Derniers Avis : Concrete utopia - Page 3

"Concrete Utopia" est une immersion intense dans un monde dystopique. Captivant et mémorable. Dirigé avec finesse, le film plonge le spectateur dans un monde sombre et oppressant où la lutte pour la survie est omniprésente.

Entre film catastrophe et thriller psychologique, la réalisation efficace nous embarque avec les habitants de la seule résidence qui survit à un terrible séisme à Séoul. Le scénario est riche en intrigues et rebondissements. Les personnages se révèlent petit à petit, interprétés par d'excellents acteurs. Lee Byung-Hun est saisissant en héros malgré lui au milieu du chaos.
Le film explore les codes du film catastrophe pour nous emmener beaucoup plus loin que les grosses productions américaines du genre.
Les scènes d'action et les effets spéciaux sont bien au rendez-vous, mais c'est la nature humaine qui va vous bousculer !
Vivement le prochain film de Um Tae-hwa !

"Tout le monde rêve d'un monde meilleur, mais au final, qu'en est-il ?"
Dystopie, s'intéressant à un groupe d'humains chanceux, où les aspirations idéalistes se heurtent aux réalités pragmatiques, exposant les défis et les compromis inhérents à la poursuite d'une société idéale. Dès lors, ce thriller incite à la réflexion sur les conséquences de nos actions de par les failles de ce microcosme. Miroir déformant, offrant un cadre visuel saisissant où l'immeuble, personnage principal, nous offre un message puissant sur la résilience.

À la suite d'un tremblement de terre dévastateur, seul un complexe d'appartements n'est pas tombé en ruines. Il sert d'abri aux résidents et à d'autres survivants, mais alors qu'ils tentent de s'organiser pour survivre, une décision est prise et il ne pourra plus avoir de retour en arrière... Avec ce film, Eom Tae-hwa montre ce qu'il y a de pire et de plus de sombre chez l'Homme lorsque les gens sont confrontés à une situation extrême. Ici, ce n'est pas vraiment chacun pour sa pomme puisqu'il y a une communauté, mais ça revient au même avec le nombre qui justifie la cruauté. Une étude de la nature humaine avec les codes du film catastrophe et du thriller entre mensonges, conspirations et trahisons. Une atroce normalité au sein d'une communauté diabolique qui se transforme en dictature. Il y a tellement de choses entre l'histoire principale et les sous-intrigues qu'il y avait matière à faire une série. Eom Tae-hwa garde tout de même une certaine maitrise sans pour autant aller au bout de tout ce qu'il touche. C'est le seul petit bémol sinon "Concrete Utopia" est un film très solide et captivant de bout en bout.

Déjà que vivre ensemble n'est pas une sinécure, pour nous les humains, vous imaginez ce que cela peut donner quand il s'agit d'abord de survivre, après une catastrophe XXL, telle que celle décrite dans Concrete Utopia. Au passage, le film évoque un tremblement de terre à Séoul mais ne précise pas s'il s'agit d'une apocalypse mondiale car cela n'est absolument pas le sujet. Le récit s'intéresse exclusivement aux chanceux dont l'immeuble est miraculeusement toujours debout et qui auront pour première préoccupation de faire en sorte qu'aucun intrus, même subclaquant, ne soit accueilli chez eux. L'homme est un loup pour l'homme, nul ne l'ignore, et encore davantage quand il vit en meute exclusive. Le scénario est bien écrit et abouti, bien qu'un poil prévisible, et parfaitement réussi tant dans la description des phénomènes de groupe que dans la caractérisation de ses personnages principaux, les bons et les méchants étant présentés avec beaucoup de nuances et une progression psychologique plutôt bien vue dans ce microcosme social qui ne peut rester longtemps une démocratie. Par ailleurs, effets spéciaux et décors spectaculaires sont distillés avec parcimonie, dans ce conte moral qui se refuse à la facilité et à l'optimisme. Avec en prime une interprétation impeccable dau sein de laquelle brille l'excellent Lee Byung-Hun. Concrete Utopia a été choisi pour représenter la Corée du Sud à l'Oscar du meilleur film international 2024.

Sorti en France dans le cadre du 18ème Festival du Film Coréen à Paris, ce film d’anticipation, avec effets spéciaux et décors très crédibles, nous donne à voir un futur terrible et nous laisse imaginer le comportement de chacun dans un pays sans lois ni forces de police. L’histoire est suffisamment puissante pour qu’elle donne lieu à un questionnement bien plus vaste du spectateur : quelle est l’attitude à adopter par un habitant d’un pays riche, en surconsommation, face à l’immigration des pays pauvres, en manque du minimum vital ? Lee Byung-Hun, après une parenthèse hollywoodienne dans les années 2010 (« G.I. Joe », Red 2 », « Terminator Genisys », « Les 7 mercenaires » et « Manipulations »), revient au Cinéma coréen pour notre plus grand plaisir. J’espère que « Concrete Utopia » bénéficiera d’une sortie nationale en France.

Séoul, un tremblement de terre saccage toute de la ville. Un seul immeuble n'est pas frappé. Les survivants, d'abord solidaires, font le choix d'expulser tous les non-résidents et révèlent ainsi leur nature humaine et leur égoïsme face à la survie. En compétition aux Utopiales 2023, "Concrete Utopia" est une véritable pépite du cinéma sud-coréen. Le casting excelle dans une mise en scène dynamique et une photographie superbe. Le film catastrophe trouve toujours le ton pour placer des touches d'horreur ou de comédie dans son thriller glaçant de réalisme tant le système totalitaire s'installe avec fluidité. Une claque cinématographique qu'on espère voir sortir sur nos écrans français.