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pleasant
8 abonnés
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2,0
Publiée le 10 mars 2019
Cette histoire de prêtre missionnaire au Japon en ce début de 17e siècle nous procure des images somptueuses, on n'en attend pas moins de Scorsese. Le sujet est relativement simple: l'autorité japonaise ne veut plus de chrétiens sur son sol, dans un réflexe assez compréhensible de vouloir protéger son identité culturelle (et, au passage, religieuse). Les moyens qu'elle se donne pour y parvenir n'ont rien d'agréable, le régime faisant preuve d'une grande cruauté. Les tortures physiques et morales subies par les chrétiens locaux et les prêtres missionnaires que l'on veut forcer à renoncer à leurs croyances s'étirent bien longuement, très certainement pour bien montrer combien leur foi est mise à l'épreuve et justifier ce qui va suivre. Le problème de ce film est qu'il épouse totalement et sans aucune nuance la vision chrétienne. Les échanges entre le prêtre et l'inquisiteur japonais ont quelques résonnances philosophiques qui ne pètent pas bien loin – et qui contourne totalement de caractère terriblement présomptueux de l'impérialisme religieux occidental. Le refus d'obtempérer aux injonctions de l'autorité japonaise n'est pas présenté comme une forme de lâcheté, car c'est bien une chance de pouvoir marcher sur les traces du Christ et d'une certaine manière d'endurer sa passion, quitte à ce que nombre de paysans subissent le même martyre. spoiler: Finalement, si le prêtre finit par faire ce qui doit humainement être fait, ce n'est pas de sa propre initiative mais bien parce que la voix de Dieu lui dit de le faire – une voix grave surgit en off au milieu de ses pensées (verbalisées, elles, avec sa propre voix – pour pas qu'on confonde) . Le film est donc intéressant pour cette tranche d'histoire qu'il conte avec une certaine magnificence, mais ça s'arrête bien là, me concernant.
Scorsese se penche sur le sort réservé aux catholiques dans le Japon du XVIIème siècle. Intéressant, dur mais aussi un peu long, un film un à part dans la carrière du réalisateur.
Le film est bon et seulement bon. Un tel sujet avec un tel réalisateur, on était un droit d'attendre un grand film là au final Scorcese livre une oeuvre intéressante, rien de plus et rien de moins. La mise en scène est soignée, l'histoire bien écrite et le casting est bon même si Andrew Garfield manque un peu de charisme. Des partis pris artistiques sont osés, comme la quasi absence de musique ce qui au final est plus un handicap que autre chose. Mais le gros défaut est le manque de rythme, les scènes sont soit très longue soit trop rapidement expédié comme dans la dernière partie.
Très bon film, bien plus long que la moyenne mais tout de même très intéressant! Il est dur de ne pas spoiler, donc je dirais seulement que: l'attente de certaines scènes est vite comblée par les scènes qui les suivent et surtout par la fin ^^
Bref, je pense que c'est aussi un film qui se regarde seul et en silence
j'ai été impressionné par la tension qui habite ce film du fait de la certitude du prêtre jésuite à détenir une vérité absolue en conflit avec les exigences politiques du responsable japonais. Traité comme un film d'aventures est un solidaire on est tenu d'aller jusqu'à la fable des excessives longueurs du film. Petit détail j'ai été gêné par le brushing permanent du prêtre alors que son collègue a le cheveu gras en accord avec sa situation. Je me suis demandé tout au long du film quelle était la position de Scorcese : compréhension des Japonais d'une religion importée qui menace l'unité du royaume ou révérence à la foi catholique.
Formellement, rien à redire, c'est somptueux. Les acteurs, Andrew Garfield en tête, sont excellents, et le sujet est vraiment intéressant. Seulement, de par sa longueur et sa lenteur excessives, le film laisse une impression mitigée.
C’est un film avec un thème très intéressant. Le casting est de grande qualité avec une composition très juste et pertinente. La mise en scène est globalement réussi avec en plus des moments assez surprenant et dur à la fois. Toutefois, le film, à vouloir mettre en place une dramaturgie importante, oublie quand même d’avoir une certaine intensité ce qui a un côté assez gênant car difficile de rester pleinement concentré du début jusqu’à la fin du film.
La première chose que je me suis dis à la fin de ce silence c’est que c’est le film d’un vieux monsieur très sage mais très (trop?) pieux. Le film est une longue dissertation sur la foie, trop longue d’ailleurs car il donne par moment l’impression de se répéter de faire un prosélytisme de forceur (le final à ce niveau est vraiment un point d’orgue). Alors oui par moment ses personnages doutent de cette foie, la remette en cause, mais c’est tellement sous la contrainte que cette remise en cause ne forme pas une réelle réflexion. Et honnêtement j’ai trouvé hypocrite de raconter la foie avec le martyre de chrétiens au Japon quand on sait de quelle manière s’est étendue et à prospérer le catholicisme. Heureusement il y a une photo magnifique et de très bons acteurs, mais c’est clairement une grosse déception de la part de cet immense cinéaste.
