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Philippe A.
14 abonnés
70 critiques
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1,5
Publiée le 25 octobre 2023
Je m'attendais à un procès politique avec une hauteur de vue militante et inspirante. J'ai vu le procès d'un petit voyou beau parleur qui accuse ses détracteurs de racisme et d'anti sémitismes. Bref un procès classique sans suspense, ni rebondissement. Le pire à mes yeux est que le générique précise un film librement inspiré de faits réels comme pour embellir et mettre en relief un sujet déjà banal.
quelle prestation et quel procès !!! c'est tellement bien joué qu'on se croirait vraiment en pleine cour d'assise. les réparties des deux côtés sont percutantes. la mise en scène et parfaite.
Ne mérite clairement pas de faire des entrées pour un type d'extrême gauche ! Ça ne mérite clairement pas un film ! Quand on voit ce qu'il se passe aujourd'hui
Reconstitution du second procès en cours d'assises de Pierre Goldman, militant et activiste politique radical, jugé pour le meurtre de deux pharmaciennes lors d'un braquage à Paris en décembre 1969.
Malgré plusieurs témoignages à charge contre lui, l'accusé, fût reconnu innocent dans ce volet du dossier ( après avoir été lourdement condamné lors du premier jugement).
Ce nouveau procès rencontra un fort écho à son époque, en raison d'une campagne de soutien conduite par plusieurs figures influentes de l'intelligentsia française du moment qui disait Goldman innocent des crimes qu'on lui reprochait.
La plaidoirie du célèbre avocat Georges Kiejman est encore aujourd'hui restée dans les mémoires. On se souvient notamment de sa phrase restée célèbre prononcée à cette occasion" on ne guérit facilement de son enfance".
Film de procès, proche dans son aspect formel du style documentaire, le dernier opus de Cédric Kahn ( ancien collaborateur de Maurice Pialat) et réalisateur de " Roberto Succo" ( selon moi toujours son meilleur film), mérite d'être vu à la condition d'être intéressé par le sujet.
Le spectateur est au terme de la projection, renvoyé à sa conviction sur le verdict définitif de cette affaire de nature criminelle.
Le problème que pose ( selon moi) le film c'est que tel qu'il est conçu, il n'explique pas clairement ni le point de vue, ni la raison du choix du sujet par le réalisateur.
Très déçue D'entrée de jeu les acteurs jouent "faux",est-ce un parti pris? Les manifestations dans le prétoire sont dignes du café du commerce. Tout est brouillon,absolument pas crédible, les dépositions des témoins noyées dans un brouhaha insupportable,interventions larmoyantes de son père et de son amie . Fin minable,petite phrase ...mais c'est un film ! un peu plus de panache, sortie de prison innocenté et pof assassiné , on n'est plus à 5mn près
Si le sujet semblait intéressant, j'ai été vraiment surpris du très mauvais niveau de jeu des comédiens Je ne comprends pas les critiques qui ne relèvent pas cela. Le juge n'a aucune hauteur dans les débat, il est avachi et récite un texte sur un ton de série B de France 3 L'avocat des parties civiles est tellement vindicatif qu'il en est a la ramasse, Tout est surjoué, mal joué, long, sans aucun twist dramatique Quel ennui
Il ne manquait qu'une direction d'acteur et quelques idées de cinéma pour sauver ce téléfilm lourdingue et académique de l'ennui le plus total. Dommage.
Nul ! Fait rare : j'ai préféré partir avant la fin tellement je trouvais ce film bavard, mal joué et si éloigné du fonctionnement très solennel d'un vrai procès. Bavard ? mais quand donc les acteurs vont- ils prendre leur respiration ? Le réalisateur a oublié que les espaces de silence peuvent ouvrir sur des regards qui pourraient en dire bien plus long que cette logorrhée insupportable. Le jeu des acteurs ? Qui a vu plaider Me Kiejman a dû quitter la salle comme moi. Singer sans incarner, était ce un parti pris de mise en scène? Le président de la cour, agressif, comme si ce ton pouvait etre credible ? Et la veracité ? Clairement, la mise en scene s'assoie dessus. Peut etre un parti pris pour creer une tension à outrance ? En plus de tout ce bavardage en apnée, ça fait beaucoup. Beaucoup trop.
