Alors qu'un vent de révolte souffle depuis des semaines en Iran, rien de tel qu'un film de fiction tourné sur place pour apporter un éclairage intéressant et passionnant sur des problèmes inhérents à ce pays. Pour son deuxième long métrage (le premier, Disappearance, n'a jamais connu les salles françaises), le réalisateur iranien Ali Asgari a choisi de nous intéresser, sur une période très courte, juste une nuit, au cas de Fereshteh, une très jeune femme étudiante à Téhéran, qui est la maman d'un très jeune bébé qu'elle a eu hors mariage et que le père refuse de reconnaître, et qui apprend un matin, par un coup de téléphone que ses parents, qui vivent en province et qui ne sont absolument pas au courant de cette naissance, vont arriver dans la soirée et passer la nuit chez elle. Pour elle, c'est la panique. Très difficilement, elle va quand même réussir à cacher chez des voisines tout le matériel lié à ce bébé, provision de couches comprise. Mais que faire du bébé pendant la présence de ses parents dans son appartement ? Qui va bien vouloir le garder pendant toute une nuit ? Aidée par son amie Atefeh, Fereshteh est contrainte de se livrer à une véritable course contre la montre pour trouver la bonne personne, essuyant refus sur refus. Parmi les interprètes du film, les cinéphiles qui fréquentent régulièrement les films venus d’Iran reconnaitront à coup sûr Babak Karimi, qui interprète ici le rôle du Directeur d’hôpital qui cherche à profiter du désarroi de Fereshteh. Quant à cette dernière, elle est excellemment interprétée par Sadaf Asgari, une nièce du réalisateur, qui, déjà, tenait le rôle principal dans "Yalda, la nuit du pardon". Film réaliste sur la situation des femmes en Iran, "Juste une nui"t est aussi un film dans lequel règne un suspens qui tient le spectateur en haleine du début jusqu’à la fin. Critique complète sur https://www.critique-film.fr/critique-express-juste-une-nuit/