Avis sur Ruptures

Ils avaient toutes les cartes en main pour avoir une brillante carrière (après des études dans de grandes écoles), un poste à responsabilité, une voiture de fonction et un salaire confortable, pourtant, ces six jeunes ont décidés de faire un virage à 180°, ne pas suivre le destin tout tracé les menant jusqu’à leur job de rêve.

Eux, ce sont Aurélie, Maxime, Hélène, Emma, Romain & Arthur, en l’espace d’un an, ils ont fait volte/face et ont littéralement rompu avec cette voie qui leur était promise, celle de la réussite, celle de l’élite. Pourquoi ? Parce que ce job de rêve ne correspondait plus aux enjeux environnementaux et sociaux de notre époque.

Arthur Gosset est l’un d’eux, après ses études à Centrale Nantes, il s’interroge lui-aussi sur son avenir et décide de ne pas devenir ingénieur, de ne pas suivre la voie toute tracée que ses parents rêvaient pour lui. L’urgence climatique le hante et ses questionnements se font de plus en plus pressant. Il décide donc d’en faire un film, pour suivre 5 autres étudiants qui comme lui, ont décidés de se réinventer, de faire une croix sur un avenir qui ne les correspondent pas.

Cela fait déjà quelques années que ce changement s’opère au sein des milliers d’étudiants qui chaque année, sortent des grandes écoles. En 2018, plus de 30 000 étudiants avaient signés le manifeste étudiant "Pour un réveil écologique" pour affirmer leur détermination à changer un système économique à travers lequel ils ne croient plus. Un changement de cap qui crée de nombreuses ruptures sociétales lorsque ces derniers se remettent en question et s’interroge sur le bienfondé de leurs études et de leur avenir. Face à un capitalisme effréné et des entreprises en totale contradiction avec les enjeux environnementaux. Les grandes écoles (Polytechnique, Centrale, Sciences Po et d’écoles de commerce) doivent se réinventer si elles veulent répondre aux attentes des étudiants, de celles et ceux qui feront « l’élite » de demain.

A travers ce film, le jeune réalisateur a voulu donner à parole à ces étudiants qui ont décidés de se réinventer pour être en adéquation avec leurs convictions. Ainsi on découvre divers portraits tous aussi attachants les uns que les autres. Aurélie a créé le "Ty Village" des tiny houses à Saint Brieuc, Romain s’est reconverti en maraîcher, Hélène a tenté de se lancer dans la production de soupes pour finalement se réorienter dans la confiture, Maxime a rejoint le mouvement de désobéissance civile "Extinction Rebellion" et Emma a rejoint le collectif citoyen "La Bascule", des réorganisations toutes plus diverses et variées, qui questionnent et interrogent le monde de demain.

Ce documentaire dresse un constat et surtout, une tendance de fond sur un mouvement qui ne cesse de prendre de l’ampleur dans notre société. Une quête de sens passionnante qui vient rappeler aux grandes écoles et aux grandes entreprises que la rémunération n’est plus au centre de leur préoccupation, face aux valeurs morales et environnementales.

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Film intéressant, mais je trouve que les personnes choisies ne sont pas toujours représentatives de la société française. Il y a un manque de diversité indéniable que je trouve très dommage. Les étudiants choisis ont l'air d'être assez aisé financièrement pour pouvoir poursuivre ce genre d'activité sans salaire... Ils représentent une classe sociale particulière, alors que ceux qui surconsomment en général, concernent les personnes des classes moins aisées. Pourtant, je suis certaine qu'il y aurait beaucoup d'étudiants issus de milieux modestes dans les grandes écoles. Acheter bio, durable, dans une entreprise qui défend des valeurs écologiques, c'est un prix. Et c'est un prix que tout le monde ne peut pas se permettre aujourd'hui.

Inspirant !
Bien réalisé, bravo.
Le parcours de 6 jeunes étudiants qui decident d inventer leur propre mode de vie, en accord 1vec leurs valeurs éthiques et écologiques.
Sort des sentiers battus