Silence
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407 critiques spectateurs

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anonyme
Un visiteur
4,0
Publiée le 16 décembre 2017
Avec "Silence", Martin Scorsese donne un drame historique intelligent et magnifiquement photographié avec une magnifique bande-son, des images somptueuses, une magnifique mise en scène, un scénario passionnant et un excellent casting.
adicte
adicte

61 abonnés 700 critiques Suivre son activité

2,5
Publiée le 27 novembre 2017
Malgré une thématique intéressante et un sujet méconnu pour la plupart d'entre nous, le film ne parvient pas à captiver. La faute à quelques incohérences (les paysans japonais anglophones, mouais...), à la longueur effarante du film et à un jeu d'acteurs noyé dans la réalisation et complètement insipide. Il y a de la beauté, mais il manque de puissance narrative. Il m'a fait penser à Kundun, autre film "contemplatif" de Scorcese, dans la mesure où on dirait qu'il est plus spectateur qu'il n'est réalisateur de son propre film. Pas indispensable.
mx13
mx13

254 abonnés 1 918 critiques Suivre son activité

2,0
Publiée le 21 août 2018
Un film clairement trop long, néanmoins le sujet est d’un point de vue intellectuel, très intéressant. Merci à Scorsese d’avoir adapté ce roman de manière très cadrée mais peu ludique, et d’avoir retenu un casting très populaire, mais quelques peu inappropriés. Je le déconseille aux moins de 10 ans. 2/5
Nicolas F.
Nicolas F.

24 abonnés 19 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 6 novembre 2017
Comment croire encore et faire tenir sa foi face au Silence ?
Trente ans après la controverse mondiale de La Dernière tentation du Christ (culminant en France avec l'incendie du cinéma Saint-Michel), Scorsese réinvestit la question catholique avec l'adaptation du grand roman de Shusaku Endo.
Si le projet, dont l'idée remonte à 1990, semble moins sujet à polémique, réaliser un film mettant en scène deux prêtres jésuites portugais du XVIIe siècle, partis au Japon sur les traces de leur mentor, soupçonné d'apostasie, revêt tout de même quelque chose de subversif. Surtout lorsqu'on s'appelle Martin Scorsese et que le dernier chef d'oeuvre proposé au public (Le Loup de Wall Street) nous montrait l'argent, la drogue et le sexe en piliers du pouvoir financier.
Goût du contraste donc, mais pas seulement. On remarque dans la filmographie de l'ancien séminariste de Little Italy un soin appuyé à placer l'homme au centre de ses contratdictions. Le héros scorsésien est "Humain" (c'est-à-dire à la fois bon et mauvais) et se laisse entraîner dans une destinée qui cause sa gloire, puis sa perte.
Ici, en se portant volontaires pour aller à la recherche du père Ferreira (Liam Neeson impérial dans la retenue), les prêtes (Andrew Garfield et Adam Driver) partent finalement en quête de leur propre croix. C'est d'ailleurs un reproche que fera Ferreira au héros, Sebastiao Rodrigues, lorsqu'il le retrouvera.

Autre sujet évoqué : l'Universalisme. Faut-il évangéliser des cultures aussi éloignées du judéo-christianisme que le Japon de cette époque ?
Ferreira fait remarquer que le nom utilisé par les convertis pour appelé Dieu est le même que celui qui désigne le Soleil.
Et, si l'on ne peut être qu'ébranlé par la violence de la répression opérée par les troupes de l'inquisiteur Inoue (Issei Ogata) et l'inventivité développée en matière de supplices, cette question n'est jamais totalement tranchée.

L'un des symboles de cette difficulté de l'Universalisme chrétien prend forme dans la figure de Kichijiro (Yosuke Kubozuka, acteur inconnu mais parfait dans l'incarnation au sens propre du rôle). Après avoir été le seul survivant de sa famille, qu'il a vu faire exécuter sous ses yeux, il renie le christ à tour de pied pour échapper aux purges. Ce qui ne l'empêche pas d'être rongé par le remord et de suivre le père Rodrigues dans tous ses déplacements.

