Avis : King’s Land - Page 2

Dans une réalisation aux tonalités picturales et sublimant ces paysages du Jutland, s'écrit l'histoire d'une aventure aux relents épiques par son ambition, ses péripéties marquées par la corruption ou les dissensions, et son aura historique. S'inspirant de la réalité du XVIIIe danois, l'intrigue suit le destin d'un militaire doté du froid charisme de Mads Mikkelsen - accompagné de comédiens choisis avec pertinence - qui combat autant les affres de cette lande aride que les contradictions des sentiments qu'il se découvre. Entre mélo, western et illustration du quotidien rude, superstitieux, brutal, de petites gens que la noblesse méprise voire exploite, ce récit dense convainc par sa solidité, son émotion, son souffle. Un beau film.

Quel dommage que le dernier long-métrage de Nikolaj Arcel n'ait pas été distribué dans les salles françaises. Le scénariste des "Enquêtes du Département V" nous offre un magnifique western danois, où Mads Mikkelsen incarne un homme déterminé à cultiver des pommes de terre en 1755 dans une terre réputée incultivable, en échange d'un titre royal. La photographie, d'une précision remarquable, sublime chaque scène, tandis que les acteurs insufflent une profondeur psychologique impressionnante à leurs personnages. L'intrigue, à la fois sombre et empreinte d'une persévérance tenace, captive par sa construction habile et nuancée.

Une bonne surprise que ce "King's Land" ; film non distribué en France alors qu’il a participé à la Mostra de Venise.
Certes, il n’est pas le seul dans ce cas, me direz vous.

Au-delà de la classe sociale, roturiers face à la noblesse, le film évoque le racisme lié à la superstition.
Du reste, AlloCiné n’a même pas daigné mentionner le nom de la toute jeune actrice Melina Hagberg dans le rôle de Anmai Mus. Attention, ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit…
Toujours est-il, le film, vu en V.O, est très bien interprété.

Le récit peut paraître lent mais cela me paraît évident dans la mesure où le capitaine Kahlen sous les traits rugueux de Mads Mikkelsen, sillonne au pas de son cheval une lande aride et hostile dans un royaume du Danemark de 1755. Le récit s’appuie sur les doutes, les espoirs et la détermination du capitaine à réussir son objectif. A cela s’ajoute le temps nécessaire au labour et à la floraison.
C’est aussi l’image de l’antagoniste, cruel à souhait, (Simon Bennebjerg) qui ne tombe pas dans le jeu de la caricature. La scène de torture - l’ébouillantement - m’a saisi de dégout, sentiment partagé avec les convives subtilement restitué.

Un récit âpre et dur comme cette terre du Jutland ; comme ces hommes et ces femmes dont le roi du Danemark ignore jusqu’à leur existence.
En France, quelques années après, le peuple se révoltera pour rappeler à leur roi qu’il existe !

Enfin plaisir de retrouver des actrices comme Amanda Collin qui interprète Ann Barbara, actrice découverte dans la série « Raised by Wolves » injustement stoppée après deux saisons - ça n’engage que moi - je ne l’ai reconnue que très tard dans le film ; ainsi que Kristine Kujath Thorp, déjantée dans « Ninjababy » et complètement déglinguée dans « Sick Of Myself », deux films que j’avais beaucoup appréciés.
Et de trois.

En ce qu'il décrit une épopée solitaire et austère (les terres arides de la Lande danoise), le film est porté par MIKKELSEN ténébreux, généreux et surtout tenace et courageux. La BO est magistrale avec des morceaux classiques (ex : sonate pour piano de Scarlatti) ou des compositions orchestrales originales bien adaptées aux vastes étendues du "Jutland". Le film déroule l'histoire, parsemée d'embûches météorologiques ou de voisinage (aristocrate fort méchant qui nous permet de découvrir les arcanes de la société monarchique danoise au XVIIIème siècle).
L'épilogue est romanesque et positif, à l'opposé de la dramaturgie des 2 heures passées.
Beau film!

Décidément, Mads Mikkelsen ne cessera de m'étonner. Ce type de rôle dans la globalité plutôt calme lui va parfaitement.
King's Land raconte l'histoire du capitaine Ludvig von Kahlen ayant quitté l'armée et qui croit au projet de fertiliser les "landes" réputé comme stérile. Dans un Danemark du XVIIIème siècle, Ludvig est sous la protection du roi mais dans le collimateur de De Schinkel, un riche propriétaire qui prétend que ces terres lui appartiennent. Il va lui pourrir la vie pendant que lui essaye de faire pousser des pommes de terre.
Au delà du côté historique que j'ai beaucoup apprécié, le film est beau, les paysages avec ces plaines à perte de vue ne manquent pas et le réalisateur utilise souvent les plans d'ensemble de la nature.
Et musicalement parlant, sans être extraordinaire, cela fonctionne très très bien.

