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Olivier Barlet
293 abonnés
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4,5
Publiée le 30 septembre 2023
Entre le repas dominical dans la famille de Saïd (où la mère fait penser à Madame Osmane) et les diktats de la mère fantasque d’Hadjira (qui évoque Papicha ou Lola), c’est une génération qui impose ses vues et ses craintes, celle des enfants d’immigrés pour qui l’intégration ne fût pas simple et qui a peur de ne pas faire ce qu’il faut. Le problème pour Saïd et Hadjira est non seulement de s’en émanciper mais de trouver comment résoudre leur improbable équation. Ils le feront avec une grande subtilité, déconstruisant peu à peu les rapports de domination qu’ils s’imposent à travers des interdits (alcool, travail des femmes, etc.). Jamais le film ne juge personne, il se contente de poser les tenants et d’ouvrir les aboutissements possibles. Cela va avec la délicatesse et la sobriété de son approche de sa constellation de personnages, tous bourrés de contradictions. Même l’amitié entre Hadjira et sa voisine Fariza, pourtant le strict opposé, est possible car elles ne cultivent pas les préjugés. Cette complexité est celle de la vie, au-delà des raccourcis et des clichés, si bien que la fiction nous les rend proches et familiers. Evitant tout pathos et tout didactisme, avec une simplicité qui force le respect, Moknèche nous emmène en bord de mer, sur le chemin de la liberté. Lire l'intégralité de la critique sur le site d'Africultures : http://africultures.com/lair-de-la-mer-rend-libre-de-nadir-mokneche-15830/
La religion et l’homosexualité n’ont jamais fait bon ménage. Et, même si c’est en passe de s’améliorer, la communauté musulmane et l’Islam restent la plupart du temps très fermés et conservateurs sur ce sujet. On a d’ailleurs vu peu d’œuvres qui traitent de cela, peu importe la religion. On peut se souvenir de « Désobéissance » et de « Tu n’aimeras point » pour le judaïsme ou encore de « Le choix d’Ali » pour l’Islam. Ici, Nadir Moknèche ne choisit pas de traiter le sujet de manière vindicative ou virulente. Il se contente de montrer la difficulté pour un jeune gay de vivre pleinement sa sexualité ainsi que le poids du mariage arrangé et des traditions religieuses et familiales dans sa vie de tous les jours. « L’air de la mer rend libre » est à ce titre démonstratif comme il faut mais aucunement dans le jugement. Il montre tout simplement la réalité de manière honnête et en phase avec l’époque et c’est tout à son honneur.
Moknèche n’en est pas à son premier essai concernant les pressions religieuses et sociétales ayant cours au Maghreb. Que ce soit concernant les femmes (« Viva Laldjérie », « Délice Paloma », ...) ou les LGBT (la question transgenre avec son dernier opus « Lola Pater »). Toujours avec finesse, doigté et une acuité indéniable, il montre les dysfonctionnements conservateurs des pays arabes. Encore une fois, sans jamais tomber dans l’excès ou la caricature, il place son sujet dans une réalité plausible et tangible. Jamais manichéen, car on peut se mettre à la place de tous les personnages, « L’air de la mer rend libre » nous touche et nous fait réfléchir avec beaucoup de tact. Le film est court mais chacune des scènes écrites l’est avec beaucoup de soin et y à sa place. Le long-métrage fait le tour de la question en tenant compte des avancées des sociétés modernes. La manière dont est dépeint un jeune gay arabe d’aujourd’hui est pleinement réussie sans tomber dans la caricature. On pense notamment à l’appli de rencontre Grindr ou aux orgies gay baignées dans la drogue et les excès mais qui sont contrebalancées par la belle histoire d’amour du personnage principal avec son amant.
