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beida
5 abonnés
54 critiques
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4,0
Publiée le 26 août 2024
Pour un premier film, très remarquable de sensibilité et de finesse. Certes, 20 minutes de moins, et moins d'invraisemblances dans le scenario seraient souhaitables. Mais le rôle principal est tenu par une jeune femme lumineuse et juste.
"Girls Will Be Girls" récompensé cette année au festival du film Sundance (prix du public) est un drame romantique indien qui se regarde. En effet la réalisatrice Shuchi Talati livre aux spectateurs un long-métrage prometteur mais imparfait, j'aurais aimé que l'histoire soit plus explicite concernant la rivalité entre une mère et sa fille qui aiment le même garçon, de plus le film n'échappe malheureusement pas aux stéréotypes et longueurs néanmoins la réalisatrice décrit bien la société indienne très conservatrice et patriciale, Shuchi Talat signant un récit quasiment documentaire sur l'apprentissage de la sexualité par une jeune indienne.
Primé à Sundance, ce premier film, coproduction internationale, a un côté très lisse qui le destine sans équivoque à une carrière extra-indienne, pour un public occidental. Néanmoins, on doit lui reconnaître de véritables qualités, dans la narration d'abord (on ne s'ennuie jamais malgré certaines scènes redondantes), dans l'utilisation de l'espace ensuite (les prises de vue proposent toujours une profondeur de champ intéressante), tout comme dans la beauté des décors (la maison de l'héroïne est somptueuse et n'a rien à envier aux villas des stars de Beverly Hills). L'éveil des sens de Mira est finement dépeint, de même que la place prise par sa mère auprès du jeune homme qui l'a séduite. Malgré quelques scènes osées, qu'on ne verrait certainement pas dans un film purement indien (cf. "Santosh"), on demeure dans l'observation d'un milieu privilégié, feutré, qui paraît totalement détaché des problèmes quotidiens de l’État le plus peuplé de la planète.
Il est de ces films qui parviennent à toucher cet état de grâce où intelligence et émotion s'alimentent en permanence, où le cérébral et le sensoriel s'entrelacent à la perfection... où chaque plan est un enchantement pour les yeux, où le moindre son est du miel pour les oreilles, où chaque cadrage est une intention de mise en scène claire, sans être sur signifiant, où les émotions surgissent avec subtilité, grâce à des performances d'acteurs qui n'en font jamais trop...
C'est le cas de Girls will be girls qui, après le Grand Prix obtenu par All we imagine as light, au dernier Festival de Cannes, confirme la très bonne forme et l'excellent niveau du cinéma indien actuel.
Le sujet du film, ambitieux, est un autre point fort. En croisant une thématique universelle (les difficultés d'une émancipation féminine dans une société conservatrice) à un sujet plus intime et audacieux (une jeune fille et sa mère qui s'éprennent du même jeune homme), la cinéaste indienne nous plonge dans un récit passionnant.
Ce récit d'apprentissage met en scène des personnages écrits avec beaucoup de modernité : une jeune fille à la personnalité forte, qui prend à bras le corps la découverte de sa sexualité, une mère qui refuse de s'oublier en tant que femme, un jeune homme d'apparence candide, aux intentions pas aussi claires qu'elles en ont l'air. Les trois acteurs sont épatants.
Certains reprocheront au film quelques longueurs et une forme trop classique et prévisible de "film de festival", d'autres seront impressionnés par la rigueur de la mise en scène (qui m'a parfois rappelé celle des Herbes Sèches, sorti l'an passé) et l'acuité du regard de la réalisatrice. J'appartiens définitivement à cette seconde catégorie !
Girls will be Girls est un film à la fois tendre et audacieux, qui aborde avec beaucoup de subtilité et de courage les relations mère-fille et la naissance du désir chez une jeune femme dans la société indienne. Le film semble commencer comme une comédie romantique adolescente mignonne et réussie mais assez classique, pour finalement nous surprendre totalement et nous emmener ailleurs avec la création d'un trio inattendu qui va nous faire passer par 1000 émotions... C'est doux, profond, complexe et incroyablement juste ❤️
Très intéressant film bénéficiant d'une mise en scène originale de la réalisatrice Shuchi Talati qui a puisé dans ses propres souvenirs d’adolescente pour aboutir à un très joli Long-Métrage où une ado et sa mère sont attirées par le même garçon . Comme cela se déroule en Inde ces dernières défient la Tradition d'une Société Conservatrice !
Venu d'Inde, cette histoire de première aventure amoureuse entre deux jeunes lycéens de dernière année, me paraît manquer sa cible.
Si l'on peut reconnaître à la réalisatrice un certain savoir-faire au plan formel ( inventivité des plans, cadrage notamment), le film souffre malheureusement d'un scénario qui manque trop de rigueur.
Les trois personnages principaux ( les deux jeunes et la mère) finissent par présenter une esquisse d'eux-mêmes assez antipathique. Le film montre une société corsetée par son autoritarisme fermé, au point que l'amour véritable ne trouve pas sa place.
Difficile de s'intéresser longtemps à cette histoire "d'amour "glacée, distante et ratée. A y regarder de près ( les gens sont ce qu'ils font) le jeune homme s'avère vaguement manipulateur, la mère a un comportement ambigu, inapproprié et sa fille est une excellente élève qui cache derrière sa rigidité de surface, une incohérence de comportement problématique.
L'aspect le plus dérangeant (selon moi) de cette exposition de caractères mais aussi sociétale, c'est qu'on a le sentiment que la réalisatrice nous cache son propre point de vue. Le titre du film n'aide pas beaucoup et me semble pas non plus très éclairant sur ce qu'il nous montre.