"J'espère qu'il souffre autant qu'eux" dit ce dernier lorsqu'il le voit cracher sur la croix à la demande des hommes d'Inoue, ce que trois autres paysans refusent de faire, au prix de leurs vies.
Personnage le plus lâche, cet avatar de Judas nous apparaît en fait progressivement comme le plus chrétien, car faillible. C'est également à travers Kichijiro que Rodrigues trouvera réellement sa foi et surmontera ses doutes.
spoiler: En effet, quelques temps après avoir lui-même renié sa religion à son tour, le prêtre le confesse une énième fois.
Mais cet acte, qui semblait le dégoûter jadis tant il s'avérait vain, l'entraîne vers une introspection aussi profonde que déterminante, creusant ses doutes et le silence divin face à la brutalité des hommes.
Kichijio est la clé qui spoiler: , une fois Rodrigues apostat lui-même,
ouvre la porte de ses réponses.
C'est justement dans le silence que Dieu manifeste le plus sa présence, puisque le silence pousse à penser, à s'interroger et donc à douter.
"J'étais là et je luttais avec toi" lui dit la Voix. Phrase terriblement simple autant qu'efficace dans l'esprit du prêtre, et à travers lui du spectateur que Scorsese pousse à s'identifier.

spoiler: Rodrigues meurt sous un nom bouddhiste qui signifie "Perdu aux yeux de tous", avec une femme qui lui a été confiée veuve et des enfants qu'il a donc dû adopter. Avec lui s'éteint une idée de l'expansion catholique au sein d'un Japon qui entre dans son ère Edo.


spoiler: Dans la scène finale, à l'esthétisme légèrement kitsch, Scorsese nous entraîne à l'intérieur du cercueil jusqu'à sa poitrine contre laquelle sa main tient un crucifix, glissé par sa femme. Signe que dans l'effacement et le reniement comme dans le silence, la lutte n'est finalement jamais perdue.
JR Les Iffs
JR Les Iffs

84 abonnés 1 151 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 28 octobre 2017
Techniquement parfait, quoiqu'un peu trop long, ce film de Scorsese est un mélange d'ennui avec de beaux dialogues parfois, mais sur un sujet hautement philosophique, le reniement de ses propres convictions, voire de sa propre foi en ce qui concerne les prêtres de religion catholique. Très bien réalisé, dans un décor de Japon du 17ème siècle, de beaux paysages, mais une intrigue sans suspens, des séquences par trop répétitives, et une fin convenue. C'est un drame religieux, dont beaucoup peuvent ne pas comprendre l'importance. Cela reste un beau film, mais sans beaucoup d'émotion cinématographique...
Jiminou76
Jiminou76

9 abonnés 129 critiques Suivre son activité

2,0
Publiée le 25 octobre 2017
Que Scorsese ai été fasciné par cette histoire et qu'il cherche à nous faire partager sa passion, je n'en doute pas. Le dernier film contemplatif de Scorsese aura t'il fonctionné pour autant sur moi ? Pas du tout. D'ailleurs, film contemplatif sur quoi ? Les paysages japonais ? De Scorsese je n'en attendais pas moins. A l'image tout est parfaitement soigné, mais pour autant la réalisation choisit de rester très sobre pour mieux servir son propos porté par un acteur principal qui, sans être bon ou mauvais, me fatigue dans son jeu de scène de l'homme fragile. Le propos sur la religion et ses grands débats comme implanter une foi que l'on croit salvatrice malgré les risques pour soi et les autres; l'interprétation entre une implantation vécue comme un profond manque de respect envers la riche culture japonaise par le gouvernement, ou un renfermement-appauvrissement de cette dernière contraignant un peuple sans liberté pour l'autre... mais encore celui de la foi comme palliatif aux vies difficiles au quotidien... sont traités, prenant le temps de montrer l'évolution de son personnage dans sa quête de réponse. Problème : quand ni la mise en scène, ni le jeu d'acteur ne portent un propos qui prend le temps de s'étaler, c'est chez moi l'ennui qui reste la réponse la plus marquante. Reste une bande son discrète et pourtant complexe, seul point d'intérêt.
Bref, de la même manière que l'humanité "La séquence récurrente des chrétiens contraints à piétiner une icône sacrée est une métaphore de sa conception de la croyance, qui se réduit aux images (voir le plan final très naïf)." je reste dubitatif a ce qui doit être une ode à la liberté de la pensée et un combat contre le fait d'imposer ses croyances. Cette disparité des avis est surement lié à notre propre ressenti au fait religieux, personnellement je reste gêné par ses vies brisées obligé de croire ou non, en cachette et sans fierté, sous l'oeil de l'inquisition.
Arnaud R
Arnaud R