Rien dans « L’air de la mer rend libre » semble volontairement exagéré en bien ou en mal. On est juste face à la réalité et le jeu parfait du duo principal joue pour beaucoup dans le charme et la réussite du film. D’un côté, la jeune Kenza Fortas découverte dans l’immense « Shéhérazade » est impeccable dans la peau d’une jeune épouse frustrée mais obligée de se taire. De l’autre, Youssouf Abi-Ayad est une véritable révélation dans le rôle principal entre charme animal brut et douceur de caractère. Les seconds rôles ne sont pas en reste, de Lubna Azabal à Zahia en passant par Zinedine Soualem. La mise en scène peut paraître un peu timorée et tout juste illustrative mais le sujet s’y prête et ne tolèrerait pas forcément de facéties visuelles. Et la musique jazzy faisant penser aux films de Woody Allen apporte un petit plus indéniable. En revanche, le chapitrage est totalement inutile et n’a aucune raison d’être. Un petit film humble et important, presque humaniste, qui traite son sujet avec simplicité et efficacité.
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Merveilleux titre, qui illustre le parcours semé d'embûches de Said pour se libérer des chaînes familiales et notamment matriarcales, et vivre enfin ses choix. Film courageux et fauché, mais avec un casting 1ére classe et un scénario subtil. Moins d"euros mais beaucoup plus d'émotions. Une ode à la liberté et à la vie.
Comédie dramatique moderne, au thème du mariage arrangé, et qui cache complètement sa réelle dimension, dans la préparation de la cérémonie, et Nadir Moknèche nous la fait découvrir dans une présentation identitaire - qui n'apporte pas grand chose je trouve. Par contre la richesse des interprétations de ces deux jeunes : Youssouf Abi-Ayad ( Said ) et Kenza Fortas ( Hadjira ), enfermés dans la tradition familiale, et par ailleurs complètement investis des pratiques actuelles et surfant sur les champs des "possibles"... Ce couple anti conformiste, est attachant, dresse les contours d'une relation improbable, avec des comportements admirablement mis en scène, un entourage "pressant" et amusant à la fois, Zinedine Soualem, Lubna Azabal, Zahia Dehar, tiens tiens..(!), à la voix savoureuse, reconnaissable entre toutes de notre "B.B.". Dans un contexte chahuté, ce film démontre une force et un optimisme fantastique.... Une certaine lenteur, qui convient au scénario et à l'orientation constituant un très joli final. J'ajoute des morceaux de trompette vibrants s'invitant à l'émotion grandissante.......!!**
La mise en scène est sublime, les acteur.trice.s parfait.e.s, le récit passionnant, touchant, bouleversant et singulier. Cette œuvre est une petite merveille.
Tres beau film plein de tendresse et de délicatesse. Le metteur en scène n'esquive pas des sujets comme les mariages arrangés, l'acceptation de l'homosexualité, l'émancipation de sa famille. Il le fait à la fois frontalement et avec pudeur. Tous les acteurs sont impeccables (Youssouf et Kenza en tête) avec comme cadeau une courte mais belle participation de l''héroïne du"Bleu du caftan".
Dans un film touchant qui explore les thèmes du couple et des traditions, la réalisation parvient à maintenir la tension jusqu’au dernier instant, mettant en lumière la manière dont la famille réagit face à l’homosexualité du protagoniste principal. Malgré le cataclysme relationnel engendré par cette révélation, le personnage principal demeure attaché à son épouse, mais il ne peut lui offrir pleinement tout ce qu’elle demande. Une fois de plus, c’est la femme qui semble dépourvue de tout droit et avenir : sans situation stable, éloignée de sa famille, démunie financièrement, et avec une relation avec son passé brisée pour échapper à son destin, comme si son prénom, emprunté à l’hégire, la condamnait à une vie de malheur. Cette atmosphère touchante est magnifiée par des acteurs et des actrices surprenants, notamment la présence de Zahia, dont le jeu rappelle celui de Brigitte Bardot dans sa manière de captiver l’audience.
