J'en ressors plutôt mitigée. Un début très nébuleux, l'intrigue se révèle à demi-mots. L'histoire se met en place, l'interprétation est excellente. Puis la fin largement ouverte, à imaginer ce que l"on veut.
Eh bien cela part d'un sujet d'actualité, mais le film s'étire trop, c'est un peu poussif, en plus celui qui porte plainte, on ne le voit pas, on ne fait que l'entendre, cela manque d'énergie, et la fin bof, j'en dis pas plus pour ce qui ne l'on pas vu. toute ça n'est pas très crédible, pourtant j'adore les acteurs principaux et le jeune qui joue Raphaël a un bon début prometteur, Parfois c'est à peine audible, ben déçue La première scène dans la voiture trop longue, j'ai vu dés le départ que le film allait pas être top
Le film impose d'emblée une atmosphère pesante et anxiogène qui ne nous quittera plus jusqu'au bout. Un avocat qui défend une famille victime de pédophilie, un secret familial qui va se dévoiler après 30 années de silence mais malheureusement un secret qui nous est éventé bien trop vite et de façon trop limpide. Ensuite on peut se dire que la fille-soeur est sous-exploitée et on peut regretter un frère-oncle trop invisible peut-être. Pourtant, le récit s'installe comme un poison, comme une évidence insidieuse avec un homme de droit qu'on nous dévoile par petites touches, avec une épouse qui avait réussi à tout effacer ou du moins à faire croire que tout allait pour le mieux, un fils adoptif forcément un peu paumé dont on se saura jamais le degré de véracité dans ses déclarations. Finalement tout repose sur le lien conjugal qui nous interroge sans cesse, comment il a pu rester aussi secret autant d'années ?! Comment elle a pu endurer tout ça durant autant d'années ?! On se pose aussi des questions sur l'adoption qui a dû rappeler le secret des années après ?! Le secret au sein d'une famille bourgeoise n'aurait pas déplu à un certain Claude Chabrol, mais Joachim Lafosse va plus loin avec un thriller malaisant et le propos poltico-social. Site : Selenie.fr
Avec ce film, je me suis pris ma Première Grosse "Claque" de l'année 2024. De la part de Joachim Lafosse, je ne suis absolument pas surpris !... Quelques années, après l'Excellent ("Eleve Libre", où il permettait à Jonathan Zaccai de littéralement crever l'Ecran), ce film permet également à tous ces acteurs de briller, mais c'est surtout le duo AUTEUIL/DEVOS qui dépasse de loin, toutes nos attentes. Ces deux derniers sont sur une autre Galaxie. (sans mauvais jeu de mots). L'année vient à peine de commencer, et (je prend les paris... ce film aura des nominations aux Césars 2025). Un film qui contrairement à son "Titre" risque de faire beaucoup parler de lui.
Inspiré d'une histoire vraie de pédophilie dans un milieu social élevé, une famille se déchire quand les enfants brisent le silence. Le jeu des acteurs est irréprochable, y compris Jeanne Cherhal décidément très talentueuse. Mais pourquoi tant de plans sur les voitures ?
Emmanuelle Devos est très bien. J'adore cette actrice et une fois encore elle incarne avec beaucoup d'humanité une femme tout en ambiguïté. Le jeune homme, lui, n'a pas du tout le physique du garçon torturé qu'il est censé être. Daniel Auteuil est convenable. Ce qui est gênant, c'est tout ce côté obscur voire incohérent. Ainsi, le fils découvre que son père a abusé de son oncle - mais quel oncle ???? On ne le voit jamais ! Pour qu'il soit l'oncle du fils, il faut que ce soit le frère du père ou de la mère. Ce Pierre aurait été abusé à 17 ans, soit il y a 30 ans. Il aurait donc 47 ans aujourd'hui.....mais a la voix d'un jeune homme. Et il est tout aussi improbable que l'abuseur, fasciné par les viols de petites filles, s'en prenne à un jeune homme de 17 ans. Tout cela n'est pas très crédible...
Très bon film digne d'un drame antique qui interroge la question de la transmission des limites entre générations À voir +++ pas de voyeurisme beaucoup de sensibilité
Oui ce film est éprouvant à regarder.N'en soyons pas surpris : dans le film, les protagonistes souffrent quand ils ne sont pas totalement démolis... Oui l'intrigue se devine rapidement.N'en soyons pas surpris : tous les protagonistes savent plus ou moins la vérité.... Oui les plans sur visage d'Emmanuelle Devos sont répétitifs...N'en soyons pas surpris : elle est au cœur de ce que Joachim Lafosse veut montrer. Alors oui, ce film nous emmène exactement là où il le veut : la colère face à ce gâchis, l'émotion sans jugement pour Astrid et Raphaël, A nous de ressentir, de réfléchir, de prendre position ! Un bon film servi par deux acteurs au sommet de leur talent.
