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Laurent A.
38 abonnés
377 critiques
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2,5
Publiée le 16 janvier 2024
Sans savoir quel était le réalisateur, j'ai pensé à un film d'André Téchiné, c'est surtout l'affiche du film et les rôles phares avec Daniel Auteuil et Emmanuelle Devos qui m'y ont poussé (comme bon nombre d'autres spectateurs, à en croire les commentaires en sortie de salle). Ceci étant posé, Joachim Lafosse nous livre ici un film bien noir, aussi sombre que ses scènes qui se déroulent pour la plupart la nuit, au point qu'en tant que spectateur, on est un peu surpris et mis dans l'inconfort visuel, à cela s'ajoute l'inconfort du thème abordé, tout ça est bien entendu intentionnel mais le film je l'aurais davantage apprécié s'il s'était agit d'une affaire de meurtre crapuleux façon Simenon ou Chabrol, avec ce film on nous livre une réflexion qui n'apporte aucune réponse et c'est bien dommage, les coupables s'en sortent et entraînent avec eux de pauvres victimes innocentes de prime abord. Un film à compléter par de bonnes séances de psychothérapie pour le jeune homme fils adoptif d'une apparente bonne famille, le père interprété par Daniel Auteuil semblant quant à lui carrément irrécupérable. Le film interroge et dénonce mais ne laisse entrevoir aucune solution, aucune échappatoire salvatrice pour ces âmes égarées, et c'est bien dommage.
"Un Silence" de Joachim Lafosse s'inscrit dans une atmosphère sombre et captivante, directement inspirée de l'histoire troublante de Victor Hissel, ancien avocat de familles de victimes de Marc Dutroux. Ce récit, porté par Daniel Auteuil et Emmanuelle Devos, nous plonge dans un univers où les secrets familiaux sont mis à nu, générant une tension palpable du début à la fin.
Je lui attribue la note de 3,5/5 (7/10), ce qui reflète une expérience cinématographique solide et immersive. Chaque scène est chargée d'émotion et de suspense, nous tenant en haleine jusqu'au dénouement final. Le choix courageux de Daniel Auteuil pour incarner le rôle de François, malgré les réticences d'autres acteurs, ajoute une profondeur supplémentaire à cette œuvre déjà riche en intensité.
"Un Silence" mérite d'être vu pour son exploration audacieuse des tourments humains et des secrets enfouis, reflétant de manière troublante la réalité de l'histoire de Victor Hissel. À travers ses performances d'acteurs saisissantes et son récit captivant, ce film parvient à capturer l'attention du spectateur et à susciter une réflexion profonde sur les complexités de la nature humaine.
Le poids du silence, du secret, et la surexposition d’un avocat vont faire ressurgir un événement passé et provoquer un drame. Le film réussit à installer une tension tout au long du film et à restituer le poids du silence. Emmanuelle Devos est magistrale dans ce rôle. Glaçant !
A vu « Un silence » film de Joachim Lafosse dont j’avais beaucoup aimé les films précédents. « Un silence » titre à tiroirs. Lors de la promotion du film dans les médias, l’auditeur comprend que LE SILENCE est celui qui doit être gardé par les journalistes afin de ne pas dévoiler le sujet de l’intrigue pour en entretenir tout le suspens. Après la longue scène d’ouverture on se dit que, LE SILENCE, est celui de ces minutes interminables sans dialogue. A la 30ème minute on en déduit que LE SILENCE est celui spoiler: du metteur en scène qui n’a toujours pas dévoilé la thématique de son film alorspoiler: s qu’un tiers vient de s'écouler. On commence à trouver le temps incommensurable dans cet enchainement de scènes qui se veulent faussement mystérieuses. Puis finalement spoiler: le sujet nous est révélé, ainsi que la signification du titrespoiler: . Il était temps !!! Mais le film s’est déjà embourbé dans cet univers embourgeoisé où les rapports humains sont si peu crédibles que tout devient horripilant. Daniel Auteuil est sous-employé, Emmanuelle Devos pas toujours à son avantage tant son jeu silencieux peu paraitre surjoué, et le jeune Matthieu Galoux tellement insipide qu’on gardera sous SILENCE sa prestation. La réalisation est chichiteuse : filmer de nuit, cadrer les personnages soit en gros plan de coté, soit 3/4 dos donc jamais de face, et enchainer les scènes qui se passent à l’intérieur d’une voiture ne font pas systématiquement une mise en scène intéressante. Il manque un point de vue pour que le sujet accroche le spectateur. Joachim Lafosse ne se contente que d'illustrer son scénario mal construit. On nous parle de personnages qu’on ne voit jamais, ceux que l’on voit ont bien du mal à exister. Nous sommes plus proche du vide absolu que d’un silence tonitruant.
