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Cinévore24
342 abonnés
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2,5
Publiée le 17 janvier 2024
Joachim Lafosse, réalisateur des très bons «À perdre la raison» et «Les Intranquilles», nous revient avec ce drame nous dépeignant le portrait d'une famille bourgeoise qui se désagrège brutalement suite à la révélation des agissements et des pulsions du père avocat (et défenseur des victimes de pédophilie...le comble), rattrapé par son sombre passé. Un passé que personne n'ignorait dans son entourage le plus proche, hormis son fils.
Abordant des thématiques vraiment intéressantes et résonnant d'autant plus avec l'actualité de ces derniers mois, comme le questionnement de l'image publique que l'on renvoie aux médias, de la complicité par le silence ou encore de la transmission de ce mal, l'ensemble est en grande partie plombé par une narration manquant d'ampleur et de rythme, frôlant même à certains moments le téléfilm de par de ses dialogues (et le jeu d'une partie de la distribution), jonglant maladroitement entre le mystère et l'évidence, créant une sorte de boucle gênante de laquelle on a du mal à sortir.
Un récit qui fait du surplace, avant de se rattraper un peu dans son dernier tiers, moins naturaliste et plus active, et cette confrontation avec ce "monstre" trop familier pour le laisser s'en sortir sans rien faire. Une confrontation finale qui va avoir des conséquences directes sur la vérité telle qu'elle aurait dû être entendue.
Un rattrapage qui intervient malheureusement un peu tard pour vraiment rehausser le film et en faire une œuvre marquante. Et c'est bien dommage au vu du sujet, intime comme judiciaire, qu'il traite. 5,5/10.
On peut faire beaucoup de reproches au film de Joachim Lafosse, par exemple le trop grand nombre de scènes se déroulant dans une quasi obscurité, par exemple la présence d'une très longue scène de trémoussage (mais en 2024, si rares, de toute façon, sont les films qui ne comprennent pas au moins une scène de ce type, de ce qui est devenu un véritable cancer cinématographique), par exemple le fait que le générique de fin soit pratiquement illisible, par manque de luminosité des lettres sur l'écran, mais il y en a au moins un qu'on ne peut pas lui faire : ne pas être arrivé à maintenir une grande tension du début jusqu'à la fin. De plus, on ne peut qu'apprécier le beau travail cinématographique de Joachim Lafosse et de Jean-François Hensgens, son Directeur de la photographie, à base de plans séquence très maîtrisés, ainsi que la qualité de la musique, en particulier un thème qui revient à plusieurs reprises, thème composée par la polonaise Hania Rani et qui fait beaucoup penser à Arvo Pärt.
Un Silence commet l’erreur de se construire sur une prolepse initiale pleine du plus artificiel mystère qui soit, à grand renfort de pronoms sans antécédents exprimés – « tu sais ce qu’il va dire ? et que pourrait-elle faire d’ailleurs ? que pensez-vous de ce qu’a fait votre enfant ? » – qui égare son spectateur dans des zones d’ombre dépourvues d’intérêt. Mystère que cultive ensuite un retour en arrière lui linéaire et terriblement prévisible comme s’il s’agissait de révélations spectaculaires. Car de cette erreur d’écriture naît une erreur de réalisation : celle de convertir l’opacité et les silences en une démonstration d’aveux involontaires qui jamais ne servent la construction de personnages complexes, rythmée par une musique envahissante et exhibée par une caméra complaisante dans le malheur humain représenté. Il s’avère plutôt paradoxal que Joachim Lafosse s’attarde aussi longtemps sur cette masse de reporters venus camper devant le luxueux domicile du couple, avides du moindre scoop au détriment, bien entendu, de la vie privée et du respect d’autrui : le réalisateur procède de la même manière ! La distance prise avec les comédiens, filmés depuis des vitres, des miroirs ou des hauteurs, se heurte à l’introspection présumée de la mère porteuse dudit « silence » : le plan de clausule ne regarde guère son actrice, convaincante au demeurant, mais joue avec l’attente d’une intervention que la coupe ne permettra pas d’advenir. Tout s’accomplit loin des comédiens, dans un dispositif d’écriture et de réalisation qui écrase la sensibilité, la douleur et la compassion.
film que j'ai trouvé tour à tour bidon , malaisant sans aucune sorte de morale explicative. Il semble que le réalisateur se soit inspiré d'un fait divers. Soit.
Mais que veut il nous dire et que faisons nous ensuite de cette matière cinématographique.
Quand à certains éléments du récit on se pince pour y croire tant c'est parfois tiré par les cheveux...
Les acteurs font le job mais on se demande au service de quelle histoire et ce qui va imprimer ou non chez le spectateur
Histoire quasi nulle. Une succession de longueurs. Pratiquement toutes les prises de vue sombres qui rendent le film en plus pénible à regarder. Enfin absolument rien d'intéressant.
J'avais beaucoup aimé le précédent film de Joachim Lafosse "Les Intranquilles " empreint d'emotion et d'amour, qui décrivait parfaitement la difficulté de la vie acec un conjoint bipolaire . Or ce nouveau film est raté . La majorité du film est dans la pénombre , on ne distingue pas grand chose , ce qui est très pénible pour le spectateur . Des scènes interminables et répétitives en voiture ,où le visage des acteurs est filmé de profil ou de 3/4 dos . De tout cela se dégage un ennui profond , qui fait vite décrocher , malgré le talent d'Emmanuelle Devos , et d'un Daniel Auteuil sous employé . Et que dire d'une fin en queue de poisson ?
