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Klaus
3 abonnés
32 critiques
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4,0
Publiée le 14 mai 2023
Une ballade (et balade) irlandaise qui séduit par sa sensibilité, et qui nous rappelle dans quel état était l'Irlande il n'y a pas si longtemps. Un récit réaliste qui s'écoule tranquillement, comme les cours d'eau de ce beau pays.
D'une subtilité tendre à l'image des mots de Claire Keegan, ce long-métrage est un hymne à l'enfance et aux petites attentions qui réchauffent le cœur. Cait trouve pour un temps une nouvelle famille, s'épanouit à vue d’œil tandis que l'été avance et que le souvenir de la négligence de ses parents s'étiole... (plus de détails sur Pamolico, blog de critiques)
Minimaliste et sobre, poétique et poignant, un film subtil sur l'enfance blessée, quelque part entre Ken Loach et le Saura de "Cria cuervos". Une très bonne surprise.
Ce film a quelque chose de la sensibilité des oeuvres de Jeanne Campion et ce n'est pas un petit compliment ! On rentre ici dans un vrai univers d'artiste. L'immense travail du son associé à la lumière et aux plans, le montage, qui jamais ne traine ni ne presse, l'économie des dialogues qui n'empêche en rien, au contraire, l'expressivité des personnages et des situations. Je suis sortie de là comme si j'avais bu un élixir de jouvence. La jeune actrice, qui est de tous les plans y est aussi pour beaucoup, son jeu limpide et tendre nous charme tout du long.
On a envie de prendre dans ses bras cette fillette irlandaise placée par sa famille rustre chez de lointains cousins. Un film sur l'amour filial, tout en douceur, en petites touches de tendresse, en petits gestes d'amour. Un petit bijou
En Irlande, Cait est une jeune fille discrète et soucieuse. Un été, alors qu’un nouvel enfant est attendu, elle est envoyée chez de la famille éloignée. D’un niveau de vie supérieur, ces derniers ont traversé un drame terrible : la disparition d’un enfant. Cet été va chambouler Cait comme ses hôtes d’un été. Images magnifiques. Histoire très émouvante. Il se dégage une vraie tendresse et douceur de ce film qui réussit à susciter de fortes émotions.
Excellent film malheureusement insuffisamment distribué. Une histoire simple sur le fond mais superbement interprétée et filmée avec une grande pudeur. Pas de pathos superflu, pas de scènes violentes ni de cris. La souffrance des uns et des autres est exprimée avec une magnifique délicatesse. Le spectateur est happé par le réalisme de la mise en scène et la justesse des personnages et une grande émotion l'envahit tout naturellement au fil de l'histoire. A voir absolument.
On saisit bien l'engouement autour de The Quiet Girl, tant le récit, les comédiens et la mise en scène suscitent la sympathie, pour ne pas dire l'empathie. Le film traite explicitement de thèmes assez peu fréquents au cinéma : les besoins affectifs d'un enfant pour se construire, ces parenthèses dans la vie d'un enfant ou d'un adolescent qui bouleversent son expérience affective et sensible, cette injustice d'être né dans la mauvaise famille. La bande-annonce dit bien le type de photographie sophistiquée que l'on verra pendant tout le film ; chaque plan pourrait servir de couverture pour un CD Indé. Et c'est aussi l'occasion de découvrir une langue rare au cinéma : le gaélique, très très différent de l'Anglais, c'est le moins qu'on puisse dire, on dirait presque une langue scandinave... Cependant les personnages sont sans doute trop univoques. Une gentille et douce petite fille est la victime d'une famille de méchants, et se réfugie chez un couple de gentils.spoiler: [spoiler][spoiler]Arrive le moment où il faut quitter les gentils pour retourner chez les méchants et c'est évidemment la crise de larmes assurée, sur l'écran et dans [/spoiler]la salle. [/spoiler]Peut-être aurait-il fallu introduire davantage de complexité, d'ambivalence chez tous ces personnages. Et le secret pesant sur le coupspoiler: le plus âgé ne suffit pas forcément pour atteindre cela. Reste que le dernier mot du film, répété deux fo is en un subtil glissement de sens, fonctionne très bien.
De Colm Bairéad (2023). Un film au fil du temps qui s'écoule lentement sous nos yeux .La vie en campagne dans l'Irlande des années 1980 y est montrée avec dureté certes mais aussi avec beauté . La beauté d'une contrée encore sauvage qui ne se laisse pas apprivoiser facilement, qui offre à ses habitants une vie dure et de labeur . Mais aussi une contrée aux sentiments puissants même si traités avec une grande pudeur . De ces contrées où de lourds secrets hantent les habitants . Joué avec force et finesse par l'admirable Catherine Clinch (interprétant Cait) . Et aussi par Carrie Crowley, Andrew Bennett. Un film plein de finesse et d'empathie emplie de grande pudeur .
« The quiet girl » (2023) est le premier long métrage du réalisateur irlandais Colm Bairéad, tiré d'une nouvelle de Claire Keegan. Nous sommes dans l’Irlande rurale des années 80 et Cáit (Catherine Clinch dans son premier rôle) est la benjamine d'une famille nombreuse, une petite fille de 9 ans délaissée qui fait encore pipi au lit et lit avec difficultés. Ses parents miséreux s'en détournent et sa mère étant de nouveau enceinte, Cáit va passer quelques mois dans la ferme d'une cousine éloignée, Eibhlín (Carrie Crowley) qui l’accueille à bras ouverts et la bichonne tandis que son mari Seán (Andrew Bennett) est plus distant. Cáit va rapidement sentir qu’il existe dans cette maison un « secret » et Eibhlín lui dira même « qu’il vaut mieux parfois se taire voire mentir afin que la honte ne tombe pas sur sa maison ». Cáit va rapidement s’intégrer au quotidien de sa nouvelle vie et Seán va se rapprocher et s’occuper d’elle. Ce secret est judicieusement annoncé par quelques plans. A son retour à la maison, Cáit comprendra toute la misère de sa famille et la dernière scène est judicieuse et très forte. Un film qu’on peut trouver lent et mélancolique mais qui est tout en finesse et magnifiquement interprété avec une photo assez extraordinaire et des dialogues en gaélique Irlandais dont nos oreilles ne sont pas habituées. Un film à petit budget d’une grande sensibilité qui a déjà obtenu un Ours de cristal à Berlin et une nomination pour les Oscars.
Le premier mot qui me vient à l'esprit, à la vision de ce film : c'est "Douceur"... comme le visage pure et immaculé de son héroïne. Une héroïne bien silencieuse, qu''on se demande, si elle vit bien dans le même monde que nous. Un film très bien filmé, mais cette histoire très Irlandaise, me laisse un peu sur ma faim. Je ne dois pas être la cible recherchée.
The Quiet Girl m’a profondément touché sans trop en faire, bien au contraire. En s’appuyant sur une jeune actrice extrement touchante, une réalisation sobre et sensible, une photo d’une grande douceur, il transmet une émotion forte et sincère aux antipodes de la sensiblerie, du larmoyant et du démonstratif. Un petit bijou.