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Gablivildo62
4 abonnés
116 critiques
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4,0
Publiée le 31 janvier 2022
Très bon film réalisé par Frank Capra en 1932. Ce film montre les difficultés relatives à la Crise de 1929, notamment la fragile confiance des gens envers le système bancaire. Cette confiance est vite brisée par des mauvaises rumeurs créant des mouvements de panique qui font l'objet de ce film. Walter Huston est encore excellent dans son rôle de directeur de banque.
‘’La ruée’’ paraît trop court à la plupart des spectateurs qui lui en font même le reproche, c’est dire comme ce film est captivant. Outre toutes ses qualités intrinsèques, il possède deux très bons acteurs de l’époque et deux actrices élégantes dont les charmes ne laissent insensible. C’est aussi une fable optimiste qui porte à la réflexion sur l’utilisation de l’argent des banques. Quatre-vingt ans plus tard, on comprend bien pourquoi les américains ont entrepris tant de choses. Dans les années 30, Capra maitrisait déjà parfaitement son cinéma et pouvait disposer d’un nombre impressionnant de figurants. Il faut les voir jouer les inquiets derrière les guichets. Parmi, eux Capra a laissé sa signature sous la forme d’une petite dame âgée, perdue dans la foule, venue pour déposer l’argent de l’assurance vie de son mari décédé, c’est extrêmement touchant. Une petite merveille.
Tous les thèmes chers à Capra sont déjà présents l'amitié, la fraternité. Merci à la chaîne OCS Pour le cycle qui lui est consacré. Je recommande ce film et ce réalisateur.
Une très honnête réalisation de Frank Capra, juste avant sa période faste qui le fera connaître du grand public. On voit déjà tout ce que ce scénario content en germe de futures idées pour l’auteur de Vous ne l’emporterez pas avec vous ou La vie est belle, deux films auxquels cette Ruée fait penser. Même croyance en « la foi » qui renverse les montagnes, même refus de laisser l’argent et les puissants qui le détiennent dominer le monde. On peut ajouter une similitude avec L’Homme de la rue pour la peur de la foule imbécile et des méfaits de la rumeur… On le voit, tout est là et pourtant la recette ne fonctionne qu’à moitié en raison d’un scénario un peu trop précipité (le film est trop court, une heure et quart à peine) et surtout d’une distribution assez terne. Walter Huston n’a pas la carrure d’un premier rôle, Pat O’Brien n’est guère crédible dans son personnage ambigu et Kay Johnson n’a aucun charme… C’est dommage car on avait tous les ingrédients mais pas (encore) la façon de faire…
Un formidable film sociale et humaniste qui présage les chefs d’œuvres à venir pour le grand Franck Capra..."La vie est belle", "L'homme de la rue", "Mr Deeds" !
Un assez puissant remède anti-morosité qui a dû donner du baume au coeur de certains spectateurs pendant la Dépression et qui fait encore du bien aujourd'hui à l'heure d'un autre type de crise économique. Pas un Capra grandiose mais on éprouve beaucoup de plaisir à suivre les pratiquement deux journées d'un représentant d'une espèce très rare de banquier voir même totalement inexistante : un type qui pense plus aux intérêts de ses clients qu'à ceux de ses actionnaires. En plus, l'accumulation rapide des rebondissements et le rythme impeccable injecté à tout cela font qu'on ne voit pas du tout le temps passer. Encore un très bel exemple de la très grande efficacité de la Capra Touch.
Film très intelligent parfois un peu trop démonstratif (comme souvent chez Capra). Scénario qui surf sur la vague de la grande dépression (le film date de 1932) et montre la folie qui entoure l'argent (le braquage, la rumeur, la panique des gens, ...). Des acteurs très convaincants, le tout est bien maîtrisé au niveau de la réalisation et du montage typique du cinéaste. Un happy-end hollywoodien mais qui ne gâche rien à l'histoire.
Quand "La ruée" sort en 1932, Frank Capra n'est pas encore le wonderboy hollywoodien qu'il va devenir après le succès de "New York - Miami". Rétrospectivement on trouve pourtant beaucoup d'élément du cinéma du réalisateur dans ce film. Cette histoire d'honnête banquier plus proche de ses clients que de ses actionnaires sera presque intégralement reprise et développée des années plus tard et deviendra son plus grand film: "La vie est belle".