91 abonnés 826 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 16 octobre 2017
Grande oeuvre philosophique sur le sens de la foi à toute épreuve et sur la place de la religion dans le choc des cultures sans la représenter par nos problématiques moderne, Silence subit son rythme très lent, sa narration orale trop présente et sa meditativité à l'extrême mais propose une réflexion de cinéma assez forte.
tristan stelitano
tristan stelitano

64 abonnés 1 126 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 16 septembre 2017
Martin Scorsese offre un film d'une beauté spectaculaire, un voyage parsemé d'épreuves en vu de Dieu. Ce voyage c'est celui du jésuite le père Sebastião Rodrigues (Andrew Garfield l'incarne à la perfection) qui accompagné du père Francisco Garupe (Adam Driver qui me surprend pour une fois) partent dans l'espoir de retrouver leur mentor. Ce dernier est un certain Cristóvão Ferreira (immense retour de Liam Neeson) dont la rumeur prétend qu'il aurait renoncé à l’Église pour embrasser la vie d'un japonais. Mais délaisser l’Église signifie-t-il nécessairement cesser de croire en Dieu ? . " Silence " transcende le film historique et la simple guerre de religions. C'est une véritiable mise à l'épreuve de la foi, un travail sur soi par la nécessité d'ouvrir son esprit afin de croire. Cette "île" aussi dangereuse qu’inconnue pour nos deux protagonistes est alors le début de la confrontation des univers, des civilisations, un choc des cultures. Le Japon devient ainsi reflet de cette foi en Dieu. " Silence " est une mise à l'épreuve d'un jésuite face à la contradiction, mais surtout face à lui-même. Traitant de la croyance, Scorsese use de cette violente période pour démontrer la puissance des valeurs chez l'Homme mais aussi la difficulté de ce dernier à les remettre en question. Le résultat est impressionnant. Martin Scorsese use de son savoir-faire, nous livre un passionnant morceau d'histoire, peu connu sans doutes, intense et fort. Un très beau film particulièrement soignée.
anonyme
Un visiteur
4,0
Publiée le 15 septembre 2017
Avec ce sujet basé sur des faits historiques réels, Martin Scorsese cherche manifestement à discuter de la recrudescence du phénomène religieux dans le monde, ainsi que ses conséquences sur le vivre ensemble. Le choc des cultures, lorsqu'il survient, produit toujours les mêmes effets : incompréhensions des deux côtés, tensions dogmatiques et pour finir, tentation du nettoyage ethnique. Liam Nesson interprète le rôle d'un missionnaire portugais déchiré entre deux mondes, face à un Andrew Garfield paumé qui s'accroche à son système de valeurs individuel comme si sa vie en dépendait. Un film courageux qui s'empare sans reculer de l'éternel débat sur la foi et ses limites.
Le Français Glacé
Le Français Glacé

30 abonnés 328 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 5 octobre 2017
Silence réalisé par Martin Scorsese en 2017.
*Les points que j'ai appréciés →
• L'histoire
• La persévérance et le courage des chrétiens (la foi)
• Andrew Garfield

*Les points que je n'ai pas appréciés →
• La phrase vers la fin qui lui dit "vas-y" (je ne pense pas que le Christ est demandé de le renier)
• La durée du film (le réalisateur aurait pu raccourcir un peu

