Adapté du manga éponyme de Hisaischi ishii, Mes Voisins Les Yamada raconte la vie quotidienne d'une famille japonaise sous forme de petites saynètes humoristiques. Pour retranscrire la simplicité du quotidien, Isao Takahata s'en remet à des graphismes volontairement épurés et une bande son discrète. Contrairement à beaucoup de gens, je trouve ce parti pris esthétique rafraichissant. Et puis, un peu d'originalité ne fait pas de mal à notre époque où la plupart des styles d'animation semblent converger vers une imitation de Pixar. Néanmoins, il faut reconnaitre que la narration sous forme de sketchs nuit parfois au rythme global de l'œuvre, mais ça reste un des films les plus drôles et les plus représentatifs du japon moderne jamais produit par ce studio.
Avant-dernier film du cinéaste, c’est l’adaptation du manga éponyme d’Hisahichi ISCHII, paru entre 1991 et 1993 dans le quotidien Asahi Shinbun, 2e journal le plus lu au monde avec 8 millions d’exemplaires. En fait le manga se rapproche plus du style Comic Strip américain, en 4 cases et se lisant de haut en bas ; le film lui reste fidèle avec une colorisation de type aquarelle mais en numérique pour des raisons de coût et avec des personnages déformés (grosse tête et petits membres). Il décrit le quotidien de la famille Yamada, constituée des parents, Takashi et Matsuko, mère au foyer, de leurs 2 enfants (Noboru et Nonoko), de la grand-mère maternelle, Shige (70 ans) et du chien : mariage des parents, naissance des enfants, choix du programme télé, réalisation des repas par la mère, dialogues père-fils difficiles, premier amour du fils, oubli de la fillette dans un centre commercial, etc. Le réalisateur fait allusion à des contes pour enfants (« Momotarō » et « « Le coupeur de bambous ») pour la naissance du garçon Noboru (dans un chou) et de la fille Nonoko (dans un bambou) ou à des estampes japonaises [telles celle de la célèbre « Grande vague de Kanagawa » issue des « Trente-six vues du mont Fuji » du peintre Hokusai (1760-1849) ; il parsème aussi des haïkus du poète Buson (1716-1783) entre des saynètes. Une belle réussite que d’avoir transformé en long métrage un format court de bandes dessinées, en conservant le coté minimaliste, en y mettant de la poésie et un accompagnement musical classique (« marche funèbre de la sonate n°2 » de Frédéric Chopin, « Ouverture 1812 » de Piotr Illich Tchaïkovski, « Symphonie des jouets » de Léopold Mozart) ou de variétés (« Que sera sera » de Jay Livingston et Ray Evans). Le regard sur cette famille est juste sans être méchant (malgré les défauts de chacun). On est plus proche du style de Sempé que de celui de Matt Groening et sa série américaine des « Simpson », diffusée à partir de 1989 ! Comme il s’agit d’une succession de saynètes, le film (1h44), aurait pu être écourté de 15 mn.
Une animation qui présente une suite de courts-métrages d’animation très familiale pour ne pas dire enfantine avec les mêmes personnages tout le long. Cela paraît très enfantin pour ce design d’animation qui fait très coloriage. Un style qui plaira pas à tout le monde, c’est sûr. Après, tout reste mignon, drôle et très famille par ses valeur représentées comme pour son thème général. Les plus petits apprécieront bien plus. C’est simple à comprendre niveaux de l’histoire et de ses moralités, contrairement à n’importe quel autre Ghibli. Enfin bref, original pour son design qui ne m’aura pas plus pour autant.
Adaptation d'un manga de 1991/96 conçu par sketchs d'une ligne. Intéressante mise en animation de ce type de B.D. qui traite du quotidien d'une famille assez ordinaire. Un brin de poésie, d'humour rien de très extraordinaire et cela est bien différent par le style graphique et le déroulé de la plupart des autres films à succès de Ghibli notamment. Mais c'est pourtant à regarder sans ennui lorsque l'on apprécie cette description simple et sans vulgarité du quotidien d'un style un peu différent des B.D. francophones ou anglophones du même format.
Un crayonnage assez simpliste pour une succession de petites histoires à la fois poétiques, drôles, réalistes, touchantes. Malheureusement on décroche assez vite, le rythme ne se fait pas assez sentir et le plus dur est qu'on finit par s'ennuyer devant cette famille qui méritait mieux.
