Rambox est un vétéran de la guerre du Vietnam, un surhomme testostéroné, tout en muscle et qui en a dans le pantalon. Fièrement vêtu de son treillis militaire et son bandana old school sur la tête, Rambox erre de ville en ville jusqu’au jour où…
Vous l’aurez compris, pas besoin de vous faire un dessin, on est face à une parodie porno de Rambo (1982), comme il en existe depuis de nombreuses années, à l’instar d’Alice in Wonderland : A Musical Porno (1976) ou encore Star Babe (1977), cette fois-ci, c’est le héros de l’Amérique qui se retrouve parodié dans l’univers du X, une version que n’aurait peut-être pas renié Sylvester Stallone, lui qui avait débuté sa carrière avec le film érotique L'Étalon italien (1970).
Ramb-Ohh! (1986) aussi appelé "Rambox" lors de son édition VHS, est un film X particulièrement fauchée, réalisé avec les moyens du bord et filmé avec un pauvre caméscope. D’ailleurs, il est intéressant de constater qu’il donne l’impression d’avoir affaire à un film dit « 2 en 1 », avec d’un côté un film classique sous la forme d’un rip-off du pauvre et de l’autre, un film porno. Qu’est-ce qui nous fait penser ça ? Toutes les séquences avec Rambox sont tournées en extérieur et l’image est particulièrement dégueulasse alors que toutes les séquences X sont en intérieur et l’image est bien plus soignée et ne donne pas l’impression d’avoir été tournée en vidéo. Ajouter à cela qu’à aucun moment, Rambox et les acteurs X ne croisent, comme si on avait réellement devant nous deux films bien distincts, mis bêtement bout à bout pour n’en former plus qu’un. Alors qu’en fin de compte, s’il s’agit bien d’un seul et même film, il faudra cependant attendre 70min (sur 85 !) pour voir Rambox faire tomber la chemise… et le pantalon.
Si certaines parodies porno peuvent s’avérer amusante et relativement « travaillée », ce ne sera pas le cas ici. Le scénario est particulièrement bidon et se déroule comme un road-trip avec Rambox sur sa moto où toutes les 5min, le film est entrecoupé de scènes X d’une durée de 10min (toujours le même schéma). Sur sa route, Rambox parviendra à délivrer une nana qui venait de se faire kidnapper, cette dernière lui apprendra que les filles sont enlevées pour être prostituées au sien d’un lupanar appelé "Les exaltés du désir" où « des hommes puissants venus du monde entier y viennent pour réaliser leurs désirs les plus fou » (on apprendra que la maison close sert à financer des activités terroristes).
Bref, au final on se retrouve avec une intrigue fumeuse charcutée au montage, où le réalisateur a bêtement placé des séquences X sans queue ni-tête, n'ayant rien à avoir ni de près ni de loin avec l'intrigue mêlant Rambox. Ajouter à cela, la même musique (en boucle) pseudo militaire qui tape sur les nerfs (lors des séquences avec Rambox) et une musique langoureuse à deux balles pour les séquences X (toujours la même, faute de budget). Heureusement que la VF s’avère sacrément gratinée et doublé par des amateurs, cela permet d’en rire face à un film aussi chiant…
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