L'affaire Hissel dont est le film est inspirée est compliquée et mystérieuse. Vouloir la traduire à l'écran était casse-cou. Les scénaristes n'ont pas réussi à en faire une histoire. On s'ennuie, on est perdu, Et les acteurs, malgré tout leur talent et leur bonne volonté, le sont peut-être un peu aussi
C'est un sujet extrêmement difficile et on y rencontre quelques longueurs. Cependant, le suspense reste entier et les acteurs sont très bons.,à noter la belle surprise Jeanne Cheral.
La famille n'est sans doute pas l'institution préférée de Joachim Lafosse, déjà auteur de Nue Propriété, À perdre la raison ou encore l'Economie du couple. Un Silence ne nous prouvera pas le contraire en tout cas, encore plus dérangeant que ses précédents films, et pourtant curieusement beaucoup moins froid. À croire que Lafosse se départit de ses anciens mauvais tics de mise en scène. Les comédiens eux, sont irréprochables et il ne fallait pas moins que leur talent ainsi que leur courage pour illustrer un sujet aussi sensible, traité sans l'habituelle psychologie à trois sous. Un vrai coup de coeur.
Un Silence est un film de Joachim Lafosse sorti en 2024. Ce récit glaçant d'une famille bourgeoise normale en apparence est saisissant. Porté par deux acteurs principaux à leur sommet (Daniel Auteuil et Emmanuelle Devos), le réalisateur, par une caméra étouffante, qui se place dans des angles cachés, filme des personnages qui passent à côté les uns des autres, qui se parlent sans jamais rien se dire, laissant le silence guider leur quotidien, et qui les étouffe de plus en plus. L'ambiance définie par le réalisateur est angoissante, cette immense maison étant le décor principal qui se referme petit à petit sur chaque protagoniste. Le sujet du film (spoiler: la dépendance à la pédopornographie ) se dévoile petit à petit, les zones d'ombre s'éclairant au fur et à mesure du métrage. Il est un peu dommage que la fin s'accélère d'un coup, il aurait peut être été plus opportun de maintenir jusqu'au bout cette ambiance pesante (le jeune Matthieu Galoux surjouant un peu dans ces scènes). La place du voyeurisme, notamment au sein des médias, est également abordée de manière convaincante. Ce thriller oppressant est vraiment très réussi, permettant aux deux acteurs principaux de jouer une partition à la hauteur de leur talent.
Joachim lafosse nous livre un nouveau film sur une famille dysfonctionnelle où les non dits sont palpables, ou les secrets rongent le bien entre familial. Apres l economie du couple, a en perdre la raison, ou bien les intranquilles, on suit une autre famille qui va affronter, a cause des fautes du père un tsunami. En effet Daniel auteuil patriarche et grand avocat qui défend une famille qui a connu des horreurs je n en dirai pas plus pour ne pas éventer l intrigue est lui-même accusé de lourdes charges qui va faire imploser sa famille déjà bien en morceau à cause notamment de ce silence de la mère joue par Emmanuelle Devos et qui va ensuite rejaillir sur leur fils adoptif. Ce film est tout simplement palpitant, ou petit à petit joachim lafosse sur des non dits,sur sa mise en scène nous fait comprendre ce fameux secret. Une mise en scène puissante avec des couleurs sombres sur les scènes de la villa qui en fait une prison de tristesse et de malheur et surtout les mouvements de caméra ou l on sent que chaque membre de cette famille s evite, ou la honte et le silence prédomine. Et le plus appréciable de ce metteur en scène et que dans tous ces films la violence physique est hors champs alors que grâce à sa mise en scène la violence psychologique on la ressent a chaque cadre. Un film fort à voir.
On ne compte pas moins de 7 noms qui ont collaboré au scénario du drame de Joachim Lafosse, que j’avais découvert en 2012 avec A perdre la raison, suivi d’autres bons films, tous dramatiques, comme Les Chevaliers blancs, Continuer, Les Intranquilles. Le pitch est on ne peut plus concis : Silencieuse depuis 25 ans, Astrid la femme d’un célèbre avocat voit son équilibre familial s’effondrer lorsque ses enfants se mettent en quête de justice. Il est effectivement difficile d’en dire beaucoup plus dans dévoiler les arcanes de ces 100 minutes pesantes et sombres… à tout point de vue.