Ces circonvolutions problématiques sur un tel sujet, sont ( de mon point de vue ) une erreur.
Très beau film Indien très subtil sur les sentiments et le manque d'amour qu'il soit filial ou autre ressenti sur tous les continents, film d'une grande finesse
Santosh, Girls will be Girls et, bientôt, All we imagine as Light : ce n'est plus un été indien mais de nouveaux regards, dans un cinéma plein de nuances et de sensibilité, bien éloigné des sucreries bollywoodiennes. Ce sont des réalisatrices qui sont aux commandes, ce qui crée une différence appréciable,sur le fond et la forme, avec des thématiques, certes féministes, mais qui ne se contentent pas des aspects sociaux, en incluant une dose de romanesque, qui jamais ne flirte avec la mièvrerie. C'est le cas de Girls will be Girls, récit d'apprentissage, d'une grande douceur apparente mais aux contours contondants et qui va plutôt loin dans la découverte de l'intime féminin, au creux du désir et à l'encontre des tabous imposés par la société. Tout en subtilité et en ambiguïtés, y compris pour ses personnages principaux et notamment ceux de la mère et de la fille, peut-être rivales et en tous cas chacune en questionnement quant aux limites de leur émancipation. La durée de 2 heures ne semble pas excessive pour décrire les us et contraintes d'un pensionnat d'élite, quelque part sur les contreforts himalayens,dans un rythme langoureux, avec la possibilité d'un drame à venir, extérieur ou intérieur, qui se produira, ou pas.
Ce premier long-métrage de la réalisatrice Shuchi Talati n'est pas mal mais sans plus. Nous suivons ici l'histoire d'une adolescente qui devient la proviseure de son école (sorte de déléguée ++ dans une école élitiste) mais qui est très vite déstabilisée par un autre élève dont elle tombe amoureuse. En parallèle de cela, elle vit une relation compliquée avec sa mère. Alors c'est un sujet très intéressant car c'est un teen movie moderne même s'il se passe dans les années 90 et qui est avant tout à prendre dans son contexte, c'est-à-dire dans un internat situé dans l'Himalaya aux règles très conservatrices et surtout là où l'égalité homme/femme n'existe pas vraiment. Nous sommes donc avant tout devant un film féministe mais pas au discours lourd, c'est-à-dire que le féminisme n'est pas simplement agité sous les yeux du spectateur, il passe encore une fois par le contexte mais également par les situations profondément injustes que vit l'héroïne. Elle fait en effet partie d'une institution où les hommes passent avant les femmes, où les femmes doivent avoir un comportement irréprochable tandis que les hommes peuvent faire à peu près tout ce qu'ils veulent sans craindre de répercussions. Et cela vaut également dans les rapports qu'entretient l'adolescente avec son nouveau copain ; ce dernier ayant déjà eu des aventures sexuelles et amoureuses assumées tandis qu'elle ne peut pas se le permettre. C'est d'ailleurs là que la relation avec la mère rejoint le cœur de l'intrigue et n'est plus en parallèle avec cette dernière puisque le garçon vient passer une bonne partie de l'été chez l'adolescente et sa mère. L'héroïne est alors surveillée, constamment bridée par sa mère tandis que le garçon a le droit de tout. On a d'ailleurs une mise en place progressive d'une relation assez étrange, voire même quelques fois dérangeante entre la mère et le garçon, ce qui ajoute un élément de plus à l'intrigue sans pour autant donner l'impression de partir dans tous les sens. Mais alors pourquoi ce film n'est pas complètement réussi ? Eh bien, de mon point de vue bien-sûr, le tout reste très plan-plan. La mise en scène par exemple, bien qu'elle soit réussie, reste très scolaire. De même que le rythme qui est finalement assez lent, faisant quelques-fois décrocher le spectateur. Puis le problème avec ce genre de film, ce que nous avons des scènes assez longues qui se la jouent film d'auteur mais qui n'apportent pas grand-chose à l'ensemble, ce qui est bien dommage ! Malgré ses défauts, "Girls Will Be Girls" est un film au propos intéressant mené par un très bon casting.
A la fin des années 90, le lycée d’élite du nord de l’Inde dans lequel" Girls will be girls" nous introduit continuait d’observer des règles très proches de celles des établissement anglais similaires, comme celle, par exemple, de procéder à la désignation d’un « head prefect », chargé pour une année scolaire d’un rôle de tampon entre ses condisciples et le corps enseignant dans son ensemble. Cette année là, pour la première fois, c’est une fille qui est désignée : Mira, élève de terminale, une élève brillante habituée à recevoir les meilleures notes de sa classe. Sa première tâche : procéder à la lecture du serment que l’ensemble des élèves doit reprendre avec elle. Dans ce lycée, on ne rigole pas avec la discipline et, concernant les rapports entre les garçons et les filles, si les garçons semblent ne recevoir aucune directive précise, il n’en est pas de même pour les filles à qui on explique plutôt deux fois qu’une qu’elles doivent se méfier des garçons avec qui les échanges doivent être réduits au strict minimum. Quant aux jupes, elles doivent impérativement descendre jusqu’aux genoux et les chaussettes doivent être bien remontées ! La suite de cette critique sur https://www.critique-film.fr/critique-girls-will-be-girls/
Un film solaire sur de belles retrouvailles familiales avec Uune jeune actrice formidable, Marine BOHIN qui forme avec Baptiste Lecapalin un duo qu'on a envie de suivre jusqu'au bout de l'Italie ! Marisa Berenson dans un second rôle féminin montre son talent de "grande actrice". Un film d'été" qui mérite d'être vu et conseillé !