la densité à l'ensemble . Ce film est passionnant de bout en bout, dans une réalisation simple mais soignée, des dialogues fins et percutants et une interprétation des acteurs parfaite. Un petit chef d'œuvre à voir et à revoir.
Le Procès Goldman tient sur la personnalité très forte des personnages qu'il met en scène, notamment celle de l'accusé Goldman. Chaque personnage est bien dans son costume et chacun très crédible.
Image en 4/3 à l'ancienne, sans musique jusqu'au générique de fin sont quelques ingrédients utilisés pour donner au film un réalisme supplémentaire, bien que la fin trace une dichotomie nette : ce film est une fiction basé sur des faits réels. Toutefois,je laisse le soin à ceux qui connaissent les dessous du procès réel dire dans quel mesure le film est réaliste.
Malgré le thème de procès (dont je ne suis pas un adepte) et une durée supérieure à 2h, on arrive très rapidement à la fin. La représentation magistrale de ce procès nous offre des détails croustillants dont j'apprécie Goldman critiquer le simulacre qui consiste à offrir sa vie privée aux yeux de tous. La morale est omniprésente et les nombreuses questions que Goldman nous invite à nous poser (sa dernière phrase avant le verdict est une merveille, mais également sur la curiosité, la machination, le système judiciaire et la présomption d'innocence) donnent une profonde justesse au film.
Tout cela est parsemé de références trotskistes très nombreuses alternant entre subtils propos sibyllin et animal enragé complotiste (et exploité par le procureur dont certaines phrases de la plaidoirie sont excellentes). Car Goldman est surtout le portrait d'un homme, dévoré par l'idée de ne pas vivre la bonne époque comme Tyler Durden, sa lutte n'a aucun sens comparé à celle de ses parents résistants lors de la seconde guerre mondiale. Il détient une étonnante capacité à rassembler les minorités. Ce pouvoir est très bien représenté tout comme la manière insidieuse dont le président a de ne pas considérer les mots de son ami spoiler: officier de réserve mais noir . C'est dans ces petits détails que le film brille. Et il y en a à la pelle.
Un film de procès qui me paraît parfait : l'agencement dynamique de la narration et des plans, la volonté marquée de rester dans ce que l'on appelle en matière de récit la focalisation externe, l'excellence des acteurs notamment d'Arieh Worthalter et Arthur Harari sont au service d'une problématique vieille comme l'existence même de la justice, l'institution peut-elle prétendre à l'objectivité quand les preuves matérielles de culpabilité de l'accusé sont absentes et quand ce dernier déchaîne des passions qui dépassent le seul cas judiciaire ? Un grand film dont les deux heures passent vite.
La dernière référence à mes yeux d’un vrai film de procès en France remonte à « La Fille au bracelet » de Stéphane Demoustier. Quand le cinéma se met au service de son sujet et non l’inverse. Un point de vue auquel répond parfaitement « Le Procès Goldman » qui sans artifice scénaristique ni mise en scène calibrée, porte une logorrhée judiciaire avec justesse sur un scénario ad-hoc. Arieh Worthalter, dans le rôle-titre l’habille ici dans toute la démesure de son talent , et l’intensité humaine de son personnage. Il est magistral . A la caméra qui capte ses moindres mimiques , ses silences, son regard de feu, Goldman renvoie l’image d’un pays hachuré, où le racisme et l’antisémitisme brouillent les cartes d’une justice aux ordres. Le pouvoir policier est aussi mis à mal au cœur d’une société que Goldman fustige de manière violente. Ni commentaire, ni critique de la part de Kahn qui filme sèchement les attendus d’un chapitre de l’Histoire de France à laquelle il manque encore de nombreuses pages. Trois ans après être sorti de prison, Goldman sera assassiné. Un crime toujours impuni . Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
Inspiré du procès de Pierre Goldman (même s'il s'agit d'une fiction, comme il est bien précisé à la fin du film, je suppose que l'esprit est très fidèle aux événements), le film qui se déroule entièrement dans une Cour d'Assises, est vraiment passionnant. Et mention à tous les acteurs, tous remarquables. La fragilité des témoignages, le doute, la personnalité très complexe de l'accusé, tout cela est fort bien démontré. Et l'esprit des années 70 (d'ailleurs on pourrait croire que le film a été tourné à cette époque), sous fond d'antisémitisme ou de racisme (réels ou supposés....) , le soutien d'intellectuels et d'artistes, qui ont soutenu Goldman, tout cela est bien retranscrit. Vraiment un très bon film.
