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Hotinhere
547 abonnés
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3,5
Publiée le 27 juillet 2024
Le récit d’émancipation audacieux et touchant de jeunes mariés mal assortis, piégés par le poids des traditions communautaires et des préjugés, porté par un casting attachant. 3,25
Film dans l'air du temps, qui évoque l'homosexualité masculine. Masculine, oui, car si le film avait été fait par une femme, la fin aurait été bien différente ! Ben voyons, madame va garder bébé, laisser monsieur vivre sa vie, rester bien chaste à la maison, et sans travailler qui plus est !??? Il y a encore des progrès à faire, décidément, sur la conception d'égalité des sexes...
Un très joli film, bien joué. Tous les acteurs sont très crédibles. Mention spéciale à Kenza Fortas, touchante et très juste. Le film est bien réalisé, avec une esthétique agréable, ce qui est toujours moins facile dans un film qui se passe à Rennes et dont les intérieurs sont filmés dans un appartement sans prétention, que dans des endroits paradisiaques. Un scénario bien fichu, original , et surtout un rythme parfait. On ne décroche pas une seconde.
Je suis étonnée que les notes ne soient pas meilleures, pour moi c'est un excellent film.
Film agréable, bien filmé et bien joué à première vue mais la présence abusive de clichés vis a vis de la communauté maghrébine le rend prévisible et presque imbuvable. Le message véhiculé reste tout de même louable.
Magnifique film, toute en finesse et retenue. On a juste de la peine pour eux au début. Ce couple si mal assorti. Mais la fin nous réserve une jolie surprise. Des acteurs talentueux et un peu de jazz pour clôturer un film plein d'espoir.
Film sur le mensonge et l'hypocrisie qui brise les tabous de l’homosexualité dans un milieu où la famille et les traditions sont plus fortes que tout. La famille de Said n’accepte pas son homosexualité. C’est malheureusement courant et pas uniquement dans des familles issues de l’immigration nord-africaine. Ce qui, en revanche, est plus improbable, c’est que cette famille décide d’arranger un mariage pour leur fils, vont lui choisir une femme et surtout que Said et Hadjira vont se soumettre au deal. Dans les descriptions que j’ai pu lire avant de voir le film, on dit que les personnages de Farid et Hadjira retrouvent leur liberté. C’est aussi ce que laisse penser le titre du film. En effet, à première vue, tout est bien qui finit bien, Said retrouve son petit ami avec la bénédiction de Hadjira, très compréhensive. On imagine que Said pourra s’épanouir à la fois comme père et dans sa relation avec l’homme qu’il aime. Mais qu’en est-il d’Hadjira qui elle, se retrouve seule et enceinte. Est-ce l’ultime épanouissement d’une femme que d’avoir un enfant ? C’est peut-être elle qui choisit de le garder mais est-ce vraiment sa liberté d’avoir à renoncer au père de l’enfant qu’elle a épousé et qu’elle désire ? La fin m’a laissé un sentiment amer. Néanmoins, je conseille vivement ce film très bien fait et superbement interprété. À noter aussi l’excellente musique !
Ils sont tous les deux prisonniers des multiples contraintes de leur situation, de leur passé, du poids matriarcal, de la religion, de l'intégration,... Tous les personnages sont finement dessinés, et les acteurs jouent leur partition calmement, finement sans excès, car la modération leur donnera à tous une grande humanité. Merci pour cette BO jazzy cajoleuse... Et en bonus, un joli épilogue en guise d'espoir!