*Conclusion →
J'ai aimé, c'est un film fort et poignant. 8/10.
anonyme
Un visiteur
3,0
Publiée le 4 septembre 2017
En confrontant les avis des partisans et des détracteurs, on se rend compte que le film est très clivant et qu'il est difficile de l'appréhender en faisant abstraction de son propre rapport à la foi. Certains y ont vu une critique de l'évangélisation quand d'autres ont trouvé le film complaisant à ce sujet. Certains ont regretté le manichéisme de la représentation des japonais quand d'autres ont salué leur résistance. Bref les avis sont souvent tranchés mais en ce qui me concerne j'ai trouvé le film très ambigu, et c'est ce qui fait sa force. Tout est question de point de vue dans Silence. Chaque position se vaut si on arrive à faire preuve d'empathie pour les personnages. Les souffrances peuvent être évitées si chaque partie accepte de faire des concessions. Et j'ai trouvé que le film tenait cette position jusqu'à ses toutes dernières secondes. Jusqu'à ce dernier plan explicite qui pour moi gâche tout, et ce carton dans le générique qui rend hommage aux prêtres et aux japonais chrétiens, sous entendu : les gentils de l'histoire.
Du coup je suis vraiment partagé. Le film m'a vraiment plu. Visuellement c'est sublime, et le travail sur le son est audacieux, ce qui est logique quelque part lorsque l'on appelle son film Silence...
Mais voilà, les dernières secondes sont de trop, un peu comme si Scorsese n'assumait pas jusqu'au bout sa démarche. Dommage...
anonyme
Un visiteur
2,5
Publiée le 3 septembre 2017
Le film est sublime, les paysages sont beaux, le décor d'un Japon féodal très bien rendu. Les acteurs sont assez crédibles dans leurs rôles. On comprend mieux cette période difficile faite de souffrances et de tortures qu'ont vécu les chrétiens japonais de l'époque. Après c'est très, très long. Ce film de 2h40 aurait facilement pu être amputé d'une heure. Les scènes sont trop longues, trop lentes et répétitives ; l'attente se change en ennui et les questionnements en atermoiements sans fin. On ne retrouve pas l'aspect contemplatif d'un film japonais : là c'est juste très long. Point.
anonyme
Un visiteur
2,0
Publiée le 6 septembre 2017
"Silence" est une fresque historique intéressante à la réalisation soignée dans sa photographie comme dans sa mise en scène mais assurément trop propre et lisse. Placé avec ardeur du côté (le seul bon ?) des catholiques, le discours de Scorsese fait preuve d’un prosélytisme à toutes épreuves et d’un occidentalisme presque malvenu. Voir des Jésuites interdire à des Japonais catholiques de poser le pied sur une icône malgré la mort qui les menace me fait penser au discours de l’Eglise sur le préservatif en Afrique… 2h40 de ferveur religieuse c’est quand même long. Si Scorsese semble touché par la grâce, il n’en est pas de même pour son acteur principal, Andrew Garfield, qui ressort peu crédible en missionnaire portugais du 17ème siècle et s’embourbe dans des lamentations interminables. Pour sa défense (on parle quand même d’un film de Scorsese !), "Silence" pose des questions assez actuelles sur la foi, la conviction intime ou la dualité humaine et nous livre une page intéressante de l’histoire du Japon.

Plus de chroniques sur mon blog : plumeetpellicule.wordpress.com
Walter Mouse
Walter Mouse

527 abonnés 425 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 21 août 2017
20 ans après Kundun, Martin Scorsese retourne explorer la religion à travers l'Histoire dans son dernier-né, Silence, où sont mis en avant les conflits entre bouddhistes et chrétiens dans le Japon du XVIIème siècle. Suivant le point de vue d'un jésuite arrogant et convaincu, Silence traite avec une grande sobriété de la croyance et de ses conséquences, montrant la haine et la peur envahir les habitants du pays mais aussi l'aveuglement de ceux croyant détenir la seule vérité. Ces questionnements sont le coeur de la quête du prêtre joué par Andrew Garfield dont la remise en question sur sa foi est le centre du récit. Scorsese fait le choix d'opter pour une caméra moins mobile et plus posée allant à la fois avec son envie de rendre hommage aux grands cinéastes japonais et faisant sens avec sa volonté de rendre le tout le plus naturel possible dans un climat de paranoïa oppressant. Silence est bien sûr très long et peut parfois s'empêtrer dans quelques choix un peu plus douteux (le dernier plan) mais l'ensemble tient très bien la route, le réalisateur ne fait pas n'importe quoi avec son sujet (les persécutions religieuses ne viennent pas sur-exagérer le propos) et sait le rendre toujours intéressant et pertinent. Et c'est quand la dernière fois qu'on a vu Liam Neeson dans un bon film? Double-raison d'aller voir Silence.
Ti Nou

537 abonnés 3 575 critiques Suivre son activité

3,0
Publiée le 15 août 2017
Deux jésuites vont au Japon pour rechercher leur mentor qui aurait renié sa foi. Ils vont y découvrir les persécutions que subissent les chrétiens et eux-même remettre leurs convictions en question. "Silence", contrairement à son nom, est taiseux et bavard, parfois trop long, mais très joliment mis en image.
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