Un film où se distille l'histoire patiemment pour que se dévoile enfin un scénario d'une grande force, tenu par des acteurs époustouflants et brillants. Un cinéma fort et prenant.
Sujet très intéressant, mais très mal traité avec un scénario mal cousu, des longueurs, quantité de déplacements en voiture avec en plus un demi-tour laborieux, plusieurs scènes d'aller retour en piscine, un recours à des danses inutiles, slow entre la mère et le fils, danses alcoolisées en boite de nuit bruyante, repères temporels peu compréhensibles, fils qui joue mal.. Dans quelle galère Emmanuelle Devos et Daniel Auteuil se sont-ils égaré?
Qu'est-ce qui a pu pousser Raphaël à commettre un tel acte ? Dans "Un silence", un secret longtemps enfoui refait surface et fait exploser une famille. Si Joachim Lafosse essaie d'entretenir le mystère, c'est facile de savoir de quoi il s'agit. On espère quand même que ce n'est pas ce à quoi on pense vu la réaction et les paroles d'Astrid, mais si... "Un silence" est facilement lisible, mais ce n'est pas le plus important. Le réalisateur met en scène trois personnages intéressants face à ce lourd secret, mais peine à proposer quelque chose de vraiment intéressant. Pourtant, tout y est à travers cette galerie de personnages que ce soit le voyeurisme de la presse, la transmission du mal, la loi de l'omerta, mais tout est survolé, et même parfois très maladroit. On est malheureusement bien loin du film coup de poing que cela aurait pu être.
De la grande et belle bâtisse jusqu'aux bouclettes de l'adolescent tête à claques, tout rappelle le petit monde bourgeois déjà dépeint dans le dernier film de Catherine Breillat, L'Été dernier. L'on comprend donc rapidement que Joachim Lafosse décide de s'attaquer, lui aussi, à l'autopsie d'une famille bourgeoise dysfonctionnelle.
Pour autant, le film porte bien son nom puisque pendant un bon premier tiers, l'on a bien du mal à comprendre de quoi il retourne vraiment, ce qui est assez déstabilisant.
Petit à petit, certains indices contextuels laissent comprendre que l'on est en pleine affaire Dutroux (le dessaisissement du juge suite à sa participation à une action de soutien aux victimes, la marche blanche...), et de courtes scènes de querelles familiales laissent entrevoir ce que cachent tous ces non-dits.
Malheureusement, le film restera toujours un peu trop silencieux pour vraiment passionner. Si l'on peut lui reconnaître de ne jamais chercher à faire du sensationnalisme et à préférer s'intéresser à la psychologie de ses personnages plutôt qu'aux faits sordides, il ne parvient toutefois pas à créer suffisamment de tension. Les dialogues ne sont pas toujours très inspirés, les scènes avec les journalistes qui campent devant la maison, répétitives et un peu convenues. En restant trop souvent dans la simple évocation, en plus de l'extrême retenue des personnages, le film peut donner l'impression de quelque peu banaliser son sujet.
Dans le rôle de la mère qui s'est tue pendant des années pour maintenir l'équilibre fragile de sa famille et préserver le confort de sa vie bourgeoise, une actrice plus "dure" qu'Emmanuelle Devos, que j'adore par ailleurs, aurait sans doute mieux convenu (l'on pense à Isabelle Huppert ou Karin Viard, par exemple). Actrice tellement sensible, elle a du mal à être crédible en épouse qui a couvert son mari pendant toutes ces années, et qui semble finalement peu atteinte par ses agissements et ceux de son fils.
Un silence est donc malheureusement une nouvelle déception en ce début d'année.
Je mets 5 sur 10, 2 pour Emmanuelle Devos, 2 pour Daniel Auteuil et 0 pour le scénario. Je m'attendais à beaucoup mieux. Les deux acteurs principaux semblent mal à l'aise avec leurs rôles. L'intrigue est banale à pleurer. Un mauvais fait divers ne peut pas faire un bon film.
D'emblée Joachim Lafosse nous met devant le fait accompli puis retrace l'histoire à sa racine. Cela donne un film assez déstabilisant sur une mère de famille voulant cacher les secrets de cette même famille. Sans en dire trop, le thème abordé est particulièrement difficile à traiter, et comme son nom l'indique ce thriller se résume souvent à des longs silences. Daniel Auteuil explore une nouvelle palette de son répertoire, mais c'est surtout Emmanuelle Devos qui impressionne tant elle est dans le déni pour protéger son mari et son fils adoptif. Malgré le talent de ces comédiens, le film a tendance à ronronner beaucoup mais le final mérite le coup d'aller au bout de cette sombre affaire.
Faut-il être ennuyeux et triste pour traiter un sujet grave ? C'est peut-être ce qu'a pensé le réalisateur. Quoi qu'il en soit son film traîne en longueur, certains plans sont interminables. L'image est sombre et laide. Et surtout il manque un scénario digne de ce nom. Il n'y a ni suspense ni enjeu, de sorte que l'on s'ennuie ferme. Tout le talent de Devos et Auteuil est impuissant à sauver ce pensum. Bien que ce film soit parait-il inspiré d'une histoire vraie, notons aussi de grosses invraisemblances. Comment un grand avocat qui connaît parfaitement le fonctionnement de la machine policière et ses moyens techniques serait-il assez stupide pour consulter des sites pédo-pornographiques des milliers de fois à partir de son propre ordinateur ?