Spoiler : Le film met l'accent sur un homme dont le but est d'obtenir un titre royal en échange donc de l'établissement d'une colonie sur ces terres incultivables. On a une histoire d'amour entre lui et Barbara ainsi qu'un attachement grandissant pour la jeune fille tsiganes victime de discrimination. Mais ce qui l'importe le plus est la reconnaissance du roi, il va jusqu'à envoyer cette jeune fille en pensionnat pour éviter de mettre en péril son exploitation. Puis quelques années après l'avoir cherché et en ayant appris que sa compagne allait être transféré d'une prison à une autre, il quitta tout ce qu'il avait. Cela arrive après que cette jeune tsigane le quitte. Le film offre donc une belle morale ou du moins c'est ce que j'en ai compris, car il renonce à son titre, quitte son travail et tout ce qu'il a entrepris. Les plans de lui seul à table le montre bien, il se rend compte que seul la vie n'a pas de saveur et il a toujours Barbara en tête. Même si l'on a tout entrepris, tout réussi et devenu fortuné, sans la présence des personnes que l'on aime, le reste ne vaut rien.

XVIIIême, un homme tient tête au roi, décidant de cultiver des terres réputées incultivables et d'y établir une colonie. Bien que le sujet se déroule au Danemark, il n'en n'est pas moins d'une banalité désarmante, maintes fois traité au cinéma. La réalisation est plate, le ton soporifique, les enjeux quelconques. De quoi décrocher en cours de route.

Mads Mikkelson est un homme taciturne et bourru qui décide dans le Danemark du XVIIIeme siècle de s'installer dans une lande hostile pour cultiver et s'élever socialement. Les paysages sauvages, le rythme et la dureté de la vie, les personnages tous fouillés et bien interprétés font de ce film une belle et grande fresque dramatique dont la dramaturgie toujours évolutive en fait un grand film passionnant et émouvant, souvent dur à supporter par la violence qui s'en dégage. Coup de cœur.

Très beau film réalisé parfaitement avec de super acteurs. Envoûtant et prenant qui est plus complexe qu'il n'y paraît. A voir.

Je viens de visionner cette œuvre magnifique et tellement lyrique. Les comédiens sont très forts, et l'histoire, intéressante. Le sujet est original, quoiqu'un peu basique, on avance du façon traditionnelle selon les règles immuables de la dramaturgie,avec quelques variantes intéressantes. La fin est un peu bâclée mais ça reste un bon film.

King's land a les allures d’un film de pionniers... en terres danoises. La localisation de l’action est la grande originalité d’un film à gros budget et empruntant aux codes des westerns. Le casting réuni, les décors mis en œuvre, les costumes d’époque témoignent tous d’une œuvre voulue ambitieuse. A l’écran, tout reflète ce souhait de qualité et ce, parfois, de façon ostentatoire. Il est ainsi difficile de reprocher quoique ce soit à une réalisation soignée ne souffrant d’aucun manquement, du moins d’apparence. Critique complète sur incineveritasblog.wordpress.com/fifp2024/#KL

Dommage que l’on ne nous en dise pas plus sur ce que sont devenus Ludvic Keilen et Ann Barbara ce qui nous laisse sur notre faim.
Très bon film par ailleurs avec de bons acteurs.

Un excellent film danois qui raconte l’histoire d’un ex capitaine de l’armée au milieu du 18eme siècle, qui se lance dans la culture des pommes de terre dans les terres arides de la lande danoise.
Cela fait penser aux grands films d’aventure a l’ancienne, et ca nous change agréablement de nombreux films ennuyeux a mourir mais souvent encensés par une certaine critique.
Mise en scène sobre mais très efficace, interprétation sans faille, emotion au rendez vous, bref un très bon moment de cinéma.
Seul petit bémol, la fin est un peu idyllique, mais cela ne gâche pas le plaisir

Les vrais sauvages ne sont pas ceux qu'on pense...film biographique âpre, rugueux et parfois contemplatif sur un pionnier dans les landes du Nord du Danemark qui affronte les "sauvages" locaux (en mode farwest), et en particulier l'immonde noblesse locale !! C'est touchant mais on reste spectateur de ce personnage très introverti...

Un ´western’ danois du 18 siècle avec un scénario solide et des acteurs réaliste.
C’est original, instructif et cruel.
À découvrir

Un film historique sur l abnégation le sens du devoir on sent la rudesse.
Que dire de la lumière des acteurs .un chef d œuvre a voir absolument .