Brillant, vraiment. De la bonne humeur, un humour léger qui passe parfaitement bien, et si le tout est léger, il ne souffre aucunement de son côté "série de sketchs", à l'image du dernier Kirikou. Visuellement magnifique, cheap avec un style nippon si charmant, les Yamada font plaisir à voir.
C'est navrant. J'ai, comme beaucoup de personnes, acheté Mes Voisins les Yamada avec appréhension.Je me suis dit qu'il risquerait de venir tâcher la perfection des Ghibli, par ces dessins minimalistes et naïfs. Encore une fois, j'ai fini la larme à l’œil, émerveillé. C'est hilarant, que dire de plus ? Les graphismes collent à la perfection avec l'atmosphère générale du film, les situations sont tendres et drôles, toujours bien trouvées, et les quelques moments où les dessins s'avèrent plus colorés ou travaillés deviennent des merveilles. Au final, je n'ai jamais autant ri devant un film d'animation, c'est ironique et délicieusement sarcastique, chacun s'y reconnaît, et malgré une objectivité totale avant le lancement, j'ai fini bouleversé, comme avec tous les films de Miyazaki ou Takahata. C'est navrant, de voir que même dans un handicap pourtant évident dans le domaine de l'animation (la naïveté du dessin qui sont des traits de crayons et d'encres par-ci par-là), le réalisateur arrive à faire un chef-d'oeuvre.
Il est impératif de dépasser l'aspect ultra minimaliste des graphismes pour apprécier ce film. Takahata croque quelques scènes de la vie quotidienne d'une famille japonaise un peu loufoque, comme il avait déjà pu le faire avec Chie la petite peste. Le mélange d'humour raffiné, d'étude psychologique et d'haikus fonctionne à merveilles. Un très bon moment à passer.
Les tranches de vie d'une famille "ordinaire" au Japon où les personnages sont tous attachants. L’évolution de la tradition vers la modernité donne des situations très drôles, poétiques et pleines de moralité.
Le génial réalisateur de "Pompoko" et du "Tombeau des lucioles" adapte ici le manga éponyme de Hisaichi Ichii, très populaire au Japon. Conservant le style épuré de l'oeuvre originale ainsi que sa construction proche du comic strip, Isao Takahata signe une petite merveille d'animation, drôle et pleine de tendresse et de poésie, nous faisant partager le quotidien d'une famille typiquement japonaise constituée de membres tous plus attachants les uns que les autres, sorte de version nippone des Simpson. On notera juste quelques baisses de rythme à mi-parcours qui n'entache en rien la qualité du film.
On hésite à parler de manga avec ce nouveau dessin animé d'Isao Takahata. Car "Nos voisins les Yamada" n'a absolument rien à voir avec "Goldorak" ou "Heidi", il est un espèce d'ovni dans la prolifique production animée nippone. Son graphisme tout d'abord est unique et plus proche de l'aquarelle minimaliste du cinéma d'animation russe ou européen que des canons anatomiques du manga habituel. Le scénario ensuite, si on peut parler de scénario... car le film tiré d'une série de bande dessinée humoristique à la Charlie Brown et en a gardé la forme, à savoir de courte histoires formant des tranches de vie ponctuées de proverbes japonais. Si l'humour est parfois déroutant car issue d'une autre culture et donc d'autres références, on ne peut nier la magnifique poésie qui s'échappe de ce film malgré de nombreuses longueurs.
Une culture qui se distingue par sa forme et son humour. Dessin animé certes intéressant mais qui manque de ligne directrice. Nous semblons vaguer au milieu de cette famille atypiques. Sans réel histoire. Pourtant l'oublie de la fillette au centre commercial est tordant. Le coup de crayon sans décors affinée ne gêne pas et donne son atmosphère au dessin.
Film tout à fait sympathique qui ne se prend pas la tête et nous propose des situations cocasses et amusantes autour de cette famille de dingos. La narration est assez spéciale, ce n'est pas vraiment un genre de film à sketchs mais on a tout simplement une histoire éclatée, o, suit juste une famille au quotidien. Mention spéciale au style visuel, c'est assez original même par rapport aux productions habituelles de ghibli. Même si ce n'est pas un ghibli majeur, c'est plaisant et tout a fait honnête et divertissant. Mais j'attend encore de voir le Takahata qui me transportera.
Une animation hors des sentiers battus ! Des personnages attachants, des situations souvent réalistes et parfois très amusantes. Malgré quelques longueurs, petits et grands apprécieront cette oeuvre signée ISAO TAKAHATA =)