5 étoiles sans hésiter ... réussir à tenir en haleine les spectateurs alors que tout se passe dans la salle de procès est une sacrée performance ! Quelle performance des acteurs ... ils sont brillants ... et les dialogues sont dignes d'un chef d'oeuvre littéraire.
Un excellent film judiciaire, qui m'a tenu en haleine d'un bout à l'autre, par le seul talent des acteurs et l'écriture. Il n'y a pourtant qu'un seul et unique décor, et quasiment aucune action !
Très bon film quand on aime les procès où les versions s'affrontent Un peu déçu par la plaidoirie finale Pour moi, la conclusion aurait dû montrer l'assassinat de Goldman après sa sortie de prison.
La première scène du film est catastrophique. Les acteurs jouent mal. Et tout au long du film c’est assez inégal. La mise en scène est absente. On a le sentiment de regarder une pièce de théâtre filmée par une caméra sur pied…
J’ai toujours bien aimé les films de Cédric Kahn (sauf Une vie meilleure). Il nous offre sans doute là un de ses meilleurs. Une mise en scène dépouillée (pas d’effets de style, pas de musique, pas de flash-backs) et un scénario finement écrit, nous font suivre le tout avec un grand intérêt. Les faits sont tirés du second procès de Pierre Goldman (demi-frère de…), intellectuel de gauche (soutenu par un nombre d’intellos de l’époque dont Simone Signoret, présente dans la salle) passé au grand banditisme, et respectent à peu près la réalité. Ne connaissant pas l’histoire, le suspens est de plus étouffant jusqu’à l’énoncé du verdict. Le casting est parfaitement dirigé. Ariel Worthalter confirme tout le bien que l’on pense de lui (perso depuis Eternité en 2016). A ces côtés on retrouve l’excellent acteur metteur en scène (Diamant noir, Onoda) Arthur Harari (également co-scénariste de Anatomie d’une chute). Un film de procès totalement réussi (rare en France) et maitrisé, aussi émouvant et intense que poignant et instructif. Et encore un grand film français cette année. Passionnant, bouleversant et captivant de bout en bout.
Film d'ouverture à la Quinzaine à Cannes, "Le Procès Goldman" est une reconstitution du second procès de Pierre Goldman en 1976. Ce militant d'extrême gauche est accusé d'avoir réalisé quatre braquages à main armée, dont un ayant entraîné la mort de deux pharmaciennes. Goldman clame son innocence pour cette dernière affaire. Cédric Kahn signe l'un des films judiciaires les plus intenses de ces dernières années. Décrit presque en temps réel, le huis clos s'impose à nous de façon magistrale avec une précision des mots et une maîtrise du rythme captivante.
Un pur film de procès, sec, raide et prenant, qui refuse tout artifice dramatique et stylistique pour aller aux faits et à l’essentiel. Voilà qui nourrit le portrait d’un homme, Pierre Goldman, personnalité complexe de la gauche insoumise et révolutionnaire : impulsif et contradictoire, flambeur et suicidaire, tourmenté par son passé familial, écartelé entre de grands idéaux et des actions piteuses, entre le crime et le châtiment. Portrait dostoïevskien, très intéressant. Très intéressante aussi est la façon dont le scénario explore quelques arcanes judiciaires et policières pour faire émerger des questions sur le rapport entre la vérité et les points de vue, sur la présomption de culpabilité, sur les discriminations – implicites et explicites – qui irriguent les institutions comme la société des années 1970, et qui ne sont pas sans échos contemporains. Cette intelligence du film, combinée à la qualité de son verbe en général et à la mise en valeur de l’art dialectique en particulier, lui donne son sel. Le reste est affaire d’intensité classique, bien servie par les acteurs et par la réalisation qui, à défaut d’être inventive, s’avère efficace.
Immersion totale pour ce film filmé quasi uniquement dans la salle du tribunal. Tous les acteurs sont impeccables. L'absence de musique laisse place aux temoins et aux plaidoyers . On s'y croirait...
Les contraste est flagrant entre la précision, la rigueur du film et le chaos de ce procès. L’image volontairement datée ajoute à l’impression documentaire que la réalisation et les interprètes apportent déjà. L’entrée dans le film se fait progressivement pour finir par une captivation intense.