Comme je ne peux pas parler du fond, attachons-nous à la forme. D’abord le scénario est d’une complexité à nulle autre pareille. Il faut attendre – j’allais dire atteindre, pour ceux qui se sont accrochés -, le dernier tiers pour commencer à y comprendre quelque chose. Les 7 scénaristes ont tout fait pour brouiller les pistes et noyer le poisson en même temps que le spectateur. Le tout est d’une lenteur certes calculée mais qui nuit à la tension recherchée par le cinéaste. Et quand on sait que le tout baigne dans la quasi obscurité et donc dans des teintes uniformément marron foncé et vert glauque, on comprend qu’on n’est pas là pour une partie de plaisir. D’autant que le thème central – non, non, que je ne vous dévoilerai pas – est pour le moins sordide. Bref un film fuligineux sauvé par une formidable interprétation. Est-ce suffisant ? A vous de le dire.
Bien sûr, quand on confie les rôles du duo central à Daniel Auteuil et Emmanuelle Devos, on joue gagnant à tous les coups. Ils sont au sommet dans des personnages plus que complexes. Mais les prestations du jeune Matthieu Galoux, dans son 1er rôle, Jeanne Cherhal et Louise Chevillotte, sont également pour beaucoup dans l’intérêt que l’on a à suivre – malgré ses défauts – ce drame mâtiné de polar jusqu’au bout. Un film sur la honte, le poids du déni et enfin le sentiment de culpabilité, inspiré par l’affaire Hissel, - lui-même avocat des victimes de Marc Dutroux -, qui tente de poser une question cruciale : « comment peut-on en arriver là ? » Fascinant pour les uns, ennuyeux pour d’autres, le débat est ouvert mais les avis seront contrastés.
Un silence d'une femme qui protège son mari ou un silence d'une femme qui se protège elle même de ses crimes ? je m'explique : il y a trop d'indices et d'éléments qui me pousse à croire que la mère joué par Emmanuelle Devos est elle une adepte de la pédophilie. oui en effet elle a accès en libre service à l'ordinateur de son mari et peut très bien regarder des images horribles, elle avait caché un DVD (hors l'enfant a dit qu'il avait commencé à regarder de la pedo pornographie avec des DVD), sa relation limite incestueuse avec son fils, le fait qu'elle défende son mari alors qu'il a abusé de son propre frère... pour moi le mari à fait des choses sur le "pierre" et c'est impardonnable, il possède des images dégueulasses donc doit être jugé ok ça on est tous d'accord en revanche je suis pas sûre à 100% que la mère soit toute blanche dans l'histoire et je pense qu'elle en est même peut être l'instigatrice.
Pourquoi 2,5 étoiles ? le film était trop long, trop de plans en voiture, dans la piscine, la boîte de nuit, etc.... et la fin qui est dans le silence oui mais qui pour moi devait être l'élément presque principal du film.... je suis mitigée donc pas plus que la moyenne.
"Un silence" du cinéaste belge Joachim Lafosse (2024). J'avais aimé son film précédent "Les intranquilles". Je n'ai pas aimé celui-ci tant la mise en scène me paraît pesante et systématique. Je parlerais presque de figure de style répétitive et ennuyeuse : celle de la voiture élevée au rang de métaphore du silence, de l'emprisonnement. Collé au volant, le personnage est vu de trois-quarts, regard perdu, angoissé. Parfois en miroir dans le rétro. Il ne bouge pas. La caméra le fixe, l'immobilise. Soyons honnête, il y a une deuxième métaphore de la solitude et du silence : la maison, grande, avec piscine, la nuit. Longs couloirs et chambres avec ordinateurs. Le silence est celui de la mère (Emmanuelle Devos) qui ne peut porter plainte contre son mari et ainsi détruire sa famille. Le silence est celui du père (Daniel Auteuil) avocat puissant dans une affaire célèbre qui se tait sur ses propres désirs et un passé d'agression sexuelle. Le silence est celui du fils adoptif qui réfrène sa haine et ses propres peurs inavouables. Ambiguïtés des relations mère-fils...C'est beaucoup.
Dommage, Emmanuelle Devos est superbe, mais .... Un tiers du film se compose d'images (très belles) en gros plan du visage de conducteurs de voiture (Emmanuelle Devos, Daniel Auteuil et le fils). Un second tiers se compose d'images un peu trop en clair obscur, plutôt obscur. C'est trop répétitif, systématique et donc lassant. Le troisième tiers est trop plein de non-dits et l'intrigue en sort affaiblie.