Sous la pression de ses parents, Saïd accepte de se marier avec Hadjira. Les deux mariés ont l’un et l’autre un lourd passif : lui est homosexuel qui n’a jamais eu le courage de faire son coming out, elle ne s’est jamais remise d’une liaison toxique avec un dealer qui l’a conduite jusqu’à la prison. Compte tenu de ces lourdes hypothèques, quel avenir pour leur couple ?
Je suis allé voir à reculons "L’air de la mer rend libre" ; car j’avais le pressentiment, très présomptueux, d’en connaître à l’avance le déroulement et le point d’arrivée. Ce pressentiment n’a pas été démenti. Comment un tel scénario peut-il en effet se dénouer ? On n’imagine pas les deux époux au bout de quelques mois faire le constat de leurs différences et se séparer pas plus qu’on ne conçoit qu’ils s’apprivoisent lentement et construisent ensemble un couple solide. La première option tournerait court et la seconde serait chargée d’une homophobie intenable.
Pour autant, aussi peu surprenant soit-il, "L’air de la mer rend libre" m’a plu. La raison en est dans la maîtrise de sa mise en scène et dans sa direction d’acteurs. Nadir Moknèche n’est pas né de la dernière pluie. Depuis plus de vingt ans, ce réalisateur chevronné joue à saute-moutons sur les deux côtés de la Méditerranée et raconte la difficulté d’être Algérien, qu’on vive en France ou en Algérie ("Le Harem de Madame Osmane", "Viva Laldjérie", "Délice Paloma"…).
Il retrouve Lubna Azabal, qui tourna dans ses deux précédents films, et lui adjoint les valeurs sûres que sont Zinedine Soualem et Saadia Bentaïeb pour interpréter les parents des jeunes mariés. Hidjara est interprétée par Kenzia Fortas, César du meilleur espoir féminin 2019 pour "Shéhérazade". Pour cicatriser une blessure de cœur elle se jette à corps perdu dans la religion. Sexy en diable, dans le rôle de Saïd, Youssouf Abi-ayad a fait ses armes au théâtre, à Strasbourg, sous la direction de Christophe Honoré ou de Thomas Jolly, avant de créer sa propre troupe. Le casting commet toutefois une erreur de carre avec Zahia Dehar dont la célébrité sulfureuse pour son implication dans l’affaire Ribéry autant que la poitrine généreuse éclipsent encore ses talents d’actrice.
"L’air de la mer rend libre" suit donc lentement un chemin tracé d’avance. Mais il le fait avec tant de charme et de délicatesse qu’on lui pardonne volontiers son manque de surprise. Autre originalité bienvenue : il nous fait découvrir, loin des clichés touristiques, Rennes, la capitale bretonne qui, à ma connaissance, n’avait guère servi de décor à un film.
Nadir Moknèche a plusieurs fois prouvé sa capacité à garder toute sa substance au sujet qu'il choisit, en évitant les chausse-trappes de la facilité et les miasmes du pathos. En témoignent notamment Le Harem de Madame Osmane, Viva Laldjérie et Délice Paloma. Avec L'air de la mer rend libre, titre poétique qui ne prend sa véritable signification qu'en toute fin de film, le cinéaste franco-algérien nous invite à un mariage arrangé, lequel arrange aussi le couple en question, pour des motifs différents : lui, pour dissimuler son homosexualité ; elle, pour faire oublier son passage par la case prison. C'est donc à un film de famille, car celles des susnommés a son mot à dire, auquel nous avons affaire, et le réalisateur y met à infuser une bonne dose d'ironie et d'humour, un vrai regard moderne sur la vie avec ses proches, qui n'est que rarement un long fleuve tranquille. Ce qui est marquant dans la facture très agréable du film, c'est sa fluidité constante, avec des scènes courtes et souvent très drôles, qui par petites touches tracent des portraits de personnages plus ou moins emberlificotés dans les traditions et la réputation. Ce qui se joue là, c'est la liberté de chacun à tenter de passer une existence débarrassée de tous préjugés et d'opinions extérieures, ce qui n'a jamais été simple, chacun en conviendra. La vision malicieuse de Nadir Moknèche rend la chose sinon légère du moins plaisamment moqueuse, avec une bienveillance qui n'empêche pas un peu de mordant.