Le poids de la culture familiale, le sens de l’honneur lié par les traditions, le respect des conventions, il y a un peu de tout ça dans ce mariage arrangé entre Saïd qui préfère les hommes et Hadjira, qui ne peut épouser l’homme qu’elle aime. Dans ce couple contre nature on va donc faire avec et tenter de limiter les dégâts . Youssouf Abi-Ayad et Kenza Fortas assurent une juste composition dans un mise en scène plus rétive aux accents dramatiques du récit. Nadir Moknèche a visiblement voulu éviter l’écueil et la caricature, d’un genre, d’un milieu, d’une culture bien marqués au cinéma, mais la légèreté qui accompagne son point de vue, déséquilibre à plusieurs reprises la réalisation. Le rythme demeure, le ton faiblit . AVIS BONUS Les commentaires de l'équipe et une scène coupée sans effet sur le scénario Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
Tu m'as promis la mer, c'est le titre du film en anglais et je trouve que ça sonne très bien avec cette relation faite de promesses non tenues... Des promesses forcées entre ces deux personnes embarquées dans un mariage arrangé pour faire plaisir à leurs parents. Pour Hadjira, c'est ça ou rien en raison de son passé. C'est en tout cas ce qu'on lui met dans la tête comme si elle ne valait rien à cause d'erreurs de jeunesse. Pour Saïd, c'est plus pour rentrer dans une case. Il faut dire que les traditions ont la vie dure et qu'il s'agit surtout d'un mariage d'image suite aux pressions familiales, mais aussi de la société avec le père de Saïd qui n'arrête pas de parler de "gens ou de familles respectables". Au milieu de tout ça, ce couple perdu qui doit apprendre à se connaître sans pouvoir être sincère l'un envers l'autre. Bien que superficiel, "L'air de la mer rend libre" est un drame charmant. S'il n'y a pas d'amour, j'ai trouvé cette relation attendrissante et pleine de douceur. Kenza Fortas et Youssouf Abi-Ayad sont convaincants, mais c'est surtout la jeune femme qui sort du lot. On peut quand même regretter des dialogues peu inspirés et une absence d'émotion et de force dans le récit. Au final, c'est pas mal, mais ça aurait pu être bien plus puissant et bouleversant.
Hadjira et Saïd, jeunes musulmans qui se connaissent à peine, se prêtent au mariage arrangé par leurs familles à qui il semble qu'on ne doit pas être célibataire arrivé à un certain âge. Très vite, la secrète homosexualité de Saïd conduit le couple dans l'impasse. Le film de Nadir Moknèche ne fait pas mystère, dès le debut, de l'orientation sexuelle de Saïd, qui est le coeur du sujet. De fait, le ton au jour du mariage a quelque chose d'amusant,ou singulier (deux jeunes personnes étrangères l'une à l'autre), lorqu'on sait ce qui sépare déjà les jeunes mariés. Sauf, qu'en définitive, le film n'est pas une comédie, et l'homosexualité de Saïd donne un caractère amer à la relation du couple. "Dira, dira pas" devient d'ailleurs le seul fil dramatique du film, le coming-out son seul enjeu, et la situation, malgré la justesse des personnages et de l'interprétation, semble un peu étriquéespoiler: , les escapades sexuelles (et les rébarbatifs roulages de pelles entre garçons), menacées d'être découverte, constituant les rares péripéties du récit. Le poids de la tradition et de la famille musulmanes, l'hyprocrisie peut-être, sont des thèmes qui ne sont pas ignorés par le réalisateur mais qu'on aurait voulu voir développés davantage que ce "suspens" attaché au personnage de Saïd enfermé dans son mensonge.
De Nadir Moknèche (2023). Il y aurait beaucoup à dire dans le nouvel opus de Nadir Moknèche qui nous livre à la fois une histoire pleine d'humanité et d'une actualité criante en ce début du vingt et unième siècle. En effet, le film traite non pas seulement de l'homosexualité et de comment on peut l'assumer quand on est issu d'une communauté musulmane mais aussi en même temps du sujet encore d'actualité des mariages dit arrangés ! Filmé avec finesse, et tendresse, tous les personnages sont attachants notamment le bel Youssouf Abi-Ayad en plein charivari émotionnel et Kenza Fortas à la fois belle dans son affirmation de devenir une autre femme au travers du mariage et aussi très attachante dans sa souffrance de ne pas pouvoir vivre pleinement son mariage. Pour autant la réserve tient à la dernière partie du film très ''roman photo'' avec une fin qui arrange tellement tout le monde que cela nuit à l'ensemble dramatique du film. C'est dommage car on a du mal à y croire.
N. Moknèche montre tout le paradoxe entre vie moderne, de libertés en pays occidentaux et traditions d'un autre temps. Entre recherche d'émancipation, de condensé d'hypocrisies (notamment le tabou de l'homosexualité) et de faux-semblants, un film de société, sur un couple et ses contradictions. Cette chronique, ponctuée de scènes à peu d'intérêt de la vie quotidienne, d'une bande son jazz décalée, avec un jeu d'acteur guère brillant, sera bien vite oubliée!
Film attachant car les personnages ne le sont pas forcément au départ. Ce n’est pas parce qu’il est gay que le marié est plus intelligent et sympa que sa femme. C’est le cheminement de chacun qui fait le film. Bien vu de ne pas localiser précisément l’action. Seul bémol, je n’ai pas trop vu l’intérêt del l’importance accordée au concert.