"Trap", le dernier film de Night Shyamalan, a reçu beaucoup de critiques, principalement pour ses facilités scénaristiques. Pourtant, en ce qui me concerne, surtout dans la première partie du film qui se déroule dans une salle de concert, j'étais vraiment captivé. Le synopsis est simple et tiendrait sur une fiche, mais il y a un élément qui change de l'ordinaire : cette fois-ci, vous n'êtes pas à la recherche du criminel, vous êtes le criminel. Pendant tout le film, on suit le point de vue du tueur, et c’est franchement stressant.
Shyamalan réussit à créer une tension palpable, même si le personnage principal est un tueur en série. Ce qui m'a frappé, c’est ce sentiment constant de vouloir qu’il s’en sorte, parce qu’il est intelligent et, surtout, parce qu’il est un père aimant. Mais en même temps, le film nous rappelle sans cesse que ce type est un fou dangereux, et ça crée un vrai conflit intérieur : d’un côté, on veut qu’il gagne, et de l’autre, on veut qu’il se fasse arrêter.
Au début, on a affaire à ce qui semble être monsieur tout le monde, un homme qui aime sa famille et fait tout pour rendre sa fille heureuse. C’est là que le film est vraiment fort : on ressent cette pression, ce stress, ce sentiment d’être pris au piège. Par contre, j'ai été moins emballé par la troisième partie, qui devient trop redondante et s’étire en longueur. C’est à ce moment-là que les facilités scénaristiques m’ont vraiment sauté aux yeux, et je dois dire que ça m’a un peu sorti du film. Pourtant, pendant la première heure, j’étais tellement pris dans l’intrigue que je n’ai même pas remarqué la plupart des incohérences.
En résumé, même si "Trap" a ses défauts, notamment vers la fin, il a quand même réussi à me garder accroché pendant une bonne partie de la séance. C’est un film qui, malgré ses imperfections, sait comment jouer avec nos nerfs et nos émotions.