S’il y a une chose qu’on ne peut reprocher à Nadir Moknèche, c’est de manquer de courage. A travers L'Air de la mer rend libre, le réalisateur franco-algérien aborde eux thèmes sensibles. D'un côté, il s'agit du mariage arrangé, et de l'autre, de l'homosexualité chez un jeune issu de l'immigration.
Concernant le mariage forcé, le film arrive à faire preuve d’une certaine nuance. Pour commencer, il met bien les points sur les “i” en précisant que ce n’est pas à confondre avec le mariage forcé. En revanche, on voit que la pression qu’exerce la famille, même si elle ne force pas physiquement, peut pousser les concerné à l’accepter sans envie. Saïd et Hadjira sont comme prisonnier des conventions culturelles de leur famille. Ce qui équilibre le tableau est de se rendre compte, que malgré cette pratique peu encline aux codes occidentaux, si le respect existe entre les époux, tout peut bien se dérouler. On a aussi un casting secondaire brillant pour les parents à l’image de Zinedine Soualem, Lubna Azabal et Saadia Bentaïeb.
Pour ce qui est de la seconde thématique, cela n’a pas le même impact. Alors qu’on a vu récemment des films forts comme Animals, celui-là semble presque “fade”. L’aspect hypocrise familiale est lui bien pris. Que Saïd soit homosexuel est un secret de polichinelle pour sa famille, cependant tout le monde fait comme s’ils ne savaient pas. Malgré tout, le traitement de cette thématique manque de profondeur. Le suivi de Saïd est franc et direct alors que les confrontations familiales expéditive.
Si le traitement de ces thématiques marche si bien, c’est en grande partie grâce à Youssouf Abi-Ayad et Kenza Fortas. Ensemble, ils sont réunis dans cette situation les dépassants. Alors que Hadjira est comme prisonnière de cette appartement, Saïd lui ne cesse de vouloir s’échapper. Le personnage de Hadjira, même si moins exploré, n’en reste pas moins passionnant. Elle est dans la quête d’une seconde chance se punissant presque de ne pas avoir directement était dans le bon chemin. En somme, ces deux protagonistes représentent très bien les deux thématiques phares en bonne osmose.
Le film est intéressant à plus d'un titre. Tout d'abord, il y a le jeu des comédiens, tous extraordinaires. Ensuite, il y a le fait que le scénario évolue dans un entre-deux qui rend l'histoire attachante et passionnante : pas de violence réelle dans cette affaire, c'est autant au nom de la respectabilité et du qu'en-dira-t-on que de l'amour qu'ils portent à leur fils que les parents de Saïd veulent à tout prix le marier. Pas de poids de la religion non plus : visiblement, cette famille de bouchers aisés se contrefiche de l'islam (on boit du vin, on fume, pas d'imam en vue au moment du mariage, le mot imam n'est d'ailleurs jamais prononcé). Simplement le poids des traditions (la scène initiale, la photo dans du lait, est révélatrice). Il y a encore ces clins d'oeil du cinéaste au spectateur : on s'attend à quelque chose, et cela ne se produit pas. Par exemple, quand la jeune femme tripote le téléphone de Saïd : on s'attend à ce qu'elle l'ouvre et découvre le pot aux roses.... Eh bien non ! Moment gratuit? Non, en fait, cela donne un peu la clef du personnage : elle a une éthique, cette jeune Hadjira, une rectitude de pensée, qui la rendent singulièrement attachante. Et, enfin, c'est ce qui fait d'elle le personnage le plus pur et le plus séduisant du film : elle est, en fait, la seule victime. Les parents, autant que la mère de Hadjira, savent que Saïd est gay (il est probable que son frère et sa soeur le savent aussi) et ils marient leur fils, espérant que cela soit un succès (sans avoir les moyens intellectuels de comprendre qu'ils courent au drame); Saïd lui-même trompe sa jeune épouse en lui cachant la vérité, car il veut rentrer dans la norme et imposer l'image de "quelqu'un de bien", comme il dit, ne pas décevoir. Elle est la seule qui, en toute bonne foi, croit à une possible métamorphose du mariage arrangé en mariage d'amour. Elle est en fait un instrument entre les mains de personnages, coupables à des degrés divers, de ce ratage inévitable.
