J'ai regardé ce film sans savoir que c'était inspiré d'un bouquin de Nora Roberts, surtout connue pour ses romans d'amour! Eh ça se voit ! Ce film est pour ainsi dire sans queue ni tête ! Ce que j'ai plutôt apprécié tient vraiment à peu de choses. L'approche du monde du bdsm, quoique très survolée, montre finalement des gens "normaux" qui n'ont rien à voir avec des sectaires enfermés dans leurs donjons. Le côté "vie normale" en dehors de cette activité donne une vision moins caricaturale que de coutume de ce milieu. Mais alors pour le reste... Le film est vraiment très mal joué. Milano est très mauvaise ici, elle n'arrive pas à sortir une émotion juste, et c'est encore pire pour Sam Page, grandadet flasque flanqué d'un acolyte à la coupe de jeu outrageusement excentrique. L'interprétation est vraiment au rabais, et c'est tout autant le cas visuellement. Si les décors et la photographie n'ont pas d'âme particulière, mais pourraient à la limite faire le boulot, la mise en scène est catastrophique ! Les meurtres sont très mal filmés (la scène finale restant la pire!), c'est plat, c'est lent, il n'y aucune dynamique. Certaines scènes frisent le ridicule avec cette mise en scène indigne d'un téléfilm M6 des années 90.
Néanmoins, le pire reste le scénario. Car à la limite, on peut passer sur les défauts sus-nommés dans ce genre de films, si le suspense est à la hauteur, si l'enquête tient la route. Le problème, c'est que dès qu'il apparait à l'écran, on connait le nom du coupable ! Je mens pas, et pourtant je suis loin d'être hyper clairvoyant ! Le film sème des fausses pistes tellement grosses qu'en plus ça nous confirme dans notre opinion première. Outre des clichés vraiment désagréables (comme la romance), le film offre des rebondissements abracadabrants, le tout saupoudré d'une vague identité féministe en carton. Sincèrement, j'ai rarement vu un polar avec si peu de suspense et une enquête qui ressemble autant à du n'importe quoi (les flics réussissent l'exploit d'être plus nuls que dans un épisode d'Arabesque où en général ils sont déjà très nuls!).
Je préfère également passer sur le côté un peu "provoc" du sujet. On dirait qu'un mormon s'est chargé de le ripoliner, car à part un décolleté un peu avantageux pour Milano à la fin du film, c'est hyper soft, donc n'espérait même pas vous rattraper sur la plastique des actrices et les scènes brulantes !
Ma critique sera malheureusement très dure mais juste pour ce "téléfilm" indigent qui se laisse suivre avec un ennui plus que poli. 1