Emmanuelle Devos est décidément une actrice de premier plan.. ! Le film est certes un peu long surtout la deuxième partie mais souligne aussi le silence et sa lourdeur.
Joachim Lafosse témoigne dans sa filmographie d'un certain savoir-faire mais on y trouve peu de traces de génie. Même avec les comédiens de première qualité - mis à part le fils grognon toujours filmé de dos ou en surplomb...- qui donnent envie au spectateur d'aller voir une histoire qu'on devine pourtant sordide, il est nécessaire de partir d'un scénario solide qui puisse s'étendre sur la durée d'un long-métrage. Ici, on croit avoir deviné le fin mot de l'histoire au bout d'un quart d'heure, et on ne s'est pas trompé. Tout le reste ressortit du fourre-tout, scènes bizarres ou hors-sujet et remplissage (ah la fameuse scène passe-partout de boîte de nuit qui s'étire dans beaucoup de films français !), le tout filmé sans éclairage et avec un usage immodéré de la dolly qui berce le spectateur prêt à s'endormir...
Si H.Kore Eda a comme film conducteur de sa filmographie, d'exposer sous toutes ses formes l'importance du lien familial de qualité, fondé sur la bienveillance, l' amour, le respect.., J.Lafosse s'attache à décrire les dégâts que produisent sur les êtres qui en sont victimes, le lien familial altéré par une composante toxique.
Tiré d'un fait réel, " un silence" dévoile peu à peu la pédophilie d'un avocat défenseur de clients eux-mêmes mêlés à des affaires de pédophilie.
On ne peut dénier à Lafosse le talent pour choisir des sujets profonds, tragiques. Malheureusement (selon moi) les partis pris de mise en scène et le scénario de " un silence" ne me paraissent pas à la hauteur de l'importance de la thématique abordée.
Les premières quarante minutes, utilisées pour traduire une ambiance, un caractère de mystère à cette famille, dont on perçoit qu'il y règne le non-dit, le secret, sont beaucoup trop longues.
C'est lorsque le film s'emballe, ou enfin on nous révéle certaines pièces du puzzle, que l'opus de Lafosse devient vraiment intéressant, attrayant.
La fin de " un silence" me semble aussi problématique au plan narratif. Le scénario se termine au moment qui aurait été ( selon moi) le plus important à exposer.
" Un silence" est peut-être justement un peu trop silencieux pour le spectateur, c'est dommage et de mon point de vue, sa limite. " L'économie du couple" me semble toujours être la meilleure réussite de J. Lafosse.
Comment gâcher une excellente histoire ? Avec une mise en scène calamiteuse ! Joachim Lafosse croit qu'en filmant ses personnages, pratiquement tout le temps, chez eux la nuit, dans dans la peine ombre avec des longueurs interminables, il va créer une atmosphère. Il ne réussi qu'à fatiguer le spectateur. Franchement, si vous n'avez pas suivi l'affaire Dutroux, vous aurez bien du mal à comprendre ce qui se passe pendant la première moitié du film. Il est question de membres de la famille un beau-frère, un oncle, qu'on ne voit jamais. Daniel Auteuil, dont le talent n'est plus à démontrer, et qui devrait être le personnage central, est particulièrement sous utilisé. Très frustrant. On aurait pu lui faire un rôle à la hauteur de son talent au lieu de lui accorder de si courtes séquences. Emanuelle Devos interprète très bien son personnage, mais les gros plans silencieux répétitifs à rallonges finissent par peser inutilement sur le déroulement du film. Ce film à petit budget serait plutôt à ranger dans les téléfilms de catégorie B.
C'est un film qui raconte une histoire qui aurait pu être passionnante mais que les deux auteurs du scénario, dont le réalisateur, se refusent jusqu'au bout à juger, laissant au spectateur de se faire son idée. Mais c'est rendu d'autant plus difficile que l'affaire n'est pas très claire (c'est un euphémisme) et difficile à entendre, tant il semblerait que le budget de la production (dévoré par les deux premiers rôles ?) a dû faire l'impasse sur le matériel son et lumière. Dommage, le sujet valait un meilleur traitement.
Film extraordinaire, subtil, anti-spectaculaire, qui travaille l'inquiétude dans le silence, les ombres, la confusion. La photographie très stylisée donne une teinte nocturne, cauchemardesque, un rêve éveillé dont il faudrait s’enfuir.
On a l'habitude avec Joachim Lafosse, la mise en scène est très maitrisée, économe dans ses effets, et marque par sa précision. Il donne énormément d'espace à ses acteurs et actrices qui construisent ainsi, comme dans tous ses films, des interprétations magistrales.
Le film trouve évidemment beaucoup d'échos avec toutes les questions contemporaines et le débat de société actuel sur les crimes sexuels causés par par l'abus du pouvoir des hommes.
De toute évidence, c'est le film le plus troublant et marquant de la rentrée 2024 !