Clairement je suis complètement passée à côté de ce film.. j'aurais aimé aimer d'ailleurs mais non... Le jeu des comédiens, la lumière façon seventies, le 4/3... rien ne m'a plu
La mise en scène du Procès Goldman est certainement le point le plus admirable que l'on peut trouver au film:forcément au couteau,raide mais pas du tout plombante comme on pourrait l'imaginer pour un huis clos de 2h.Le souci tient à l'incarnation de Goldman par l'acteur qui n'a que 2 expressions pour tout bagage:hargne et crispation .Difficile de s'émouvoir donc.
j'ai été agréablement surpris. Le peu qui avait été écrit sur internet après le festival de Cannes laissait craindre un exposé besogneux et un peu scolaire sur le rapport parfois difficile qui s'établit entre un accusé et son défenseur, sans même parler que dans le cas de Pierre ce rapport avait dès le départ peu de chances d'être facile, mais Cédric Kahn a traité frontalement le sujet qu'il s'était proposé (à savoir : un film-de-procès) et a montré comment en situation réelle les deux personnalités très différentes qu'étaient cet accusé et son défenseur avaient "fonctionné"
Cédric Kahn propose dans son dernier film une plongée en apnée dans le fameux procès en appel de Pierre Goldman, militant d'extrême gauche (et accessoirement demi-frère de Jean-Jacques Goldman, qu'on voit brièvement dans le public, joué par le jeune Ulysse Dutilloy).
L'intérêt du film réside avant tout dans la performance hors du commun de l'acteur Arieh Worthalter, qui campe un Goldman incroyablement sûr de lui et provocateur. Il est superbement horripilant.
La mise en scène clinique de ce quasi huis-clos (le film se déroule presque exclusivement dans la salle de tribunal) génère un sentiment de réalité assez inhabituel. On est littéralement immergé dans ce procès dont le public semble découvrir en même temps que nous les rebondissements.
Le sujet entre en résonance avec la situation actuelle de la France (la police, le racisme, l'antisémitisme, le terrorisme, les inégalités sociales) et on est rivé à cette histoire qui entremêle avec habileté portrait psychologique, suspense et chronique historique.
Un grand film dans lequel Arthur Harari, co-scénariste de Anatomie d'une chute, joue le rôle de l'avocat Georges Kiejman : une année de films de procès pour lui !
Après «Anatomie d'une chute», un nouveau film de procès français, et une nouvelle réussite.
Nouvelle réalisation de Cédric Kahn (Roberto Succo, Vie sauvage, La Prière), ce huis clos prenant et fébrile, à travers le portrait qu'il dresse de cet insoumis, coupable idéal se sachant innocent, nous brosse le portrait d'un pays profondément fracturé en deux (et qui résonne forcément avec notre présent, à une époque où les extrêmes sont plus que jamais présents au centre du paysage français), tout en décortiquant ici aussi, à l'image du film de Justine Triet, les rouages de la justice, son (dys)fonctionnement et son (im)partialité.
Porté par un casting des plus solides (mention spéciale à Arieh Worthalter et Arthur Harari, totalement investis dans leurs rôles respectifs), c'est la recherche de la vérité que le cinéaste met au centre de son récit et de la salle d'audience, où tout est question de point de vue : qu'est-ce que la vérité, et que faire lorsque celle-ci se trouve être contradictoire, falsifiée, et qu'elle amène plus de doute que de preuves ?
Un procès qui semble déjà gagné d'avance pour la partie civile, et dans lequel vérités et convictions, émotions et faits vont se conjuguer ou se faire face, à l'image de ces passionnantes joutes verbales que se renvoient régulièrement les deux camps.
Un film judiciaire et sociétal très réussi, interrogeant notre parole et notre position à chacun, et ce que nous voulons défendre, contre vents et marées.