Le mariage arrangé, voire forcé, cette fois vu du côté des garçons maghrébins homosexuels de France : il fallait oser. Le cas est pourtant courant. C'est la première fois que le sujet est abordé au cinéma, et rien que pour ça : chapeau. Le film est à l'avenant de cette intrépidité initiale, évitant le tire-larmes, la caricature, les dossiers de l'écran. Au contraire, il tire vers un réalisme bien pensé : cela ne se passe ni bien ni mal, ni dans la crise violente ni dans le moralisme triomphant, mais dans l'équilibre instable, qui est celui de la vie. Le réalisateur aborde les fantasmes homosexuels omniprésents sur les plateformes de rencontre sans détour, la pression des mères et des pères aussi (fabuleuse scène du repas tout en tension et hypocrisie non résolues). La musique de jazz (le petit copain est musicien) sonne comme un écho à Louis Malle, mais nul échafaud ici - la liberté, l'acceptation de soi, l'humour et l'autodérision en ponctuation. Les comédiens sont excellents, y compris Zahia qui joue à la perfection... son rôle (le questionnement sur ses seins, vrais ou faux, objets de désir pour le couple mal assorti est très drôle et bien vu, tant il est vrai qu'un gay comme une compagne de dealer peuvent partager une fascination pour la silicone). Et Dieu que Youssouf Abi-Ayad est joli garçon !
Un mariage arrangé traité par le biais de la sexualité refoulée du mari, voilà une histoire sans doute jamais vue au cinéma et un angle sacrément original et intéressant.
C'est peut-être parce que l'histoire de départ suscitait tant de curiosité que le résultat n'a pas été tout à fait à la hauteur de mes attentes.
Sans doute également à cause d'un problème de rythme. On aimerait que le film décolle davantage et sois plus fiévreux. Un peu comme le début du film avec la séquence du mariage, absolument délicieuse, de bout en bout.
Le réalisateur réussit toutefois à ne tomber ni dans le pathos ni dans le film à sujet en abordant ce dernier avec beaucoup de sobriété, et à inventer une relation de couple totalement atypique, pleine de complicité malgré tout.
La façon dont est écrit le personnage de l'épouse, loin d'être une jeune fille naïve et manipulée est très intéressante. La voir évoluer avec une telle clairvoyance et en même temps beaucoup de fatalisme est assez bouleversant. L'on peut déplorer que le personnage masculin ne soit pas rendu plus sympathique. Son comportement de "petit con" qui agit à sa guise au gré de ses pulsions, en se souciant davantage de ses poissons que du bien-être de sa femme, et en allant même jusqu'à refuser que cette dernière s'émancipe (par le travail), ne le rend pas très attachant.
Les deux jeunes acteurs, Kenza Fortas et Youssouf Abi-Ayad sont formidables. Et quel bonheur de retrouver à l'écran la fascinante Zahia Dehar après sa révélation dans le très beau film de Rebecca Zlotowski, Une Fille facile. Je persiste et signe : nous tenons là une grande actrice, qui, je l'espère sera davantage sollicitée par nos réalisateurs à l'avenir. Lubna Azabal est excellente en mère excentrique et déjantée, comme tout droit sortie d'Absolutely Fabulous.
Il faudra attendre la toute dernière scène du film pour comprendre son titre et pour être libéré, comme son héros, de toute frustration.