Projet qui tenait à cœur le cinéaste Martin Scorsese voulant l' adapter depuis 30 ans, c'est chose faite en 2017 avec "Silence" qui est une oeuvre forte sur un thème qui tien cher depuis longtemps au metteur en scène, la religion Chrétienne avec ici sa place dans la communauté Japonaise entre croyants à dieu se faisant exécuter pour ça par des supérieurs plus forts. Deux jeunes prêtres Portugais sont envoyés récupéré leur mentor prisonnier dans un voyage dangereux au pays Asiatique. Les deux messagers de dieu arrivent dans quelques villages pour écouter les pratiquants qui les aident, les protègent, les cachent contre les supérieurs d'une religion variés qui tuent les gens refusant de piétiner sur une pierre avec le visage de Jésus. Un des jeunes prêtres fait pratiqué la religion sur certains croyants Japonais Chrétienne Asiatique mais les choses sont risqués par torture ou refuser contre la vie. Martin Scorsese réussit un long métrage qui pose une réflexion sur la religion en toute humilité et choses rare, sans musique et ça fait du bien, notamment dans le cinéma Américain. Aussi, le metteur en scène montre un peu de violence mais on en sort du film avec un sentiment particulier qui fait réfléchir. Andrew Garfield amène beaucoup de lui et humanité dans l'un des personnages principaux avec, à ses cotés, d'excellents comédiens comme Adam Driver, Liam Neeson plus le casting Asiatique. Une oeuvre intelligente.
Long film sur les jésuites au Japon au 17eme siècle. Il est question de foi chrétienne dans ce film et de son rapport à la compassion humaine. C'est pas mon Scorsese préfèré car un peu longuet mais les images sont somptueuses et les acteurs très investis. J'ai beaucoup pensé à aguirre et mission en regardant ce film. Bref un bon moment de cinéma
C'est un peu long, quand même... Martin Scorsese nous offre un film intelligent, humaniste et profondément respectueux des croyances et des conflits historiques qui en découlent. Mais il faut avouer que 2h45 de film où il y a souvent des séquences silencieuses (comme le titre l'indique), cela fera plonger du nez certains spectateurs, notamment les simples curieux. Les acteurs sont impeccables, Andrew Garfield et Adam Driver en tête (qui ont dû se priver de nourriture sur le tournage pour rester les plus malingres possible), à tel point qu'on ne comprend pas vraiment pourquoi l'affiche présente en immense le personnage de Liam Neeson, qu'on ne voit que quinze minutes sur l'ensemble... Les plans adoptés par la caméra de Scorsese tiennent parfois du génie (la descente des escaliers filmée d'au-dessus avec un effet "œil de poisson" qui arrondit et aplanit l'ensemble, juste magnifique), et les effets sonores (essentiellement des silences et des bruits augmentés comme seule musique) sont réussis. Un peu trop bigot sur les bords à la fin (la voix divine qui sort juste au bon moment pour résoudre le dilemme imposé au prêtre...), et on remarque parfois que le tournage n'a pas eu lieu au Japon (tourné à Taïwan, et les décors ne sont pas tout à fait les mêmes). Le film est beau, soigné, bien interprété, mais diablement long...
Il est vraiment grandiose le dernier Scorsese. Si le maître New Yorkais se montre parfois moins à l'aise dans les histoires non mafieuses, il a réussi cette fois une véritable transcendance. Pour un film qui traite de dieu et de la foi, on ne pouvait demander mieux. Du côté des acteurs, si Adam Driver semble être resté un peu bloqué en mode Paterson (du nom du rôle principal du film de Jarmusch dont il tient aussi la vedette), Andrew Garfield est absolument superbe et prouve une nouvelle fois qu'il est l’un des meilleurs talents de sa génération.
Je n'en sors pas indemne. J'aime ces films qui soulèvent des questions fondamentales : l'étrangeté des croyances vue d'une autre culture, la faiblesse de l'homme et le pardon...
Un film qui m’a grandement ennuyée, la mise en scène à la vitesse au ralenti y est pour quelque chose, tout comme le scénario basé sur l’histoire du Japon au 17ème siècle qui persécutèrent sans pitié ses missionnaires chrétiens. Leurs voyages commencent à Macao, colonie prêtée par la Chine sous la dynastie Ming au Portugal, décidés à se diriger sur le chemin menant vers le périple japonais à l’accueil peu bienveillant à leurs égards. Une terre étrangère aux coutumes locales préservées à la spécificité d’une civilisation de survie fut d’être insulaire, sans accrochage extérieur jusqu’ici. Un choc des cultures et de différences que de voir débarquer des prêcheurs prêcher la bonne foi, l’action des autorités fut violente, les massacres perpétrés en masse étant la réponse d’un acte de défense d’un pays méfiant où le rare point d’échange immémorial étant celle du proche voisin chinois. Des passages très intéressants sur les différences culturelles entre jésuites façonnant la morale de Dieu face aux traditions autochtones, c’était un moment drôle pour les comparaisons, de la similitude avec les moines bouddhistes qui prônaient déjà le célibat, sans remettre en question la polygamie des sociétés asiatiques, l’argument n’étant pas assez pertinent pour être prise en compte au vue de la réaction de l’hôte seigneuriale. Il aurait fallu attendre deux siècles plus tard, au temps de l’avènement de l’ère de l’empereur Meiji en 1868 mettant fin à la société féodale des samouraïs repliés sur eux-mêmes dans l’insularité pour s’ouvrir à bras ouvert à l’Occident aux portes insistantes. Le dénouement est patiemment attendue pour cette réalisation, un clap de fin d’intrigue paisible sans ardeur, ce qui fait endormir tout en douceur, le vœu du silence n’est que prière solennelle, l’idée trotte indéfiniment dans la tête jusque dans la fatalité des convictions.
Je sentais venir depuis bien longtemps que je n'aime pas ce genre de films à mi chemin entre film dramatique et film de foi, Silence reste silencieux de mon côté. Le bruit des paroles, du sang fait mine d'être présent, mais finalement, pendant 2h45 on y retrouve pas grand chose. Alors peut être que le message de ce film m'est passé en travers. Par contre, les scènes choquantes de ce film n'y vont pas de mains mortes, c'est terriblement sanglot voire gore. On nous vend Liam Neeson sur l'affiche mais il n'apparaît que 50 minutes du film, c'est quand même décevant/